La Commission Européenne augmente les droits de douane sur les véhicules électriques chinois

Bruxelles a décidé d’augmenter les droits de douane sur les véhicules électriques chinois afin de protéger ses industries locales et de contrer les subventions jugées déloyales de Pékin. Cette décision pourrait déclencher des répercussions commerciales majeures.

 

Après neuf mois d’enquête, l’Europe a tranché. La Commission européenne a annoncé mercredi 12 juin son intention d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois, une décision qui pourrait déclencher des répercussions commerciales majeures avec Pékin.

 

Les nouveaux tarifs, qui s’élèveront entre 17,4 % et 38,1 %, visent les principaux constructeurs chinois tels que BYD, Geely, et SAIC (propriétaire de la marque MG). Ces droits de douanes s’ajouteront à la taxe actuelle de 10 %, tandis que les Chinois imposent, eux, des taxes de 15 % aux importations auto européennes.

 

Cette décision fait suite à l’enquête ouverte par Ursula Van der Leyen, présidente de la Commission, en septembre dernier.

 

« La chaîne de valeur des véhicules électriques à batterie en Chine bénéficie de subventions déloyales, ce qui constitue une menace de préjudice économique pour les constructeurs de l’Union », a déclaré la Commission.

 

Les droits de douane pour les trois principaux constructeurs chinois seront précisément de 17,4 % pour BYD, 20 % pour Geely et 38,1 % pour SAIC. Les autres constructeurs seront soumis à un droit moyen de 21 à 38,1 %.

 

Bruxelles a toutefois précisé que la décision adoptée ce mercredi est « provisoire ». Margaritis Schinas, le vice-président de la Commission, a « pris contact » avec les autorités chinoises pour « explorer les moyens possibles de résoudre le problème ». À défaut de trouver une solution, les nouveaux droits entreront en vigueur à partir du 4 juillet prochain.

 

L’Allemagne préoccupée

 

En introduisant ces nouvelles taxes, Bruxelles espère protéger une industrie employant 14,6 millions de salariés dans l’UE tout en évitant un conflit potentiellement désastreux avec son deuxième partenaire économique après les États-Unis. Mais cette décision ne fait pas l’unanimité. L’Allemagne, qui entretient des relations commerciales étroites avec la Chine, exprime ses préoccupations face à cette potentielle « guerre commerciale ».

 

Le ministre allemand des Transports, Volker Wissing, a mis en garde contre les conséquences pour les constructeurs allemands, dont 35 % des ventes sont réalisées en Chine, notamment grâce aux ventes de Volkswagen, BMW et Mercedes.

 



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Photo à la Une : © BYD

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Hugues Reydellet
Hugues Reydellet est un jeune journaliste passionné, dont les sujets de prédilection sont l'économie, la culture, la gastronomie, mais aussi l'automobile et le sport. Avec une plume acérée et une curiosité insatiable, Hugues est constamment à la recherche de nouvelles informations brûlantes à rapporter.

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