Défilé Dior croisière 2023 : un vibrant hommage à Frida Kahlo

La Maison Dior continue son tour du monde. Après l’Égypte et l’Inde, c’est au Mexique que Maria Grazia Chiuri a dévoilé la nouvelle collection croisière, qui rend hommage à Frida Kahlo. Entre artisanat, couture et savoir-faire, découvrez ce défilé, véritable spectacle.

 

La semaine dernière, l’imminent défilé Dior attisait la curiosité dans la capitale mexicaine : où aurait-il lieu ? Quelles seront les nouvelles pièces ? Et c’est finalement au Colegio de San ILdefonso que la Maison a élu domicile. Cet endroit, Maria Grazia Chiuri ne l’a pas choisi au hasard. En effet, cette ancienne école, datant du XVIe siècle abrite le début d’une des histoires d’amour les plus connues du XXe siècle, celle de Frida Kahlo et son mari, Diego Rivera.

 

Fascinée par cette femme forte et féministe, la directrice artistique de la Maison française a choisi de lui rendre hommage, après avoir pu admirer,  l’automne dernier, l’exposition Frida Kahlo au Palais Galliera. C’est là que tout commence, lorsqu’elle découvre la garde-robe de l’artiste mexicaine. Selon Maria Grazia Chiuri, Frida Kahlo est « l’artiste féminine la plus importante dans le monde« .

 

C’est donc tout naturellement que la directrice artistique de Dior a choisi le Mexique comme source d’inspiration et lieu de rencontre pour dévoiler la dernière collection Dior.

 

 

Un défilé traditionnel et majestueux

 

C’est sous une pluie battante que les premiers mannequins se sont avancés dans les couloirs de cette ancienne bâtisse coloniale. Au départ, le catwalk devait se trouver en plein air, au milieu du patio de l’édifice, mais comme on ne peut contrôler le temps, il a fallu trouver une solution de dernière minute.

Les premiers mannequins ont frôlé le podium, sous la voix intense et retentissante de l’artiste mexicaine Vivir Quintana. Les cheveux tressés et dotées d’imposants sourcils, elles ressemblent à des Frida Kahlo des temps modernes.

 

Pour cette collection, Maria Grazia Chiuri s’inspire du dressing de la peintre mexicaine, notamment en reprenant les codes de l’androgynie , représentés par des costumes trois pièces, agrémentés d’un nœud papillon. À l’âge de 19 ans, Frida Kahlo osait tout, en cassant la frontière des sexes et en militant pour son indépendance.

 

 

 

Outre l’entre deux genres, on note également des robes magnifiques, faites de broderies, de velours ou encore de tulle. Les longues jupes plissées, ici noires et blanches, accompagnées de corsets, de boléros, ou de larges chemises, font aussi leur retour.

 

 

Blanc et noir dominent d’abord ce défilé, jusqu’à l’arrivée de cette robe longue rose magenta, plissée et nouée à la taille, qui fait également référence à l’artiste.

 

 

Certaines couleurs, telles que le rouge et le vert, rappelant celles du Mexique, apparaissent ensuite sur les créations, à travers des broderies et de  petits détails. C’est le cas pour cette magnifique robe légère, au bustier ornementé, propre à la culturelle mexicaine ou encore pour ce costume blanc et vert, un parfait mélange entre esprit à la française et savoir-faire mexicain.

 

 

 

Comme en Inde, Maria Grazia Chiuri a choisi de collaborer avec des artisans locaux comme des brodeurs, des tisseurs ou des créateurs de bijoux, pour parfaire sa collection, tout en apportant un œil nouveau et un savoir-faire d’exception.

 

Dans un communiqué de presse paru avant le défilé, la créatrice en dit un peu plus à ce sujet : « Nous ne devons pas seulement protéger l’artisanat mais également avoir une vision du futur, car nous prenons le risque de ne pas avoir une nouvelle génération intéressée. Ce que nous faisons avec Dior, depuis 2016: nous soutenons les artisans, à travers l’éducation, à travers l’école, où les gens peuvent comprendre la valeur d’avoir de telles compétences« .

 

Le papillon, autre star du défilé

 

Outre Frida Kahlo, un autre symbole fort est venu se poser sur toutes les tenues du défilé croisière : le papillon. Chers à l’artiste mexicaine, ces insectes d’une beauté sans pareil ont pris vie sur les silhouettes des mannequins, sous forme de  bijoux, broderies ou ceinture. Ces petites bêtes volantes représentent la liberté, la joie ainsi que la créativité et apparaissent dans certaines toiles de celle qui ne pouvait plus se mouvoir à la fin de sa vie.

 

 

Le marché mexicain, un atout de taille pour le luxe

 

Le Mexique, peuplé par plus de 130 millions d’habitants, n’est pas le premier pays auquel on pense quand on parle de luxe. Et pourtant. Il est depuis des années un marché attractif pour sa stabilité économique et son ouverture au commerce extérieur. 16 millions d’habitants font partie de la classe moyenne et aisée et sont un puissant relais de croissance.  Les modes de consommation ont par ailleurs évolué avec le covid. À présent, les mexicains fortunés ne se déplacent plus pour consommer, ils le font directement sur place. Le Mexique est ainsi devenu le leader des achats de produits de luxe en Amérique latine et se place 10e mondial.

 

Également parmi les 20 premières puissances mondiales du monde, le Mexique devient plus que jamais une opportunité de marché pour le luxe, et ça, les Maisons de mode l’ont bien compris.

 

Lire aussi >[Luxus+ Magazine] Défilé Dior en Inde : savoir-faire, traditions et une pincée de poésie

 

Photo à la Une : © Dior

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