Bally International AG, la marque suisse de chaussures et maroquinerie connue pour son savoir-faire, a été rachetée par la société américaine Regent. L’opération suscite des interrogations sur l’avenir de l’entreprise  certes de renommée mondiale, mais qui a récemment affronté plusieurs défis créatifs et opérationnels.

 

L’industrie du luxe est témoin d’une acquisition significative avec le rachat de Bally par la société d’investissement américaine Regent. Reconnue pour son artisanat d’exception, la marque suisse emblématique fondée en 1851, qui était sous la direction de JAB Holding depuis 2008, entame désormais un nouveau chapitre. Regent ajoute la marque de luxe à son portefeuille déjà diversifié.

 

Entre renouveau créatif et inquiétudes

 

Depuis son rachat par JAB Holding, la marque spécialisée dans les chaussures et la maroquinerie a connu plusieurs changements, notamment au niveau de sa direction créative.

 

Après un bref mandat de Rhuigi Villaseñor, Simone Bellotti avait été nommé en 2023. Fort de son expérience chez Gucci, celui-ci a apporté une nouvelle vision à la marque, avec des transformations visibles sur les podiums et dans les boutiques de Bally, notamment à New York et Zurich. Selon les données internes, ces changements ont porté leurs fruits, les ventes de mai 2023 ayant augmenté de 20 % par rapport à l’année précédente. Cette dynamique positive souligne la pertinence de la direction artistique actuelle, un élément crucial pour la survie et la croissance de Bally dans un marché du luxe en perpétuelle évolution.

 

Déjà propriétaire de marques comme Escada et Club Monaco, Regent s’est pour sa part distinguée par une stratégie d’acquisition ciblée sur des entreprises aux identités fortes mais en quête de redynamisation. Le fondateur de Regent, Michael Reinstein, a exprimé son engagement à préserver l’héritage et le savoir-faire unique de Bally. Cependant, des inquiétudes persistent, notamment parmi les employés de la Maison suisse, concernant la capacité de Regent à  la revitaliser de manière durable.

 

Les précédentes acquisitions de Regent, bien que prometteuses sur le papier, n’ont en effet pas toujours abouti à la relance attendue. La stratégie de Regent, qui se concentre sur divers secteurs, pourrait se heurter aux défis spécifiques du marché du luxe, où la cohérence de l’image de marque et la fidélité des clients sont essentielles.

 

Les défis de l’acquisition de Bally par Regent

 


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© Bally



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