La Maison de luxe britannique Burberry a enregistré une forte diminution de ses bénéfices pour l’exercice 2023-2024. Cette situation a été exacerbée par une demande en berne pour les produits de luxe. Malgré cela, la Maison britannique maintient sa confiance dans sa stratégie de montée en gamme et espère des améliorations à partir du second semestre.
La normalisation du luxe n’a pas épargné Burberry. La Maison britannique de vêtements, accessoires et parfums de luxe a annoncé ce mercredi une baisse significative (-34%) de son bénéfice d’exploitation annuel pour l’exercice 2023-2024. De son côté, le bénéfice avant impôt de la marque de mode a chuté de 40 %, à 383 millions de livres sterling pour l’exercice se terminant le 30 mars 2024.
« La mise en œuvre de notre plan » de montée en gamme « dans un contexte de ralentissement de la demande pour le luxe a été ardue », reconnait le directeur général Jonathan Akeroyd.
Le chiffre d’affaires des magasins comparables a chuté de 12% au dernier trimestre, effaçant ainsi les gains réalisés plus tôt dans l’exercice. Sur la totalité de l’exercice, le chiffre d’affaires global a diminué de 4% à 2,97 milliards de livres sterling (3,46 milliards d’euros).
Le bénéfice net part du groupe a pour sa part reculé de 45%, s’établissant à 270 millions de livres sterling (314 millions d’euros). Cette performance décevante a entraîné une baisse de 4% du titre à l’ouverture de la séance boursière à Londres mercredi, et une chute de 19% depuis le début de l’année.
Jonathan Akeroyd a admis que les résultats étaient inférieurs aux attentes initiales, mais il a souligné les progrès réalisés dans le recentrage de la marque.
« Nous utilisons ce que nous avons appris au cours de l’année écoulée pour affiner notre approche, tout en nous adaptant à l’environnement extérieur », a-t-il déclaré. Le dirigeant reste confiant quant à la capacité de Burberry à devenir la marque du « luxe britannique moderne ».
Problèmes régionaux
La maison de mode de luxe a subi une baisse de 12% des ventes en magasin sur les marchés américains, où elle continue de constater « un déclin relativement généralisé » de la clientèle de détail.
Les ventes en magasin en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique ont augmenté de 4% sur l’exercice fiscal, mais ont diminué de 3% au cours des trois premiers mois de l’année 2024. Cette région a initialement bénéficié de la croissance du tourisme, mais a ensuite dû faire face à une pression sur les dépenses de consommation locales, qui ont affiché une chute à deux chiffres au cours du quatrième trimestre.
En outre, les fortes ventes en Asie au début de l’exercice ont été contre-balancées par une baisse de 17% au quatrième trimestre, en raison de l’affaiblissement de la demande en Chine continentale.
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Photo à la Une : © Burberry