Le luxe, premier créateur de valeur en France et en Europe

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Le secteur du luxe est un pilier important de l’industrie et un réel indicateur de la santé économique de la France et du Vieux Continent. Malgré des critiques fréquentes, le luxe se met à jour sur les questions sociales et environnementales, pour continuer de rester une source de croissance.

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Il y a quelques semaines, le magazine américain Forbes annonçait que l’homme et la femme les plus riches du monde étaient, pour la première fois dans l’histoire, tous les deux français. Il s’agit de Bernard Arnault, PDG du premier groupe de luxe mondial LVMH et de Françoise Bettencourt Meyers, PDG de L’Oréal. Leurs fortunes cumulées s’élèvent à 291,5 milliards d’euros.

 

Ce constat met en évidence la grande prospérité du secteur du luxe en Europe et tout particulièrement en France. L’Hexagone représente ainsi, aux côtés de l’Italie, 2/3 du marché mondial du luxe.

 

Deux moteurs du luxe en Europe

 

La France, championne des valeurs boursières

 

L’industrie du luxe en France caracole en bourse et bénéficie de grands groupes capitalistiques. Comme le déclarait le ministre de l’économie, Bruno Lemaire en 2019: « La France n’a pas les GAFA, mais elle a les géants du luxe mondial ». Le pays dispose d’ailleurs d’un acronyme pour représenter ses fleurons du luxe made in France, maîtres de l’export : les KHOL, à savoir : Kering, L’Oréal, Hermès et LVMH. Par son importance et sa contribution au rayonnement de la filière, la Maison de couture Chanel peut également rentrer dans cet acronyme qui n’est pas sans évoquer l’univers beauté.

 

En 2019, soit avant la pandémie, ces KHOL représentait 422 milliards d’euros , soit 25% du CAC40. En 2023, leurs valeurs combinées est désormais environ de 919 milliards d’euros. On considère même que le luxe représente 28% de l’indice en valeur, si on ajoute EssilorLuxottica aux KHOL. A titre de comparaison, le luxe ne représentait que 6,6% du CAC40 en 2013 !

 

D’ailleurs, bien que LVMH soit en dernière position par l’initiale L dans ce club des BIG FOUR du luxe, il n’en reste pas moins le leader en France, en Europe et à l’international. Le groupe a ainsi affiché des résultats records en 2022 avec 79,2 milliards d’euros de ventes ainsi qu’un résultat opérationnel courant de 21,1 milliards d’euros, tous deux en croissance de 23% en comparable.

 

Un luxe héxagonal dont la valeur surpasse celle de l’industrie automobile ou encore de la haute technologie. En France, les entreprises de luxe ont, d’ailleurs, dépassé la capitalisation boursière de sociétés historiques telles que Total ou Renault.

 

Le groupe LVMH a par ailleurs dépassé fin avril les 500 milliards de dollars de capitalisation boursière (454 milliards d’euros) : du jamais vu pour un groupe de luxe et de surcroit pour une entreprise européenne !

 

Le pays compte également parmi ses entreprises du luxe, ses marques les plus puissantes. Depuis 2018, Louis Vuitton figure en tête du Top 10 du classement BrandZ de Kantar et 2022 ne fait pas exception. Un classement évaluant la valeur des marques en combinant performances financières, étude d’opinion et comportement des consommateurs.

 

En 2023, les grands acteurs du luxe national gagnent de nouveau du terrain dans le classement BrandZ France, parvenant à placer cinq de leurs fleurons dans le Top 10. Louis Vuitton truste la première place avec une valeur de 102 177 millions de dollars, suivi par Hermès et Chanel, respectivement à 57 482 millions de dollars et 57 081 millions de dollars. On retrouve en quatrième position la marque l’Oréal Paris à 36 543 millions de dollars. Lancôme, marque phare de la division luxe du groupe l’Oréal ferme ce Top 5 à 18 296 millions de dollars. Cartier et Dior ne sont pas en reste, se plaçant dans le Top 10 de cette année.

 

En 2022, Louis Vuitton avait fait son entrée dans le Top 10 des marques les plus valorisées au monde, incarnant l’unique nom européen capable de rivaliser avec les géants de la tech tels que Apple, Google, Amazon, Microsoft, Tencent ou encore Alibaba.

 

Pour valoriser leurs actifs stratégiques, les grands groupes de luxe français soignent non seulement leurs communications financières mais également leurs marques employeur. Il faut dire que l’avenir du luxe ne peut faire l’impasse sur le recrutement de talents, qu’ils soient dévolus à l’artisanat, à la vente ou encore à la technologie.

 

Selon des chiffres datant de 2021, le secteur du luxe représente en France un million d’emplois directs et indirects. La mode, la maroquinerie et l’horlogerie-joaillerie représentent 40 % des emplois, suivis des vins et spiritueux (17 %), des parfums et cosmétiques (17 %) et de la gastronomie (15 %). Les arts de la table et le design sont également des secteurs qui génèrent de nombreux emplois. Dans la vallée de la Bresle en Seine-Maritime, environ 10 000 salariés travaillent dans 70 entreprises qui fournissent plus de 70 % de la production mondiale de parfums, de spiritueux et de cosmétiques.

 

Le secteur contribue à la redynamisation du tissu industriel du pays. On peut ainsi citer  le joaillier Van Cleef & Arpels qui prévoit l’ouverture de deux nouveaux sites de production d’ici 2026 (soit 600 nouveaux emplois) ou encore la Maison Hermès qui vient d’ouvrir deux nouveaux ateliers, l’un dans les Ardennes, l’autre en Normandie, portant à 11, le nombre de nouvelles maroquineries sur le territoire depuis 2010, employant 4700 artisans du cuir.

 

Le secteur des cosmétiques compte plus de 3 200 entreprises qui ont des structures de recherche et de formation importantes, reconnues à l’échelle mondiale. Au cours des cinq dernières années, le secteur a créé plus de 3 500 emplois grâce à l’ouverture de nouveaux sites. Les métiers du parfum, notamment chez Guerlain ou Chanel, ont ouvert cinq usines et créé plus de 900 emplois.

 

L’Italie, coeur battant de l’artisanat

 

Nos voisins transalpins abritent la première filière de production d’habillement et d’accessoires dans le monde.

 

La patrie de Dante et de Léonard de Vinci présente également le nombre le plus élévé de marques de luxe avec un chiffre d’affaires d’un million d’euros et plus. On y trouve ainsi la plus forte concentration de « multinationales de poche ». Le paysage industriel est ainsi bien plus fragmenté qu’en France.

 

A l’instar de la France, l’industrie du luxe et en particulier la puissance évocatrice du « Made In Italy » y est un des actifs les plus importants de l’économie nationale.

 

Jusqu’ici principalement sous égide familiale, les marques de luxe italiennes ont été contraintes, à la lumière de la pandémie et la fermeture prolongé de leurs points de vente retail, de se rapprocher pour la plupart d’investisseurs extérieurs.

En 2021, Etro a ainsi cédé 60% de son capital à L Catterton tandis que Ermenegildo Zegna est entré à la bourse de New York. La même année, LVMH s’est adjugé 100% du capital de Off-White – le label fondé par feu Virgil Abloh – avant d’avoir fait de même, un mois plus tôt pour Emilio Pucci. De son côté, Corneliani a évité la faillite  grâce à un investissement injecté par son actionnaire Investcorp, tandis que le spécialiste des doudounes Moncler – coté depuis 2013 à la bourse de Milan – s’est offert la marque Stone Island.

Après avoir été la cible privilègiée des groupes de luxe français et de groupes anglo-saxons (comme Mayhoola pour Valentino et Capri Holding pour Versace), les marques de luxe italiennes sont désormais déterminées à faire front commun.

Contrairement à la France, l’Italie n’est pas parvenue à bâtir de groupe capitalistiques semblables aux géants hexagonaux LVMH ou Kering. Capri Holdings est en effet comme son nom ne l’indique pas un groupe de luxe britannique.

 

Indicateur de la santé économique

 

Le secteur du luxe est considéré comme un indicateur de la santé de l’économie mondiale. Sa mise en difficulté peut être un signe négatif. Mais la réciproque n’est pas toujours vraie. En effet, le luxe reste le secteur aujourd’hui le moins touché par l’inflation économique, en partie grâce à l’enrichissement de la classe moyenne, notamment en Chine et en Inde.

 

Le luxe représente non seulement un symbole de réussite financière et d’appartenance à une certaine classe sociale, mais il incarne également une certaine conception de l’élégance et du mode de vie européen. Cette différence culturelle est illustrée par l’importation de produits de luxe en Amérique, qui sont souvent d’origine européenne.

 

Dans un monde où la technologie est de plus en plus présente, le secteur du luxe reste attaché à des valeurs humaines telles que l’invention, le savoir-faire, l’innovation et la créativité, ainsi qu’à la recherche d’excellence dans la qualité du produit comme dans l’exécution du geste. Le caractère sacré du produit et son lien avec la tradition et le territoire jouent également un rôle fondamental dans ce secteur.

 

Développement des ventes en ligne

 

Pendant longtemps, les marques du secteur du luxe ont hésité à se lancer dans la vente en ligne, de peur de banaliser l’expérience d’achat. Elles préféraient offrir une expérience unique en boutique. Cependant, l’essor du commerce en ligne et la multiplication des fraudes et des contrefaçons ont poussé ces entreprises à revoir leur position. Les ventes en ligne de produits cosmétiques haut de gamme ont augmenté de 60 % en Chine en 2020, et près de 40 % des achats de produits de luxe dans le pays se font en ligne. À noter également que selon les prévisions du cabinet de conseil McKinsey, près de 20 % des ventes de produits de luxe se feront en ligne d’ici 2025.

 

Les marques de luxe sont de plus en plus présentes sur les réseaux sociaux populaires auprès des jeunes acheteurs, et embauchent de plus en plus d’influenceurs. Pour toucher les Millennials et la génération Z en Chine, les marques utilisent notamment le site Tmall, qui est devenu un canal de vente incontournable. Cette stratégie est liée à l’âge moyen – plus jeune de 10 à 15 ans que les européens – de la clientèle chinoise de produits de luxe.

 

La pandémie a également entraîné un changement brusque de comportement d’achat pour la clientèle senior. Cette clientèle a rapidement basculé vers les achats en ligne, rejoignant ainsi les autres catégories de consommateurs.

 

Accent sur les questions environnementales

 

Le secteur du luxe est souvent critiqué pour son impact sur l’environnement, en particulier en termes de consommation d’eau et de maltraitance animale. En effet, la filière de la mode est considérée comme la troisième industrie la plus consommatrice en eau, et la deuxième industrie la plus polluante au monde après le pétrole, selon l’ADEME. Cependant, les marques du luxe prennent de plus en plus d’engagements pour réduire leur empreinte carbone et éviter de mettre en danger les espèces animales.

 

Les entreprises du luxe qui, jusqu’à présent, évitaient le marché de l’occasion, commencent à s’intéresser à ce secteur. Elles collaborent avec des start-ups pour mettre en place des plateformes d’échanges et de revente certifiées. Ces ventes organisées renforcent l’image de marque des entreprises. Le marché du luxe d’occasion a atteint 33 milliards d’euros en 2021, en augmentation de 65 % par rapport à 2017. Ce marché pourrait générer jusqu’à 20 % des revenus d’une entreprise de luxe d’ici 2030 selon Bain & Company.

 

Le secteur du luxe ne fait pas l’unanimité et est souvent contesté. Pourtant, on remarque que les critiques concernent davantage une représentation d’une richesse « abusive », sans réelle connaissance de la branche et des dispositions mises en place. A la mi-avril, le siège de LVMH, situé avenue Montaigne, a été envahi par 400 manifestant CGT, à l’occasion des mouvements sociaux contre la réforme des retraites. Un comportement qu’Antoine Arnault, directeur général de la holding Christian Dior SE, a qualifié de « violent » et de profondément « injuste » lors de sa toute première assemblée générale. « Nous faisons partie de la solution, pas du problème », a-t-il ainsi déclaré. Il a également rappelé à cette occasion que la richesse de Bernard Arnault, telle qu’elle est d’ordinaire présentée dans la presse l’est de manière « fallacieuse » :  « ce n’est pas d’argent disponible dont on parle, c’est de la valeur de la société [LVMH] qui augmente ». 

 

D’industrie royale à l’époque moderne (en particulier au XVIIième siècle avec Colbert et Louis XIV) au commerce mondialisé des années 1980, en passant par l’invention des Maisons au XIXième siècle, le luxe a des racines françaises bien ancrées. Et il semble bien parti – à travers son fleuron LVMH – pour continuer à faire rayonner son savoir faire.

 

 

Lire aussi >Bourse : LVMH dépasse les 500 milliards d’euros de capitalisation

 

Photo à la Une : © LVMH[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role= »not-logged-in »][vc_column][vc_column_text]

Le secteur du luxe est un pilier important de l’industrie et un réel indicateur de la santé économique de la France et du Vieux Continent. Malgré des critiques fréquentes, le luxe se met à jour sur les questions sociales et environnementales, pour continuer de rester une source de croissance.

 

Il y a quelques semaines, le magazine américain Forbes annonçait que l’homme et la femme les plus riches du monde étaient, pour la première fois dans l’histoire, tous les deux français. Il s’agit de Bernard Arnault, PDG du premier groupe de luxe mondial LVMH et de Françoise Bettencourt Meyers, PDG de L’Oréal. Leurs fortunes cumulées s’élèvent à 291,5 milliards d’euros.

 

Ce constat met en évidence la grande prospérité du secteur du luxe en Europe et tout particulièrement en France. L’Hexagone représente ainsi, aux côtés de l’Italie, 2/3 du marché mondial du luxe.

 

Deux moteurs du luxe en Europe

 

La France, championne des valeurs boursières

 

Une industrie du luxe en France qui caracole en bourse et qui bénéficie de grands groupes capitalistiques. Comme le déclarait le ministre de l’économie, Bruno Lemaire en 2019: « La France n’a pas les GAFA, mais elle a les géants du luxe mondial ». Le pays dispose d’ailleurs d’un acronyme pour représenter ses fleurons du luxe made in France, maîtres de l’export : les KHOL, à savoir : Kering, L’Oréal, Hermès et LVMH. La Maison de couture Chanel peut également rentrer dans cet acronyme hérité de l’univers beauté.

 

En 2019, soit avant la pandémie, ces KHOL représentait 422 milliards d’euros , soit 25% du CAC40. En 2023, leurs valeurs combinées est désormais environ de 919 milliards d’euros. On considère même que le luxe représente 28% de l’indice en valeur, si on ajoute EssilorLuxottica aux KHOL. A titre de comparaison, le luxe ne représentait que 6,6% du CAC40 en 2013 !

 

D’ailleurs, bien que LVMH soit en dernière position par l’initiale L dans ce club des BIG FOUR du luxe, il n’en reste pas moins le leader en France, en Europe et à l’international. Le groupe a ainsi affiché des résultats records en 2022 avec 79,2 milliards d’euros de ventes ainsi qu’un résultat opérationnel courant de 21,1 milliards d’euros, tous deux en croissance de 23% en comparable.

 

Un luxe héxagonal dont la valeur surpasse celle de l’industrie automobile ou encore de la haute technologie. En France, les entreprises de luxe ont, d’ailleurs, dépassé la capitalisation boursière de sociétés historiques telles que Total ou Renault.

 

Le groupe LVMH a par ailleurs dépassé fin avril les 500 milliards de dollars de capitalisation boursière (454 milliards d’euros) : du jamais vu pour un groupe de luxe et de surcroit pour une entreprise européenne !

 

Le pays compte également parmi ses entreprises du luxe, ses marques les plus puissantes. Depuis 2018, Louis Vuitton figure en tête du Top 10 du classement BrandZ de Kantar et 2022 ne fait pas exception. Un classement évaluant la valeur des marques en combinant performances financières, étude d’opinion et comportement des consommateurs.

 

En 2023, les grands acteurs du luxe national gagnent de nouveau du terrain dans le classement BrandZ France, parvenant à placer cinq de leurs fleurons dans le Top 10. Louis Vuitton truste la première place avec une valeur de 102 177 millions de dollars, suivi par Hermès et Chanel, respectivement à 57 482 millions de dollars et 57 081 millions de dollars. On retrouve en quatrième position la marque l’Oréal Paris à 36 543 millions de dollars. Lancôme, marque phare de la division luxe du groupe l’Oréal ferme ce Top 5 à 18 296 millions de dollars. Cartier et Dior ne sont pas en reste, se plaçant dans le Top 10 de cette année.

 

En 2022, Louis Vuitton avait fait son entrée dans le Top 10 des marques les plus valorisées au monde, incarnant l’unique nom européen capable de rivaliser avec les géants de la tech tels que Apple, Google, Amazon, Microsoft, Tencent ou encore Alibaba.

 

Pour valoriser leurs actifs stratégiques, les grands groupes de luxe français soignent non seulement leurs communications financières mais également leurs marques employeur. Il faut dire que l’avenir du luxe ne peut faire l’impasse sur le recrutement de talents, qu’ils soient dévolus à l’artisanat, à la vente ou encore à la technologie.

 

Selon des chiffres datant de 2021, le secteur du luxe représente en France un million d’emplois directs et indirects. La mode, la maroquinerie et l’horlogerie-joaillerie représentent 40 % des emplois, suivis des vins et spiritueux (17 %), des parfums et cosmétiques (17 %) et de la gastronomie (15 %). Les arts de la table et le design sont également des secteurs qui génèrent de nombreux emplois. Dans la vallée de la Bresle en Seine-Maritime, environ 10 000 salariés travaillent dans 70 entreprises qui fournissent plus de 70 % de la production mondiale de parfums, de spiritueux et de cosmétiques.

 

Le secteur contribue à la redynamisation du tissu industriel du pays. On peut ainsi citer  le joaillier Van Cleef & Arpels qui prévoit l’ouverture de deux nouveaux sites de production d’ici 2026 (soit 600 nouveaux emplois) ou encore la Maison Hermès qui vient d’ouvrir deux nouveaux ateliers, l’un dans les Ardennes, l’autre en Normandie, portant à 11, le nombre de nouvelles maroquineries sur le territoire depuis 2010, employant 4700 artisans du cuir.

 

Le secteur des cosmétiques compte plus de 3 200 entreprises qui ont des structures de recherche et de formation importantes, reconnues à l’échelle mondiale. Au cours des cinq dernières années, le secteur a créé plus de 3 500 emplois grâce à l’ouverture de nouveaux sites. Les métiers du parfum, notamment chez Guerlain ou Chanel, ont ouvert cinq usines et créé plus de 900 emplois.

 

L’Italie, coeur battant de l’artisanat européen

 

Nos voisins transalpins abritent la première filière de production d’habillement et d’accessoires dans le monde.

 

La patrie de Dante et de Léonard de Vinci présente également le nombre le plus élévé de marques de luxe avec un chiffre d’affaires d’un million d’euros et plus. On y trouve ainsi la plus forte concentration de « multinationales de poche ». Le paysage industriel est ainsi bien plus fragmenté qu’en France.

 

A l’instar de la France, l’industrie du luxe et en particulier la puissance évocatrice du « Made In Italy » y est un des actifs les plus importants de l’économie nationale.

 

Jusqu’ici principalement sous égide familiale, les marques de luxe italiennes ont été contraintes, à la lumière de la pandémie et la fermeture prolongé de leurs points de vente retail, de se rapprocher pour la plupart d’investisseurs extérieurs.

En 2021, Etro a ainsi cédé 60% de son capital à L Catterton tandis que Ermenegildo Zegna est entré à la bourse de New York. La même année, LVMH s’est adjugé 100% du capital de Off-White – le label fondé par feu Virgil Abloh – avant d’avoir fait de même, un mois plus tôt pour Emilio Pucci. De son côté, Corneliani a évité la faillite  grâce à un investissement injecté par son actionnaire Investcorp, tandis que le spécialiste des doudounes Moncler – coté depuis 2013 à la bourse de Milan – s’est offert la marque Stone Island.

Après avoir été la cible privilègiée des groupes de luxe français et de groupes anglo-saxons (comme Mayhoola pour Valentino et Capri Holding pour Versace), les marques de luxe italiennes sont désormais déterminées à faire front commun.

Contrairement à la France, l’Italie n’est pas parvenue à bâtir de groupe capitalistiques semblables aux géants hexagonaux LVMH ou Kering. Capri Holdings est en effet comme son nom ne l’indique pas un groupe de luxe britannique.

 

Indicateur de la santé économique

 

Le secteur du luxe est considéré comme un indicateur de la santé de l’économie mondiale. Si ce secteur est en difficulté, cela peut être un signe négatif pour l’économie. Dans le cas contraire, la réciproque n’est pas toujours vraie. En effet, le luxe reste le secteur le moins touché par l’inflation économique, en partie grâce à l’enrichissement de la classe moyenne, notamment en Chine et en Inde.

 

Le luxe représente non seulement un symbole de réussite financière et d’appartenance à une certaine classe sociale, mais il incarne également une certaine conception de l’élégance et du mode de vie européen. Cette différence culturelle est illustrée par l’importation de produits de luxe en Amérique, qui sont souvent d’origine européenne.

 

Dans un monde où la technologie est de plus en plus présente, le secteur du luxe reste attaché à des valeurs humaines telles que l’invention, le savoir-faire, l’innovation et la créativité, ainsi qu’à la recherche d’excellence dans la qualité du produit comme dans l’exécution du geste. Le caractère sacré du produit et son lien avec la tradition et le territoire jouent également un rôle fondamental dans ce secteur.

 

Développement des ventes en ligne

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Le secteur du luxe est un pilier important de l’industrie et un réel indicateur de la santé économique de la France et du Vieux Continent. Malgré des critiques fréquentes, le luxe se met à jour sur les questions sociales et environnementales, pour continuer de rester une source de croissance.

 

Il y a quelques semaines, le magazine américain Forbes annonçait que l’homme et la femme les plus riches du monde étaient, pour la première fois dans l’histoire, tous les deux français. Il s’agit de Bernard Arnault, PDG du premier groupe de luxe mondial LVMH et de Françoise Bettencourt Meyers, PDG de L’Oréal. Leurs fortunes cumulées s’élèvent à 291,5 milliards d’euros.

 

Ce constat met en évidence la grande prospérité du secteur du luxe en Europe et tout particulièrement en France. L’Hexagone représente ainsi, aux côtés de l’Italie, 2/3 du marché mondial du luxe.

Deux moteurs du luxe en Europe

 

La France, championne des valeurs boursières

 

Une industrie du luxe en France qui caracole en bourse et qui bénéficie de grands groupes capitalistiques. Comme le déclarait le ministre de l’économie, Bruno Lemaire en 2019: « La France n’a pas les GAFA, mais elle a les géants du luxe mondial ». Le pays dispose d’ailleurs d’un acronyme pour représenter ses fleurons du luxe made in France, maîtres de l’export : les KHOL, à savoir : Kering, L’Oréal, Hermès et LVMH. La Maison de couture Chanel peut également rentrer dans cet acronyme hérité de l’univers beauté.

 

En 2019, soit avant la pandémie, ces KHOL représentait 422 milliards d’euros , soit 25% du CAC40. En 2023, leurs valeurs combinées est désormais environ de 919 milliards d’euros. On considère même que le luxe représente 28% de l’indice en valeur, si on ajoute EssilorLuxottica aux KHOL. A titre de comparaison, le luxe ne représentait que 6,6% du CAC40 en 2013 !

 

D’ailleurs, bien que LVMH soit en dernière position par l’initiale L dans ce club des BIG FOUR du luxe, il n’en reste pas moins le leader en France, en Europe et à l’international. Le groupe a ainsi affiché des résultats records en 2022 avec 79,2 milliards d’euros de ventes ainsi qu’un résultat opérationnel courant de 21,1 milliards d’euros, tous deux en croissance de 23% en comparable.

 

Un luxe héxagonal dont la valeur surpasse celle de l’industrie automobile ou encore de la haute technologie. En France, les entreprises de luxe ont, d’ailleurs, dépassé la capitalisation boursière de sociétés historiques telles que Total ou Renault.

 

Le groupe LVMH a par ailleurs dépassé fin avril les 500 milliards de dollars de capitalisation boursière (454 milliards d’euros) : du jamais vu pour un groupe de luxe et de surcroit pour une entreprise européenne !

 

Le pays compte également parmi ses entreprises du luxe, ses marques les plus puissantes. Depuis 2018, Louis Vuitton figure en tête du Top 10 du classement BrandZ de Kantar et 2022 ne fait pas exception. Un classement évaluant la valeur des marques en combinant performances financières, étude d’opinion et comportement des consommateurs.

 

En 2023, les grands acteurs du luxe national gagnent de nouveau du terrain dans le classement BrandZ France, parvenant à placer cinq de leurs fleurons dans le Top 10. Louis Vuitton truste la première place avec une valeur de 102 177 millions de dollars, suivi par Hermès et Chanel, respectivement à 57 482 millions de dollars et 57 081 millions de dollars. On retrouve en quatrième position la marque l’Oréal Paris à 36 543 millions de dollars. Lancôme, marque phare de la division luxe du groupe l’Oréal ferme ce Top 5 à 18 296 millions de dollars. Cartier et Dior ne sont pas en reste, se plaçant dans le Top 10 de cette année.

 

En 2022, Louis Vuitton avait fait son entrée dans le Top 10 des marques les plus valorisées au monde, incarnant l’unique nom européen capable de rivaliser avec les géants de la tech tels que Apple, Google, Amazon, Microsoft, Tencent ou encore Alibaba.

 

Pour valoriser leurs actifs stratégiques, les grands groupes de luxe français soignent non seulement leurs communications financières mais également leurs marques employeur. Il faut dire que l’avenir du luxe ne peut faire l’impasse sur le recrutement de talents, qu’ils soient dévolus à l’artisanat, à la vente ou encore à la technologie.

 

Selon des chiffres datant de 2021, le secteur du luxe représente en France un million d’emplois directs et indirects. La mode, la maroquinerie et l’horlogerie-joaillerie représentent 40 % des emplois, suivis des vins et spiritueux (17 %), des parfums et cosmétiques (17 %) et de la gastronomie (15 %). Les arts de la table et le design sont également des secteurs qui génèrent de nombreux emplois. Dans la vallée de la Bresle en Seine-Maritime, environ 10 000 salariés travaillent dans 70 entreprises qui fournissent plus de 70 % de la production mondiale de parfums, de spiritueux et de cosmétiques.

 

Le secteur contribue à la redynamisation du tissu industriel du pays. On peut ainsi citer  le joaillier Van Cleef & Arpels qui prévoit l’ouverture de deux nouveaux sites de production d’ici 2026 (soit 600 nouveaux emplois) ou encore la Maison Hermès qui vient d’ouvrir deux nouveaux ateliers, l’un dans les Ardennes, l’autre en Normandie, portant à 11, le nombre de nouvelles maroquineries sur le territoire depuis 2010, employant 4700 artisans du cuir.

 

Le secteur des cosmétiques compte plus de 3 200 entreprises qui ont des structures de recherche et de formation importantes, reconnues à l’échelle mondiale. Au cours des cinq dernières années, le secteur a créé plus de 3 500 emplois grâce à l’ouverture de nouveaux sites. Les métiers du parfum, notamment chez Guerlain ou Chanel, ont ouvert cinq usines et créé plus de 900 emplois.

 

L’Italie, coeur battant de l’artisanat européen

 

Nos voisins transalpins abritent la première filière de production d’habillement et d’accessoires dans le monde.

 

La patrie de Dante et de Léonard de Vinci présente également le nombre le plus élévé de marques de luxe avec un chiffre d’affaires d’un million d’euros et plus. On y trouve ainsi la plus forte concentration de « multinationales de poche ». Le paysage industriel est ainsi bien plus fragmenté qu’en France.

 

A l’instar de la France, l’industrie du luxe et en particulier la puissance évocatrice du « Made In Italy » y est un des actifs les plus importants de l’économie nationale.

 

Jusqu’ici principalement sous égide familiale, les marques de luxe italiennes ont été contraintes, à la lumière de la pandémie et la fermeture prolongé de leurs points de vente retail, de se rapprocher pour la plupart d’investisseurs extérieurs.

En 2021, Etro a ainsi cédé 60% de son capital à L Catterton tandis que Ermenegildo Zegna est entré à la bourse de New York. La même année, LVMH s’est adjugé 100% du capital de Off-White – le label fondé par feu Virgil Abloh – avant d’avoir fait de même, un mois plus tôt pour Emilio Pucci. De son côté, Corneliani a évité la faillite  grâce à un investissement injecté par son actionnaire Investcorp, tandis que le spécialiste des doudounes Moncler – coté depuis 2013 à la bourse de Milan – s’est offert la marque Stone Island.

Après avoir été la cible privilègiée des groupes de luxe français et de groupes anglo-saxons (comme Mayhoola pour Valentino et Capri Holding pour Versace), les marques de luxe italiennes sont désormais déterminées à faire front commun.

Contrairement à la France, l’Italie n’est pas parvenue à bâtir de groupe capitalistiques semblables aux géants hexagonaux LVMH ou Kering. Capri Holdings est en effet comme son nom ne l’indique pas un groupe de luxe britannique.

 

Indicateur de la santé économique

 

Le secteur du luxe est considéré comme un indicateur de la santé de l’économie mondiale. Si ce secteur est en difficulté, cela peut être un signe négatif pour l’économie. Dans le cas contraire, la réciproque n’est pas toujours vraie. En effet, le luxe reste le secteur le moins touché par l’inflation économique, en partie grâce à l’enrichissement de la classe moyenne, notamment en Chine et en Inde.

 

Le luxe représente non seulement un symbole de réussite financière et d’appartenance à une certaine classe sociale, mais il incarne également une certaine conception de l’élégance et du mode de vie européen. Cette différence culturelle est illustrée par l’importation de produits de luxe en Amérique, qui sont souvent d’origine européenne.

 

Dans un monde où la technologie est de plus en plus présente, le secteur du luxe reste attaché à des valeurs humaines telles que l’invention, le savoir-faire, l’innovation et la créativité, ainsi qu’à la recherche d’excellence dans la qualité du produit comme dans l’exécution du geste. Le caractère sacré du produit et son lien avec la tradition et le territoire jouent également un rôle fondamental dans ce secteur.

Développement des ventes en ligne

 

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