Les Bourses européennes ont ouvert en baisse ce vendredi, marquées par les préoccupations des investisseurs face à un possible report de la baisse des taux de la Fed. Les signes de résilience de l’économie américaine alimentent ces inquiétudes. Les marchés réagissent également aux indicateurs de croissance des salaires en zone euro et aux récentes réunions de la Fed.
Les Bourses européennes ont débuté la séance de vendredi dans le rouge, impactées par les inquiétudes concernant un éventuel retard de la première baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed).
Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris abandonnait 0,60%, celle de Francfort 0,88% et Londres cédait 0,71%. Le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, était en baisse de 0,19% vers 13h30, à 8 086,91 points, après avoir clôturé la veille à 8 102,33 points avec une légère hausse de 0,13%.
Outre-Atlantique, la Bourse de New York a clôturé en baisse jeudi, malgré l’enthousiasme autour de Nvidia, dont l’action a grimpé de 9,3% pour atteindre plus de 1 000 dollars. Cependant, cela n’a pas suffi à maintenir les indices dans le vert. Le S&P 500 a perdu 0,74%, le Nasdaq Composite a reculé de 0,4% et le Dow Jones a chuté de 1,53%, principalement à cause de la baisse de 7,6% de Boeing.
Au Japon, la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse vendredi, suivant la tendance de Wall Street, les récents indicateurs américains indiquant que les pressions inflationnistes restent élevées aux États-Unis. L’indice Nikkei a reculé de 1,17% pour atteindre 38 646,11 points, tandis que l’indice plus large Topix a diminué de 0,49% à 2 741,34 points.
Les investisseurs réévaluent les perspectives de baisse des taux de la Fed et de la Banque centrale européenne (BCE).
« Les marchés actions baissent légèrement cette semaine, en raison de la remontée des risques géopolitiques en Asie et surtout des craintes sur les taux », explique Xavier Chapard, stratégiste de LBP AM. « Les bons indicateurs d’activité, la persistance des tensions inflationnistes même en Europe et les discours de patience des membres de la Fed augmentent les risques que les baisses de taux directeurs soient plus tardives et plus limitées ».
Croissance du PIB allemand
Peu avant l’ouverture des marchés européens, les investisseurs ont appris que le produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne avait augmenté au premier trimestre, après un net recul à la fin de l’année dernière et sur l’ensemble de l’année 2023, impacté par la crise de l’industrie allemande.
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