Fashion Week de Londres : hommages et sequins

La Fashion Week continue son tour du monde en posant ses valises à Milan. Les précédents défilés londoniens ont, eux, été teintés de tristesse suite au décès de la Reine.

 

A Londres, l’annonce du décès de la Reine Elizabeth II a créé une onde de choc. Burberry et Raf Simons ont décidé dans la foulée d’annuler leurs défilés. Et même si d’autres marques ont maintenu leur programme, l’ambiance était morose. De quoi créer un contraste avec les tenues des défilés, plutôt empreintes, elles, de couleurs et de sequins.

 

 

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Plusieurs créateurs ont joué le jeu de l’hommage avec des silhouettes ou  un accessoire rappelant  le style de la Reine. C’était,  par exemple, le cas, chez Halpern d’un fourreau-cape bleu inspiré d’une tenue de 1957 , chez Erdem d’un ensemble noir brodé de fleurs   ou d’un foulard dans les cheveux des mannequins chez Paul & Joe.

 

Nouveaux talents

 

Pendant la Fashion Week, a eu lieu en parallèle le Fashion East printemps-été 2023. Mené par Lulu Kennedy, à la Mills Fabrica, cet événement a permis de découvrir les nouveaux talents de la scène londonienne.

Parmi ceux-ci, Karoline Vitto a fait le tour des réseaux sociaux. Le travail de la créatrice est ancré dans l’image du corps qu’elle s’est forgée pendant sa jeunesse. « La façon dont j’ai grandi au Brésil a eu un impact sur ce que je ressens à propos de mon corps et des vêtements maintenant. Tout ce qui revient faisait partie de mon quotidien à l’époque – tout le monde montrait sa peau. Le standard de beauté là-bas était très différent de ce que mes amis et moi étions. Les gens vendent cette idée d’une silhouette brésilienne, mais ce n’est pas une représentation fidèle. J’essaie d’apporter la réalité » explique Karoline Vitto. Elle célèbre ainsi la matière, en drapant et coupant presque à même le corps, pour suggérer sans trop dévoiler.

 

 

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Michael Stewart, le créateur irlandais du label Standing Ground, a lui, créé 11 robes du soir : « Il y a une certaine pureté : une vraie concentration sur la silhouette et la coupe. Je pense que nous sommes tellement saturés d’images et qu’il y a une puissance tranquille dans ce que je propose. Il y a de l’ornementation mais il n’y a pas de décoration totale. » a-t-il déclaré à propos du show. Les robes, impeccablement coupées, en jersey, suivent le corps et les courbes pour une silhouette sublimée, captivante.

 

Inclusivité

 

En marge de la Fashion Week, le directeur du Condé Nast College of Fashion & Design, Nick Isles, a insisté sur le fait qu’il souhaitait mieux promouvoir la diversité et l’inclusion dans le secteur de la mode.

 

« Nous cherchons à nous développer à l’échelle mondiale. L’Asie a été l’une des grandes zones de croissance dans le passé et le sera à l’avenir » a commenté Nick Isles auprès du magazine Xinhua. « Nous avons déjà eu plus de 2.000 étudiants de plus de 50 pays différents. Nous touchons des gens partout dans le monde et c’est une priorité absolue. La croissance viendra à la fois en termes de nationalités et de nombre d’étudiants, mais aussi dans les types  de cours que nous proposons, à la fois en ligne et sur le campus » a-t-il ajouté.

 

De son côté, la créatrice irlando-chinoise Simone Rocha, qui a fait ses débuts à la Fashion Week de Londres en 2010, a affirmé qu’elle voulait repousser les limites avec sa nouvelle collection. « Je suis vraiment intéressée par la féminité et la masculinité. Et je pense que cela peut prendre différentes formes, tailles et cultures. C’est vraiment agréable de pouvoir projeter cela en partageant les collections de manière très naturelle » s’est-elle enthousiasmée.

 

 

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Photo à la Une : © Kendam

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Hélène Cougot
Passionnée par l’art et la mode, Hélène s’oriente vers une école de stylisme: l’Atelier Chardon-Savard. Elle complète ensuite sa formation par un MBA en Marketing à l’ISG. Elle a écrit pour le magazine Do it in Paris et se spécialise en rédaction d’articles concernant le luxe, l’art et la mode au sein de Luxus +.

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