Cointreau organise son premier Margari’Time dans la capitale

La marque française de liqueur à l’écorce d’orange dédie un événement à l’ambassadrice du Mexique : la Margarita.

 

Dj set, cours de mixologie et dégustation attendent les parisiens les 13 et 14 juin sur le rooftop confidentiel du lieu événementiel  le “Dernier Étage” dans le 18e arrondissement.

 

En célébrant la création du quatrième cocktail le plus consommé au monde, Cointreau espère du même coup rajeunir son image et séduire une génération Z qui a pu dernièrement redécouvrir sur les réseaux sociaux la fameuse recette en l’associant notamment au Spritz.

 

Une immersion caliente dans l’univers de Cointreau

 

La liqueur phare du groupe Rémy Cointreau propose de célébrer la création quasi mythique il y a 75 ans d’un cocktail iconique cosmopolite dont le nom chante le Mexique : la Margarita.

 

En effet, non seulement la Margarita possède sa propre journée mondiale (22 février) mais elle est aussi un incontournable d’El Cinco de Mayo (5 Mai), une fête populaire au Mexique mais également en Californie, au Texas et en Arizona.

 

Cette dernière date commémore la victoire de Puebla (1862) où les forces mexicaines du général Ignacio Zaragoza parviennent à repousser un corps expéditionnaire français, pourtant en supériorité numérique.

 

La marque promet une expérience gustative et informative qui vise à la fois à  mieux faire connaître la célèbre boisson à base de Cointreau (Triple sec), tequila et de citron vert et à valoriser les usages de la liqueur à l’écorce d’orange.

 

Pour l’occasion, Cointreau multiplie les animations.

 

Il y sera ainsi question de masterclass et d’ateliers olfactifs, à la fois pour découvrir ce cocktail emblématique et ses innombrables déclinaisons, comme la Margarita Frozen Passion, la Margarita Pétillante ou encore la Spicy Margarita.

 

Dans le cadre d’une démarche inclusive et en lien avec une génération Z se jouant des conventions et des étiquettes, une cinquantaine de recettes – certaines sans alcool – seront proposées à la dégustation.

 

Le bar “Margari’Time permettra, lui, de déguster et découvrir les saveurs qui se cachent derrière chaque création.

 

© Cointreau

Et parce que la musique adoucit les mœurs, deux DJ habitués de lieux parisiens incontournables tels que Les Bains et La Cabash, seront derrière les platines pour créer une ambiance inoubliable.

 

Pour épicer l’événement, l’expérience se déroulera dans le cadre unique et spectaculaire d’un rooftop confidentiel – Le Dernier Étage – offrant une vue imprenable sur la capitale.

 

Cet ancien garage, juché au septième étage, a été réhabilité en espace événementiel design et disposant d’une double terrasse, l’une couverte et vitrée, l’autre à ciel ouvert.

 

De quoi profiter des  rayons du soleil sur la capitale.

 

S’il s’agit du premier événement de ce type dédié à la Margarita, Cointreau a déjà tenu des bars éphémères multi-cocktails avant la pandémie, notamment le Cointreau Cocktail Show en 2019.

 

Un incontournable de l’apéro aux origines méconnues

 

Une Margarita sans Cointreau ne mérite pas son sel”, c’est ainsi que Margarita Sames, la créatrice présumée du cocktail aurait lié à jamais la liqueur d’orange à la boisson mexicaine nationale.

 

Depuis 2021, Cointreau organise le Margarita Challenge, un concours international annuel où les barmen sont invités à réinterpréter la recette de celui que l’on nomme “The Drink” (LA boisson).

 

Seule “contrainte” y inclure sel et Cointreau L’Unique.

 

 

La Margarita ne s’est pas faite en un jour et de nombreux mythes fondateurs plus ou moins fantasques existent autour de ce cocktail originaire d’Acapulco.

© Rémy Cointreau

Des cocktails préfigurant la Margarita proviendraient de l’époque de la Prohibition américaine sous le nom de Tequila Daisy.

 

Le Daisy était alors une typologie de cocktail datant du XXe siècle, mélangeant spiritueux et citron vert. Le nom évoque autant la fleur en anglais que “La fille qui vaut le coup” en argot américain.

 

Certains n’hésitent pas à y voir une allusion à l’actrice américaine et sex symbol Rita Hayworth. En effet, le vrai nom de l’actrice emblématique du film Gilda de Charles Vidor (1946) n’était autre que Margarita Cansino.

 

L’histoire la plus plausible – retenue par Cointreau – renvoie à Margarita Sames, une socialite de Dallas, en villégiature à Acapulco, qui aurait créé ce cocktail en 1948 pour rafraîchir les invités de son mari, un riche homme d’affaires.

 

Depuis, la Margarita a conservé dans l’inconscient collectif une image conviviale et girly.

 

Le cocktail est ainsi présent dans le film Les Ensorceleuses de Griffin Dunne (1998) qui  suit un trio de sorcières tout comme dans la série Desperate Housewives où “la mexicaine” Gabrielle Solis – incarnée par Eva Longoria – relève de Margarita ses soirées entre amies.

 

Depuis sa création en 2015, le classement annuel des cocktails les plus populaires par Drinks International plébiscite souvent la Margarita dans son Top10.

Gabrielle Solis, alias Eva Longoria, jamais à court de Margarita dans la série Desperate Housewives © HBO

 

En 2021, elle se hissait au 8e rang des cocktails les plus populaires au monde, gravissant même la quatrième place en 2022.

 

Ses saveurs fruitées, florales et acidulées faites d’une double dose de tequila blanco, d’une double dose de Cointreau et du jus de citron vert y sont pour beaucoup dans sa notoriété jusqu’ici incontestée.

 

Toutefois, de l’autre côté de l’Atlantique, aux Etats-Unis de nouvelles habitudes et un goût plus prononcé pour l’amertume commencent à se faire jour au détriment du célèbre cocktail.

 

Une alternative estivale au Spritz et au martini

 

Si le gin, dans le sillage des Millennials, a envahi les soirées alcoolisées de la génération Z (individus nés entre 1997 et 2010), pas une terrasse estivale parisienne ne peut faire l’impasse sur le Spritz, le Martini et depuis l’année dernière le Negroni Sbagliato.

 

Autant de boissons au parfum d’évasion évoquant respectivement Venise, Turin et Rome.

 

A l’instar de la Margarita, ces cocktails possèdent de nombreuses déclinaisons, tels le Spritz Saint Germain (à base de fleurs de sureau) ou le Spritz Lemon (à base de limoncello).

 

Originaire de Padoue mais longtemps exclusivement consommée à Venise, le Spritz entame déjà sa huitième saison de terrasses estivales à Paris, au point de ne connaître que peu de rivales, de quoi faire la joie du groupe Campari, propriétaire de la marque Aperol – principal ingrédient à base d’orange du cocktail Spritz – depuis 2003.

 

Si le cocktail est parvenu à séduire tout ce que Paris et les hot spots hexagonaux comptent de bars branchés, de plages ensoleillées et de moyennes surfaces, c’est grâce à un marketing très rodé.

 

Campari a dès 2014 étendu la distribution de l’Aperol aux GMS, démarché et formé les barmen, organisé des évènements et enfin opéré une désaisonnalisation en proposant leurs boissons jusqu’aux stations de ski.

 

Pas mal pour un Aperol qui lors de l’achat par Campari n’était connu que de Venise et distribué dans trois villes d’Italie.

 

Si le cocktail séduit clients et professionnels c’est non seulement pour sa couleur emblématique fortement instagrammable mais aussi parce qu’il reste plus simple et plus rapide à préparer qu’un mojito.

 

Comme  la Margarita, le Spritz a l’avantage de ne nécessiter que trois ingrédients (Aperol, prosecco et morceaux d’orange). Il est également moins coûteux : 90 centimes d’euros contre 1,80 euros pour un Mojito en 2017.

 

Avec Margari’Time, il semble que Cointreau emboîte le pas à la stratégie à succès de Campari, d’autant plus que le groupe italien a racheté l’année dernière la marque Picon à Diageo.

 

Une opération séduction du marché français qui ressemble à un come-back :  après le film Un Singe en Hiver d’Henri Verneuil (1963) – avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo –  le Picon bière a longtemps été une boisson prisée des bistrots français.

 

Comme le signe de la polarisation grandissante des Etats-Unis et du retour de Donald Trump sur la scène médiatique – fervent adversaire des mexicains – la téquila et la Margarita qui lui est associée perdent du terrain, les américains lui préférant des cocktails bitters à l’amertume assumée comme le Martini et l’Apérol.

 

Ainsi, selon l’étude américaine publiée en mai 2023, commandée par No Deposit Casino et relayée par Tequila Raiders, la Margarita n’est plus N°1 que dans un seul État américain : l’Alabama.

Cocktails les plus populaires dans chaque état américain © No Deposit Casino

 

Le whisky Old-fashioned arrive ainsi en tête dans 21 états

 

Parmi les autres choix populaires, on trouve le Martini, qui arrive en deuxième position, suivi du Manhattan puis du Cosmopolitan.

 

Ce changement d’habitude s’explique également par une quête grandissante de cocktails moins sucrés ce qui impacte directement les Pina Colada et autres Sex on The Beach.

 

Ces dernières restent néanmoins dans le cœur respectivement des habitants du Mississippi et de la Virginie.

 

Selon cette même étude, les Américains consommeraient 2,2 cocktails et dépenseraient environ 24,26 dollars en moyenne par sortie.

 

Ces derniers seraient prêts à payer au maximum 15,54 $ pour un seul cocktail. Heureusement en France, la Margarita n’a pas encore dit son dernier mot.

 

Et au vue des 50 recettes recensées par Cointreau, tout un chacun – amateur de cocktail ou adepte du mouvement NoLo (ndlr: consommation sans alcool ou modérée) – pourra trouver sa Margarita.

 

En effet, avec les réseaux sociaux, les membres de la génération Z ont pu découvrir la recette qui réconcilie les saveurs : le Margarita Spritz. Cette dernière allie Tequila blanco, jus de citron, sirop et soda.

 

En bref :  Les 13 et 14 juin de 19h à 23h, c’est Margari’Time au Dernier Etage, au 11 rue Forest, 18e arrondissement de Paris.

Lire aussi > Rémy Cointreau enregistre une année record

 

Photo à la Une :  © Presse

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Victor Gosselin
Victor Gosselin est journaliste spécialisé luxe, RH, tech, retail et consultant éditorial. Diplômé de l’EIML Paris, il évolue depuis 9 ans dans le luxe. Féru de mode, d’Asie, d’histoire et de long format, cet ex-Welcome To The Jungle et Time To Disrupt aime analyser l’info sous l’angle sociologique et culturel.

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