La Chine riposte à l’Union Européenne avec une enquête sur les pratiques commerciales. En réaction aux récentes mesures européennes jugées protectionnistes, Pékin vise à déterminer si les entreprises chinoises ont été désavantagées sur le marché européen. Cette initiative marque une nouvelle escalade dans les tensions commerciales entre les deux puissances économiques.
Mercredi 10 juillet, le ministère chinois du Commerce a annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie sur les pratiques commerciales de l’Union européenne (UE), qu’il considère comme déloyales.
Cette décision est une réponse directe à une série de mesures récentes prises par l’UE contre des entreprises chinoises, perçues par Pékin comme des formes de protectionnisme déguisé.
L’enquête chinoise, prévue pour durer six mois avec une possible prolongation jusqu’au 10 avril 2025, vise à déterminer si les entreprises chinoises ont perdu des parts de marché dans l’UE. Le ministère chinois du Commerce spécifie que l’enquête portera sur « des produits tels que les locomotives, l’énergie photovoltaïque et l’énergie éolienne ».
Cette initiative chinoise fait suite à une plainte déposée par la China Chamber of Commerce for Import and Export of Machinery and Electronic Products (CCCME), affirmant que le nouveau règlement européen sur les subventions étrangères (FSR) constitue un « obstacle au commerce et à l’investissement pour des entreprises chinoises ».
Précédentes enquêtes
Les tensions commerciales entre l’UE et la Chine se sont intensifiées ces derniers mois, marquées par une série de mesures et d’enquêtes de la Commission européenne. En février, la Commission a ouvert sa première enquête dans le cadre de la nouvelle réglementation antisubventions contre une filiale du constructeur ferroviaire chinois CRRC, le numéro un mondial du secteur.
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Photo à la Une : © Commission européenne