Louis Vuitton : un défilé ode à une nouvelle féminité gypset

Lundi 2 octobre, la Maison Louis Vuitton a présenté une collection printemps-été 2024 vaporeuse, tout en élégance et féminité. Une rareté pour le souligner : son directeur artistique, Nicolas Ghesquière, a bénéficié d’une standing ovation. Des militants écologistes ont toutefois tenté de perturber l’événement.

 

C’est dans le futur emplacement du tout premier hôtel Louis Vuitton au 103/111 de l’avenue des Champs-Elysées que Nicolas Ghesquière a dévoilé sa nouvelle collection.

 

Rompant avec le style habituel du créateur, la couleur et le volume étaient de mise, proposant une élégance féminine du plus bel effet sans jamais tomber dans l’ennui du formel.

 

Une proposition qui s’inscrit dans la tendance d’un vestiaire court et tout en jambes observable tout au long de la Fashion Week, avec toutefois une singularité bienvenue.

 

Une nouvelle féminité bohème

 

Décidément, les renaissances sont à l’ordre du jour, si l’on en croit Gucci et son défilé Ancora ou encore Ferragamo et sa campagne de publicité en collaboration avec le Palais des Offices de la ville de Florence. L’inspiration du Quattrocento italien affleure avec des tenues bouffantes, des chevelures ondulées et une stature aristocratique.

 

Dans ce sillage, Nicolas Ghesquière, directeur artistique des collections féminines depuis bientôt dix ans, a dévoilé une nouvelle vision de la femme Louis Vuitton.

 

Plus joyeuse, féminine, sophistiquée et légèrement rétro, cette proposition créative tord le cou au Quiet Luxury et à ses teintes sourdes tout comme à l’androgynie, qui ne transparaît ici que par des hauts surdimensionnés.

 

Ici les matières se font vaporeuses et prennent le large, tant en matière de volume que via des rayures à l’esprit marin.

 

Dans un esprit gypset – contraction de gypsy, bohème, et de jet set – chemises, jupes midi et robes gagnent en amplitude tandis que les ceintures se portent sur les hanches.

 

© Louis Vuitton

 

Cette saison, pas de doute, le confort est de rigueur, mais contrairement aux Gen Z, Louis Vuitton y succombe sans jamais sacrifier le style.

 

© Louis Vuitton

Les looks jouent sur les contrastes sur une même tenue : Slim versus Oversize avec des bombers maxi en cuir qui se portent avec des mini-jupes ou encore des pantalons étroits complétés par des hauts volumineux et des vestes cintrées.

 

Les robes sont en fait le résultat d’un travail de “layering”, ou plus précisément d’un jeu de superposition de jupons de soie dans des couleurs chamarrées.

 

La redingote – pièce signature de Nicolas Ghesquière depuis son défilé Printemps-été 2018 – est à nouveau au rendez-vous. Cette fois-ci, en version monochrome noir et blanc.

 

Les coloris sont satinés et festifs, tandis que les détails sont gourmands. Les rayures, omniprésentes rappellent toutes sortes de friandises acidulées, du sucre d’orge aux berlingots.

 

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Photo à la Une : © Louis Vuitton

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Victor Gosselin
Victor Gosselin est journaliste spécialisé luxe, RH, tech, retail et consultant éditorial. Diplômé de l’EIML Paris, il évolue depuis 9 ans dans le luxe. Féru de mode, d’Asie, d’histoire et de long format, cet ex-Welcome To The Jungle et Time To Disrupt aime analyser l’info sous l’angle sociologique et culturel.

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