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Avec la quatrième édition de son étude Who Cares, Who Does, dévoilée ce 4 octobre, Kantar s’est intéressé cette fois-ci au comportement des consommateurs face au développement durable dans le secteur de la grande distribution.
Depuis près de 5 ans, Kantar, leader mondial des données et analyse marketing, publie annuellement l’étude Who Does, qui se penche sur le comportement des consommateurs vis-à-vis des différents enjeux environnementaux et écologiques.
Cette année encore, en interrogeant près de 100 000 consommateurs dans 24 pays, l’étude nous révèle que la consommation responsable ne semble plus être une priorité dans le quotidien des acheteurs. Et pour cause ! L’après Covid, la hausse du niveau de vie, l’inflation…autant de facteurs qui font qu’aujourd’hui le nombre de consommateurs dits « éco-engagés » est en baisse dans plusieurs pays.
Les ménages face aux achats « éco-responsables »
L’étude démontre une segmentation des ménages autour de trois profils bien distincts :
Les Eco-sceptiques démontrent peu ou pas d’intérêt vis-à-vis de l’environnement et ne font rien pour réduire leurs déchets : 44% des sondés se disent « éco sceptiques » en 2022 vs 37% en 2021.
Les Eco-sensibles démontrent de l’intérêt vis-à-vis de l’environnement mais prennent peu d’initiatives pour réduire leurs déchets. En 2022, 38% des sondés se disaient « éco-sensibles » vs 41% en 2021.
Les Eco-engagés sont très soucieux de l’environnement et agissent concrètement pour réduire les déchets. Or, pour la première fois depuis 2019, le pourcentage des éco- engagés est en baisse, alors qu’il était en hausse les trois années précédentes. 18% des sondés se disent ainsi « éco-engagés » en 2022 vs 22% en 2021.
Avec une baisse du pourcentage d’acheteurs responsables et une hausse considérable des « éco- sceptiques », on observe ainsi nettement que les ménages intègrent aujourd’hui moins l’environnement dans leur comportement d’achats que les années précédentes.
Economie Vs Environnement : les Eco-sceptiques accusent le coup
Face à l’inflation, la consommation responsable semble bel et bien reculer.
En effet, cette année, la crise liée à la hausse du coût de vie a considérablement impacté les consommateurs. D’ailleurs, les récentes conclusion de l’étude Sustainability Sector 2022 de Kantar démontre bien « que le développement durable devient un luxe réservé aux consommateurs les plus riches ». Un constat qui se confirme bien à travers cette dernière édition de l’étude Who Cares ? Who Does ? : « 45% des personnes interrogées ont déclaré qu’il était plus difficile d’avoir un comportement soucieux du développement durable en raison de contraintes sociales ou financières ».
A titre d’exemple, au Royaume-Uni, les 20 marques les plus performantes auprès des éco-engagés sont, en moyenne, 75 % plus chères que le prix moyen de leur catégorie.
Et, à l’échelle mondiale, les marques dont les prix dépassent de plus de 10% la moyenne de la catégorie, enregistrent déjà des baisses de parts de marché global des produits de la grande consommation.
En France, les éco-engagés résistent face à l’inflation
De façon plus générale, on constate qu’un bon nombre de pays enregistre une réelle baisse de ses consommateurs éco-engagés. L’Espagne présente la plus grosse baisse (- 8 points par rapport à 2021), suivie de près par le Portugal, l’Irlande et l’Inde qui enregistrent chacun une baisse de -5 points (versus 2021).
En France, les éco-engagés résistent toujours puisqu’il s’agit du seul pays européen où sa proportion progresse (+ 1 point). En 2021, la France se situait au milieu du classement et consolidait déjà son socle d’éco-engagés.
La proportion des éco-engagés reste tout de même stable aux Etats-Unis et en Colombie.
Selon les estimations, les achats de produits de grande consommation par les éco-engagés représenteraient un total de 376 milliards de dollars vs 446 milliards de dollars en 2021. Un montant qui représente malgré tout un bel engagement face à l’inflation et à la baisse du pouvoir d’achat.
La consommation responsable : un marché opportun pour les marques ?
Entre les intentions et les véritables comportements des acheteurs, il subsiste un grand écart. Pourtant, pour les marques éco-responsables de la grande distribution, il représente une véritable opportunité à saisir pour le combler : en effet 62 % des acheteurs sondés essaient d’acheter des produits avec des emballages respectueux de l’environnement alors que seulement 24% éviteraient régulièrement les produits emballés avec du plastique. Le montant de ce marché potentiel s’élèverait à 991 milliards de dollars pour les marques de la grande consommation désireuses de se développer sur ce marché.
Malgré tout, « les shoppers semblent être frustrés et jugent les progrès des marques dans ce domaine encore insuffisants », selon Natalie Babbage, directrice globale de la solution LinkQ chez Kantar Worldpane.
Les problèmes environnementaux ont perdu des places dans la liste des priorités quotidiennes de nombreux consommateurs, notamment après la crise sanitaire liée au Covid-19. Le retour à des modes de vie beaucoup plus actifs laisserait place à un manque de temps et d’engagement pour les achats. L’inflation n’arrange en rien cette situation, mais la vue d’un nombre d’éco-engagés qui reste plutôt stable, incite malgré tout à un certain optimisme.
Les marques soucieuses de l’environnement doivent poursuivre leurs efforts et pénétrer durablement le marché. Car, face aux nombreux problèmes actuels liés à l’environnement, consommer de manière plus responsable pourrait bien devenir une priorité dans nos foyers. Reste à savoir comment ces marques éco-responsables devraient renforcer davantage l’engagement de ses acheteurs face au développement durable ?
Lire aussi > LVMH verse une prime exceptionnelle anti-inflation
Photo à la Une : © Presse[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role= »not-logged-in »][vc_column][vc_column_text]
Avec la quatrième édition de son étude Who Cares, Who Does dévoilée ce 4 octobre, Kantar s’est intéressé cette fois-ci au comportement des consommateurs face au développement durable dans le secteur de la grande distribution.
Depuis près de 5 ans, Kantar, leader mondial des données et analyse marketing, publie annuellement l’étude Who Does, qui se penche sur le comportement des consommateurs vis-à-vis des différents enjeux environnementaux et écologiques.
Cette année encore, en interrogeant près de 100 000 consommateurs dans 24 pays, l’étude nous révèle que la consommation responsable ne semble plus être une priorité dans le quotidien des acheteurs. Et pour cause ! L’après Covid, la hausse du niveau de vie, l’inflation…autant de facteurs qui font qu’aujourd’hui le nombre de consommateurs dits « éco-engagés » est en baisse dans plusieurs pays.
Les ménages face aux achats « éco-responsables »
L’étude démontre une segmentation des ménages autour de trois profils bien distincts :
Les Eco-sceptiques démontrent peu ou pas d’intérêt vis-à-vis de l’environnement et ne font rien pour réduire leurs déchets : 44% des sondés se disent « éco sceptiques » en 2022 vs 37% en 2021.
Les Eco-sensibles démontrent de l’intérêt vis-à-vis de l’environnement mais prennent peu d’initiatives pour réduire leurs déchets. En 2022, 38% des sondés se disaient « éco-sensibles » vs 41% en 2021.
Les Eco-engagés sont très soucieux de l’environnement et agissent concrètement pour réduire les déchets. Or, pour la première fois depuis 2019, le pourcentage des éco- engagés est en baisse, alors qu’il était en hausse les trois années précédentes. 18% des sondés se disent ainsi « éco-engagés » en 2022 vs 22% en 2021.
Avec une baisse du pourcentage d’acheteurs responsables et une hausse considérable des « éco- sceptiques », on observe ainsi nettement que les ménages intègrent aujourd’hui moins l’environnement dans leur comportement d’achats que les années précédentes.
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Avec la quatrième édition de son étude Who Cares, Who Does dévoilée ce 4 octobre, Kantar s’est intéressé cette fois-ci au comportement des consommateurs face au développement durable dans le secteur de la grande distribution.
Depuis près de 5 ans, Kantar, leader mondial des données et analyse marketing, publie annuellement l’étude Who Does, qui se penche sur le comportement des consommateurs vis-à-vis des différents enjeux environnementaux et écologiques.
Cette année encore, en interrogeant près de 100 000 consommateurs dans 24 pays, l’étude nous révèle que la consommation responsable ne semble plus être une priorité dans le quotidien des acheteurs. Et pour cause ! L’après Covid, la hausse du niveau de vie, l’inflation…autant de facteurs qui font qu’aujourd’hui le nombre de consommateurs dits « éco-engagés » est en baisse dans plusieurs pays.
Les ménages face aux achats « éco-responsables »
L’étude démontre une segmentation des ménages autour de trois profils bien distincts :
Les Eco-sceptiques démontrent peu ou pas d’intérêt vis-à-vis de l’environnement et ne font rien pour réduire leurs déchets : 44% des sondés se disent « éco sceptiques » en 2022 vs 37% en 2021.
Les Eco-sensibles démontrent de l’intérêt vis-à-vis de l’environnement mais prennent peu d’initiatives pour réduire leurs déchets. En 2022, 38% des sondés se disaient « éco-sensibles » vs 41% en 2021.
Les Eco-engagés sont très soucieux de l’environnement et agissent concrètement pour réduire les déchets. Or, pour la première fois depuis 2019, le pourcentage des éco- engagés est en baisse, alors qu’il était en hausse les trois années précédentes. 18% des sondés se disent ainsi « éco-engagés » en 2022 vs 22% en 2021.
Avec une baisse du pourcentage d’acheteurs responsables et une hausse considérable des « éco- sceptiques », on observe ainsi nettement que les ménages intègrent aujourd’hui moins l’environnement dans leur comportement d’achats que les années précédentes.
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