La Bourse de Paris reste stable ce vendredi, dans l’attente des données d’inflation en Europe et aux États-Unis, susceptibles d’influencer les politiques monétaires des banques centrales. Les indices européens et américains montrent des dynamiques variées, avec une attention particulière portée aux publications économiques à venir.
La Bourse de Paris montre peu de mouvements ce vendredi matin, marqué par l’attente des données sur l’inflation en Europe et aux États-Unis.
Le CAC 40 était quasiment stable à l’ouverture, oscillant autour de 7 983,2 points (+0,06%). Les entreprises Dassault Systèmes et Capgemini enregistrent les plus fortes baisses au sein de l’indice, influencées par la mauvaise performance de Salesforce et les révisions de conseil de JPMorgan et Jefferies pour Capgemini.
Toutefois, il reculait à 7 973,06 (-0,068 %) vers 14 heures. Jeudi, l’indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,55%, rebondissant après de fortes baisses. Sur la semaine, il affiche une baisse de 1,47%, tandis que le bilan pour le mois de mai reste stable à -0,12%.
Baisse de l’inflation en zone euro
La séance de vendredi est dominée par la publication des chiffres d’inflation de mai pour la zone euro. Ils révèlent ainsi une progression de l’indice CPI à 2,6% sur un an, au-dessus des attentes.
En France, l’indice des prix à la consommation harmonisé, qui sert de référence pour le calcul de l’inflation dans la zone euro, a atteint 2,7% en mai 2024 sur un an, après 2,4% en avril, dépassant légèrement les prévisions des analystes. En Allemagne et en Espagne, l’inflation s’est également révélée légèrement supérieure aux prévisions.
« Nous pensons toujours que la tendance est à la baisse pour l’inflation de la zone euro, mais celle-ci risque d’être plus lente que prévue », a déclaré Sebastian Paris-Horvitz de LBP AM. Une modération est en conséquence attendue dans les réductions des taux de la BCE après une première baisse prévue la semaine prochaine.
Par ailleurs, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France a été confirmée à +0,2% au premier trimestre de 2024, principalement soutenue par le commerce extérieur. Cependant, la consommation des ménages a nettement reculé en avril, diminuant de 0,8% par rapport à mars.
De son côté, l’emploi salarié en France a augmenté, au premier trimestre 2024, de 0,3 % (soit +75 100 emplois) après une stabilité au quatrième trimestre 2023 (+8 900 emplois), selon l’Insee. Il se situe 0,7 % au-dessus de son niveau d’il y a un an (+185 700 emplois) et dépasse de 5,2 % son niveau d’avant la crise sanitaire fin 2019, soit près de 1,4 million d’emplois supplémentaires.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt de l’État français à dix ans est resté stable à 3,15% par rapport à jeudi.
Les États-Unis dans l’attente
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