Le grand réveil du marché de l’art à Shanghai

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Alors que l’Europe reste confinée, l’Asie se réjouit de la frénésie d’achats suscitée par l’annuelle Shanghai Art Week, tenue du 19 au 22 novembre 2020. Pour l’occasion, deux foires d’art contemporain – West Bund Art & Design et Art 021 – ont été organisées dans la mégapole.

 

Marquée l’an passé par l’inauguration du Centre Pompidou de Shanghai, l’importance de la Shanghai Art Week 2020 tient simplement au fait qu’il s’agit du premier évènement d’ampleur mondiale à avoir pu se tenir physiquement, à l’heure où tous les salons sont dématérialisés. La foire Art 021 s’est notamment tenue au milieu de la ville de Shanghai, dans le Centre des expositions qui a ainsi accueilli 83 exposants dont 60% de Chinois. La foire West Bund Art & Design a quant à elle pris place dans le nouveau quartier des musées, regroupant 51 galeries différentes.

 

L’ampleur de cet évènement s’explique par le fait que la Shanghai Art Week est encouragée par les autorités de la ville, comme le rappelle la cofondatrice d’Art 21 Kylie Wing, également collectionneuse et influenceuse. Cette dernière précise que « le gouvernement de Shanghai reconnaît que l’art contemporain est une chose importante, et, à ce titre, facilite les transactions, le transport des œuvres, avec des zones franches et des taxes plus accommodantes. » D’après l’égérie de la marque Dior, « Art 021 est aussi lié à un certain art de vivre. Nous organisons beaucoup de projets transversaux avec les marques de luxe. »

 

Si les affaires marchent pour la foire Art 21, les chiffres réalisés par les stands de West Bund sont également très satisfaisants. David Maupin, membre de la galerie multinationale Lehmann Maupin, a notamment constaté que la majorité de son stand avait été vendue à des tarifs fixés entre 35.000 et 600.000 dollars. Pareillement, l’entreprise Hauser & Wirth a vendu une peinture de Zhang Eli à « un important musée privé chinois » d’après Lihsin Tsai, directrice de la firme hongkongaise. Or, les œuvres de Zhang Eli sont vendues généralement entre 250.000 et 500.000 dollars.

 

Ces transactions confirment la frénésie d’achat dont la Shanghai Art Week 2020 a fait l’objet. D’après Jacky Ho, directeur artistique chez Christie’s Hong Kong,« beaucoup de collectionneurs chinois ont faim de création actuelle après la période de confinement. Ils ont envie de voir de l’art en vrai. Par ailleurs, le public de l’art contemporain a mûri en Chine. Ils veulent des choses rares et fraîches sur le marché. Ils s’intéressent à l’actualité de l’art contemporain mondial, comme le montre notre prochaine vente du 2 décembre à Hong Kong. »

 

Ce renouveau du marché de l’art contemporain en Chine s’explique certainement par le changement opéré dans les publics ciblés, plus jeunes qu’auparavant. Kylie Wing insiste en ce sens au sujet de la Shanghai Art Week : « Nous avons un public jeune, qui apprécie des modes d’expression nouveaux, ordinairement peu commerciaux, les installations, les vidéos, etc. » Pareillement, le directeur du centre d’art UCCA de Pékin, Philip Tinari, estime à 1500 le nombre de « jeunes donateurs qui suivent assidûment l’actualité de la création actuelle. »

 

L’offre faite sur le marché de l’art s’est évidemment adaptée à ce renouvellement de la demande chez les jeunes consommateurs. Ainsi, les foires de la Shanghai Art Week comptait essentiellement des œuvres d’art chinois, mais pas que. La galerie parisienne Balice-Hertling a par exemple envoyé huit tableaux de l’artiste française Julie Beaufils à Shanghai, « tous vendus dans la première demi-heure de la foire, entre autres au M Woods Museum de Pékin » d’après Daniele Balice, pour une valeur variant entre 5.000 et 13.000 euros. De la même façon, deux galeries de Pékin et Hangzhou ont vendu « une trentaine d’œuvres, entre 4.000 et 120.000 euros, dont plusieurs aquarelles de l’artiste franco-camerounais Barthelemy Toguo autour de 25.000 euros » selon leur directeur, Hadrien de Montferrand.

 

En définitive, les créations actuelles continuent de susciter un certain engouement. Le fondateur du Sifang Art Museum, Lu Xun, observe ainsi que le marché de l’art contemporain « s’accroît de manière impressionnante. » La Shanghai Art Week 2020 peut d’ailleurs être dressée en symbole de la bonne santé économique du marché de l’art contemporain. Pour qualifier l’évènement, Philippe Tinari ajoute que « cette année, la Shanghai Week a été un choc culturel. Comme si nous étions revenus à l’époque d’avant la pandémie. »

 

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Photo à la Une : © Tatler Hong Kong, foire de West Bund[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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