Malgré un rebond de leurs exportations mondiales en juillet et août derniers, les acteurs de l’horlogerie suisse s’inquiètent des perspectives, toujours plombée par la faiblesse du marché chinois. Johan Rupert, Pdg du géant horloger Richemont, a appelé à limiter la production tandis que les organisations professionnelles demandent aux autorités des mesures de soutien d’urgence, notamment des actions de modération de la devise helvète.
Le 11 septembre dernier, Johann Rupert, le président et fondateur de Richemont, donnait le ton lors de l’assemblée générale annuelle du groupe de luxe suisse, constitué en majorité de Maisons horlogères et joaillières (Cartier, Baume & Mercier, IWC, Jaeger-LeCoultre, Vacheron Constantin, Van Cleef & Arpels…).
Impactée de plein fouet par le recul des marchés chinois et hongkongais, la demande mondiale de montres « a dépassé le stade de l’essor », a-t-il expliqué aux actionnaires. Et « il faut être prudent en essayant simplement de maintenir le volume ».
Et face à l’adversité, les concurrents semblent ranger leurs armes au placard.
« Nous entretenons des relations étroites avec nos concurrents, nous savons ce qu’ils font et ils agissent de manière très responsable en limitant leur production », a-t-il indiqué.
Une bonne nouvelle et sans doute la prise de conscience que l’heure est grave…
Une tendance annuelle négative
De fait, les statistiques d’exportations publiées chaque mois par la Fédération horlogère suisse sont scrutées avec inquiétude depuis le début de l’année 2024. Et ce n’est pas le l’amélioration des deux derniers mois, juillet et août, après cinq mois d’affilée de recul, qui leur rend le sourire aux acteurs de leur filière.
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Photos à la Une : © Rolex