Il y a un an, à la même période, l’événement suscitait comme d’habitude de nombreux déplacements de toutes parts, pour assister aux défilés les plus attendus. Mais cette fois-ci, Covid oblige, la présentation des collections automne-hiver 2021-2022 aura lieu en virtuel : inutile de se déplacer à Londres.
L’initiative « a été prise à la lumière de l’environnement actuel lié au Covid-19, des défis liés à la circulation des marchandises, des échantillons et des personnes dans le marché unique et l’union douanière après le Brexit, et des enquêtes et tables rondes avec des designers« , avait confié fin 2020 le British Fashion Council, organisation chargée de l’économie de l’Industrie de la mode. Ainsi, la Fashion Week n’est plus dédiée à la mode féminine uniquement, mais elle se veut désormais « gender fluid » .
De nombreux stylistes participants ont dû s’adapter. On retrouve alors dans leurs créations, des collections pouvant être à la fois féminines, masculines et mixtes. Toutes les collections sont donc mises en avant sans distinction, la Fashion Week de Londres étant désormais neutre sur le plan du genre.
Une plateforme numérique exclusive !
La plateforme, accessible tant pour les professionnels que pour le grand public, et créée exclusivement pour l’événement permet aux créateurs, aux partenaires, ainsi qu’aux marques d’y partager leurs collections; en racontant leurs histoires sous différentes formes, la plupart des 94 stylistes participants ayant d’ailleurs opté pour des vidéos.
Le Turc installé à Londres Bora Aksu, la Britannique Molly Goddard ou l’Irlandaise Simone Rocha, ont ainsi choisi de retransmettre leur shows sur le site Internet de la Fashion week.
La marque britannique Burberry, connue pour son emblématique trench sans cesse revisité, a notamment présenté en images ce lundi une collection masculine automne/hiver 2021 pensée par le directeur créatif italien Riccardo Tisci.
La styliste Victoria Beckham a quant à elle choisie de présenter ses créations quelques jours avant le célèbre événement. Créations qu’elle définit comme «optimiste mais réaliste».
Elle a donc opté pour quelques pièces aux motifs militaires, inspirant la sécurité; dans le but de combler un certain besoin de réconfort généré par la situation actuelle.
Elle a également opté pour des robes en jersey, de la couleur et des imprimés de fleurs ou de poissons rouges, pour apporter un côté joyeux et coloré, toujours dans cette optique d’optimisme.
L’industrie de la mode en détresse
Mais toutefois, si la crise du coronavirus semble avoir perturbé l’organisation du célèbre événement, celle-ci n’est pas la seule. Car un élément de plus est encore venu chambouler, non pas l’événement uniquement mais tout l’industrie de la mode Britannique : le Brexit !
Dorénavant en vigueur, les acteurs de l’industrie se voient désormais contraints de demander des visas individuels afin de pouvoir circuler librement dans l’Union Européenne comme à leurs habitudes. Ce qui par ailleurs engendre des coûts supplémentaires.
Le monde de la mode a alors sollicité des mesures d’aides auprès de l’Etat, ainsi qu’un éventuel allègement d’impôts.
Lire aussi > [LUXUS+ MAGAZINE] PETITE HISTOIRE DU LUXE : LA TRADITION DU TOURBILLON DANS LA HAUTE HORLOGERIE
Photo à la Une : © Presse