Après la brève embellie de juillet-août 2024, les ventes de garde-temps helvétiques à l’international se sont effondrées en septembre. L’explication se trouve essentiellement dans les méventes sur le marché asiatique, en Chine et à Hong Kong en particulier.
Johan Rupert, le patron du géant suisse Richemont, spécialiste de la haute horlogerie (Cartier, Baume & Mercier, IWC, Jaeger-LeCoultre, Vacheron Constantin…) et ses confrères helvètes avaient vu juste.
En septembre dernier, malgré deux mois de rebond des exportations mondiales de montres suisses (+1,6% en juillet et +6,9% en août), après cinq mois consécutifs de recul, ils étaient inquiets pour les perspectives futures, plombées par un manque de visibilité à moyen terme et la méforme du marché chinois.
Record à la baisse
Ils avaient alors respectivement appelé, le premier à limiter la production, et les seconds, à des mesures de soutien d’urgence (modération de la devise helvète, etc) de la part des pouvoirs publics.
Et de fait, les statistiques de septembre de la Fédération Horlogère suisse sont venues justifier le pessimisme de la filière suisse.
Les exportations de montres suisses ont en effet battu un record à la baisse, en chutant de 12,4%, soit “le recul mensuel le plus marqué de l’année (-12,4%), pour une valeur totale de 2,1 milliards de francs suisses”.
Sans surprise, comme c’est le cas chez les acteurs du luxe en général, ce sont la Chine et Hong Kong, “en nette perte de vitesse”, qui sont “responsables des deux tiers de cette diminution”. Les exportations vers l’Empire du milieu ont ainsi plongé de 49,7% depuis un an !
Recul creusé sur les neuf premiers mois
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