L’action du groupe de luxe suisse a décroché de 8% ce lundi matin. Une réaction au recul des ventes sur le marché américain, alors que les autres marchés et toutes les activités sont orientées à la hausse.
Gueule de bois ce lundi matin pour les actions des géants du luxe en général, et pour Richemont plus particulièrement.
Dans la foulée de la publication de résultats trimestriels décevants, le groupe suisse a ainsi chuté de 8,0%, soit sa “plus forte baisse en pourcentage sur un jour depuis plus d’un an”.
Alors que l’indice paneuropéen STOXX 600 (.STOXX) était lui-même en recul de 0,3% à 8h02 GMT, LVMH, Hermes et Kering ont eux-même perdu entre 1% et 3,7%.
Richemont : -8%
La chute de Richemont, la plus spectaculaire, est liée à la publication d’ ”une croissance organique de ses ventes plus faible que prévu au premier trimestre” , à cause des Amériques. Les ventes y ont ainsi reculé de 2 %, avec une “baisse des ventes en gros et au détail, globalement alignées sur la période de l’année précédente”.
Ce signe de faiblesse inquiète les investisseurs alors que les Etats-Unis font partie des marchés prioritaires du luxe.
Le tableau d’ensemble n’est pourtant pas si mauvais pour Richemont qui explique afficher un “solide début d’exercice avec une croissance” de ses “ventes de 14% à taux de change réels (+19% à taux de change constants)” à 5,3 milliards d’euros.
Bon tableau d’ensemble
A l’exception du marché américain, ses ventes évoluent ainsi positivement “dans presque toutes les régions et canaux de distribution et dans tous les domaines d’activité, à taux de change réels”.
Sur le plan géographique, “le fort rebond de l’Asie-Pacifique” (+40% soit la plus forte performance régionale.!) a ainsi “plus que compensé la faiblesse des ventes dans les Amériques”.
La levée des restrictions liées au Covid et la réouverture début 2023 des frontières en Chine continentale, à Hong Kong et Macao en janvier 2023, y ont généré une croissance à deux chiffres dans la première et à…trois chiffres dans les deux dernières régions !
On relève encore des ventes “solides sur les autres marchés asiatiques, notamment en Australie et à Taïwan” et une croissance de 14% au Japon, malgré une base de comparaison élevée (+90% au cours de la période précédente !). Ce dernier a bénéficié de la bonne orientation de la demande locale et des dépenses touristiques, dopées par un yen faible.
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Photo à la Une : © Presse