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Ils ne sont plus que neuf. Neuf personnalités talentueuses qui concourent à la dixième édition du Grand Prix des Jeunes Créateurs de Mode du groupe de luxe. Le 7 juin prochain, une seule succédera à Steven Stokey Daley, en tant que lauréate du Prix LVMH, sous la grande verrière de la Fondation Vuitton.
Le Prix LVMH récompense, chaque année, un créateur particulièrement remarquable pour son talent, sélectionné par un jury composé de directeurs artistiques issus des différentes Maisons du groupe. Il est complété du prix spécial Karl Lagerfeld, qui met en valeur chaque année de jeunes diplômés d’école de mode.
Pour cette dixième édition, 22 talents avaient été présélectionnés pour la demi-finale, parmi 2 400 candidats.
Une sélection européenne et internationale
Mais aujourd’hui, il n’en reste plus que neuf, issus de 8 pays ! Avec des profils originaires d’Italie, du Royaume-Uni, de France et d’Ukraine, l’Europe est bien représentée. Elle compte ainsi pas moins de six talents si l’on comptabilise une des membres du duo de la marque canadienne Paolina Russo.
La Jamaïque fait pour sa part une entrée remarquée dans le concours via la créatrice Rachel Scott (Diotima). Etats-Unis, Canada et Japon complètent ce tour du monde créatif.
La France est représentée par Burc Akyol, un créateur d’origine turque passé par les studios des Maisons Dior, Balenciaga et Ungaro. Fondateur de la Maison de demi-couture éponyme, il propose par ses créations un dialogue entre le Moyen-Orient et l’Occident, toute en épure et sensualité.
Outre-Manche, c’est le britannique Aaron Esh, diplômé de la prestigieuse école de mode Central Saint Martins de Londres, qui s’empare des codes de la mode féminine pour proposer des collections unisexes, à travers sa marque éponyme.
L’Italie, haut lieu de l’artisanat en Europe, est représentée cette année par deux candidats. Veronica Leoni est ainsi passée par Jil Sander, Céline puis Moncler, avant de fonder sa propre marque, Quira. Son label s’est déjà fait un nom ces dernières années, que ce soit à New York ou à Milan. La laine a pour elle une importance toute particulière, au point de la décliner dans l’ensemble de ses collections.
De son côté, Luca Magliano défile depuis 2019 à la Fashion Week de Milan, avec sa marque Magliano,. Le design minimaliste de ses collections unisexes leur confère une allure à la fois chic et provinciale.
L’Ukraine est également représentée via Julie Pelipas. Ancienne directrice du Vogue Ukraine et directrice créative consultante pour d’autres marques, elle a fondé son label responsable Better en 2019. Comme son nom l’indique, sa marque est d’ailleurs une ode à cette revalorisation créative qu’est le upcycling.
Étoile montante de la mode new-yorkaise avec sa marque Luar, l’américain d’origine dominicaine Raul Lopez a, lui, réussi à séduire les célébrités grâce à son it-bag Ana et ses collections au style opulent et chic. Le créateur n’en est d’ailleurs pas à ses débuts puisqu’il est derrière le succès de Hood By Air, marque pionnière dans le streetwear de luxe, cofondée en 2006.
Finaliste du Woolmark Prize 2023. La styliste canadienne Paulina Russo a lancé sa marque éponyme en 2020, avant d’être rejointe en 2022 par la Française Lucile Guilmard. Ensemble, elles conçoivent des pièces sportswear surprenantes autant que colorées à partir de matières recyclées.
Première ambassadrice de la Jamaïque dans le concours, Rachel Scott, fondatrice de la marque de mode féminine Diotima met en valeur le travail manuel, via tout particulièrement ses délicates pièces réalisées au crochet.
Enfin, le japonais Satoshi Kuwata est l’unique représentant de l’Asie dans cette sélection de haute volée. Fort de ses voyages entre Kyoto, Paris, Milan et Londres, le créateur derrière la marque Setchu s’intéresse à la structure du vêtement, à l’image de ses inspirations nées de l’art de l’origami. Une vision technique qui ne l’empêche pas de concevoir des collections adaptées à un usage quotidien.
Des critères d’excellence
Pour reprendre les mots de Delphine Arnault, la directrice générale de Dior, membre du jury, ces neuf finalistes incarnent, “la diversité culturelle, la valorisation d’artisanats traditionnels et l’audace créative qui caractérisent cette sélection”.
Outre Delphine Arnault, huit directeurs artistiques issus des Maisons du groupe sont chargés de les départager : Jonathan Anderson (Loewe), Maria Grazia Chiuri (Dior Femmes), Nicolas Ghesquière (Louis Vuitton), Marc Jacobs, Kim Jones (Dior Hommes et Fendi Femmes), Nigo (Kenzo), Stella McCartney et Silvia Venturini Fendi (Fendi).
Des membres exécutifs du groupe LVMH tels que Jean-Paul Claverie (conseiller de Bernard Arnault) et Sidney Toledano (PDG LVMH Fashion Group) complètent ce comité d’experts.
Chaque membre du jury a déjà pu voter en mars dernier pour leurs dix collections préférées, présentées par les 22 demi-finalistes lors d’un showroom physique.
Les premiers critères pour dénicher les lauréats du Prix LVMH et du Prix Spécial Karl Lagerfeld tiennent au règlement du concours, ouvert à tous les jeunes créateurs du monde entier.
En revanche deux prérequis sont nécessaires : être âgé de 18 à 40 ans et avoir déjà réalisé au moins deux collections de prêt-à-porter qu’elle soit féminine, masculine ou unisexe, voire les trois à la fois.
A cela s’ajoutent des critères qualitatifs, basés sur la créativité, l’originalité, la technicité et la qualité d’exécution. Sans oublier l’innovation avec une part belle accordée aux productions durables et circulaires.
Comme l’a déclaré Delphine Arnault lors de l’annonce des demi-finalistes, “ils sont tous portés par une vision résolument innovante, et font également preuve d’une grande maturité stylistique dans leur travail. Un grand nombre d’entre eux mettent au centre de leur démarche créative la culture et le savoir-faire artisanal de leur pays d’origine.”
Elle a ajouté que “les enjeux d’éco-responsabilité sont également majeurs, par l’utilisation de matériaux innovants ou recyclés, par la réflexion sur un système de production plus local et plus vertueux.”
Un tremplin pour les talents de demain
Créé en 2013 par le groupe LVMH, le Prix pour les Jeunes Créateurs de Mode, ouvert aux designers de tous les pays, répond à l’engagement de mécénat du Groupe et de ses Maisons en faveur de la jeune création.
En dix saisons, les Prix LVMH et Karl Lagerfeld ont permis de révéler des stylistes et marques aussi diversifiés que les français Marine Serre (lauréat 2017) et Simon Porte Jacquemus (Prix spécial 2015), l’américain Virgil Abloh (finaliste 2015), le géorgien Demna Gvasalia (finaliste 2015), la britannique Grace Wales Bonner (2016) ou encore la marque canadienne Vejas (Prix spécial 2016).
Virgil Abloh, créateur de la marque Off-white – décédé en novembre 2021 – avait été nommé directeur artistique des collections homme Louis Vuitton en mars 2018 tandis que Demna Gvasalia, créateur de la marque Vêtements, est directeur artistique de Balenciaga depuis 2015.
Les éditions les plus récentes ont mis en avant des créateurs non moins prometteurs tels que le sud-africain Thebe Magugu (lauréat 2019), l’albanaise Nensi Dojaka (lauréat 2021) et le britannique Steven Stokey Daley (lauréat 2022). En raison du contexte pandémique, l’édition 2020 avait été annulée mais la bourse bien redistribuée.
Le vainqueur du Prix LVMH remporte en effet une dotation de 300.000 euros. Le lauréat du Prix spécial Karl Lagerfeld reçoit, quant à lui, une dotation de 150.000 euros.
De plus, afin de sensibiliser les jeunes créateurs aux sujets environnementaux dans leurs processus de création et de production, chaque lauréat aura droit à un accompagnement spécifique ainsi qu’à une dotation financière (20.000 euros et 10.000 euros) et ceci afin d’acquérir des tissus auprès de Nona Source, la plateforme d’économie circulaire mise en place par le groupe LVMH.
Pour autant, l’aide apportée par LVMH à ces talents créatifs n’est pas que d’ordre financier. Les deux lauréats des prix conjoints bénéficient d’un mentorat personnalisé d’un an par les équipes du groupe.
Ce soutien touche différents piliers de la distribution et du management d’une marque de luxe comme le développement durable, la communication, la propriété intellectuelle et les aspects juridiques d’une entreprise, ainsi que le marketing, la fabrication ou encore la gestion financière.
De leur côté, les jeunes diplômés d’écoles de mode sélectionnés ont la possibilité d’intégrer l’équipe créative d’une des Maisons du groupe, pendant un an. De quoi bénéficier de bases solides pour développer sereinement et durablement sa marque ou faire son entrée dans le monde de la mode.
Fin du suspense le 7 juin prochain.
Finalistes en compétition pour le LVMH Prize et le Prix spécial Karl Lagerfeld 2023
Burc Akyol (Burc Akyol), mode masculine, féminine et unisexe, France
Aaron Esh (Aaron Esh), mode masculine, Royaume-Uni
Satoshi Kuwata (Setchu), collections unisexes, Japon
Veronica Leoni (Quira), mode féminine, Italie
Raul Lopez (Luar), mode masculine, féminine et unisexe, États-Unis
Luca Magliano (Magliano), mode masculine, Italie
Julie Pelipas (Better), mode féminine, Ukraine
Paolina Russo et Lucile Guilmard (Paolina Russo), mode féminine, respectivement France et Canada.
Rachel Scott (Diotima), mode féminine, Jamaïque
Lire aussi > LVMH : fort rebond en Chine et ralentissement aux Etats-Unis au premier trimestre
Photo à la Une : © LVMH[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role= »not-logged-in »][vc_column][vc_column_text]
Ils ne sont plus que neuf. Neuf personnalités talentueuses qui concourent à la dixième édition du Grand Prix des Jeunes Créateurs de Mode du groupe de luxe. Le 7 juin prochain, une seule succédera à Steven Stokey Daley, en tant que lauréate du Prix LVMH, sous la grande verrière de la Fondation Vuitton.
Le Prix LVMH récompense, chaque année, un créateur particulièrement remarquable pour son talent, sélectionné par un jury composé de directeurs artistiques issus des différentes Maisons du groupe. Il est complété du prix spécial Karl Lagerfeld, qui met en valeur chaque année de jeunes diplômés d’école de mode.
Pour cette dixième édition, 22 talents avaient été présélectionnés pour la demi-finale, parmi 2 400 candidats.
Une sélection européenne et internationale
Mais aujourd’hui, il n’en reste plus que neuf, issus de 8 pays ! Avec des profils originaires d’Italie, du Royaume-Uni, de France et d’Ukraine, l’Europe est bien représentée. Elle compte ainsi pas moins de six talents si l’on comptabilise une des membres du duo de la marque canadienne Paolina Russo.
La Jamaïque fait pour sa part une entrée remarquée dans le concours via la créatrice Rachel Scott (Diotima). Etats-Unis, Canada et Japon complètent ce tour du monde créatif.
La France est représentée par Burc Akyol, un créateur d’origine turque passé par les studios des Maisons Dior, Balenciaga et Ungaro. Fondateur de la Maison de demi-couture éponyme, il propose par ses créations un dialogue entre le Moyen-Orient et l’Occident, toute en épure et sensualité.
Outre-Manche, c’est le britannique Aaron Esh, diplômé de la prestigieuse école de mode Central Saint Martins de Londres, qui s’empare des codes de la mode féminine pour proposer des collections unisexes, à travers sa marque éponyme.
L’Italie, haut lieu de l’artisanat en Europe, est représentée cette année par deux candidats. Veronica Leoni est ainsi passée par Jil Sander, Céline puis Moncler, avant de fonder sa propre marque, Quira. Son label s’est déjà fait un nom ces dernières années, que ce soit à New York ou à Milan. La laine a pour elle une importance toute particulière, au point de la décliner dans l’ensemble de ses collections.
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Le Prix LVMH récompense, chaque année, un créateur particulièrement remarquable pour son talent, sélectionné par un jury composé de directeurs artistiques issus des différentes Maisons du groupe. Il est complété du prix spécial Karl Lagerfeld, qui met en valeur chaque année de jeunes diplômés d’école de mode.
Pour cette dixième édition, 22 talents avaient été présélectionnés pour la demi-finale, parmi 2 400 candidats.
Une sélection européenne et internationale
Mais aujourd’hui, il n’en reste plus que neuf, issus de 8 pays ! Avec des profils originaires d’Italie, du Royaume-Uni, de France et d’Ukraine, l’Europe est bien représentée. Elle compte ainsi pas moins de six talents si l’on comptabilise une des membres du duo de la marque canadienne Paolina Russo.
La Jamaïque fait pour sa part une entrée remarquée dans le concours via la créatrice Rachel Scott (Diotima). Etats-Unis, Canada et Japon complètent ce tour du monde créatif.
La France est représentée par Burc Akyol, un créateur d’origine turque passé par les studios des Maisons Dior, Balenciaga et Ungaro. Fondateur de la Maison de demi-couture éponyme, il propose par ses créations un dialogue entre le Moyen-Orient et l’Occident, toute en épure et sensualité.
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