Sous l’égide de sa maison-mère chinoise Geely, le constructeur automobile britannique Lotus entreprend une transformation ambitieuse. La marque prévoit d’augmenter ses ventes de façon spectaculaire à l’occasion de son 80e anniversaire, tandis que son propriétaire chinois investit dans de nouveaux constructeurs européens.
Le chinois Geely voit grand pour sa filiale Lotus, et d’ailleurs il voit grand tout court. Le constructeur britannique s’apprête à révolutionner l’industrie automobile en passant du statut de constructeur spécialisé dans les voitures de sport et de compétition à une marque de luxe d’envergure mondiale.
Avec Geely, qui détient 51 % de Lotus depuis 2017, la marque britannique ambitionne de multiplier ses ventes par 100, passant ainsi de 1 500 véhicules par an à 150 000 unités d’ici à 2028, à l’occasion de son 80e anniversaire.
Cette transformation majeure repose sur la vision stratégique de Lotus, nommée « Vision80 ». Ce plan, qui prend pour exemple la trajectoire de Porsche, a été élaboré en 2018 lors du 70e anniversaire de la marque, et se concrétise désormais avec une gamme entièrement électrique. Il laisse dix ans à la marque pour devenir « un fournisseur de mobilité tout électrique, intelligent et luxueux de classe mondiale d’ici 2028, à l’occasion de ses 80 ans. »
Série de flagships
Le 26 septembre 2023, Lotus a inauguré son flagship parisien au 33 rue François 1er, dans le VIIIe arrondissement de Paris. Cette adresse prestigieuse, autrefois dévolue à DS, la marque haut-de-gamme de Stellantis, illustre la nouvelle direction que prend Lotus sous la bannière de Geely. Le showroom de 534 m2 présente à la fois le riche passé de Lotus et les modèles actuels, notamment le SUV Electre, l’Emira et l’Emeya.
« Ce flagship parisien est une étape importante et une preuve supplémentaire de notre engagement continu à transformer Lotus en un fournisseur de classe mondiale de produits luxueux 100 % électriques, intelligents et performants », a déclaré Niels de Gruijter, directeur exécutif de Lotus Cars Europe.
Ce magasin parisien n’est que le dernier d’une série de flagships Lotus, rejoignant Londres, Munich et Oslo. La marque s’appuie sur un réseau mondial de 193 représentations, avec l’objectif d’atteindre 300 points de vente d’ici fin 2025. Durant le premier semestre 2023, Lotus a déjà ouvert 24 nouvelles concessions, dont celles en France, à Lomme, Lyon, Rennes, Chenôve, Orléans, Marseille, Puget-sur-Argens, Monaco, Montpellier et Toulouse. Ce réseau en expansion a déjà porté ses fruits, avec 32 modèles immatriculés en huit mois seulement cette année.
La vision de Geely
Derrière la marque, se trouve donc le consortium chinois Geely, qu’on n’arrête plus. Le constructeur de l’Empire du Milieu a racheté en 2010 Volvo Cars à Ford, les taxis londoniens en 2013, a acquis 49,9% de Proton, 51% de Lotus en 2017 et 9,69% de Daimler en 2019. Enfin, le constructeur britannique de voitures de luxe Aston Martin a dévoilé en mai dernier un nouveau partenariat avec Geely. Ce dernier y a injecté 234 millions de livres et devient le troisième actionnaire.
Désormais, Geely a des ambitions grandioses pour Lotus. Depuis 2017, elle travaille activement à faire de Lotus un acteur majeur du luxe automobile, aux côtés de Maserati, McLaren, Bentley et Aston Martin. Pour y parvenir, Lotus s’est entourée de talents de l’industrie automobile, notamment grâce à des recrutements issus de Jaguar Land Rover, Bentley et Aston Martin.
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Photo à la Une : ©Lotus
