L’étude récente de l’agence Knight Frank met en lumière des tendances divergentes dans le marché immobilier de prestige. Alors que l’immobilier résidentiel haut de gamme a affiché une résilience remarquable en 2023, le secteur commercial a été confronté à des défis plus complexes.
L’immobilier résidentiel de luxe a été un bastion de résilience face aux défis économiques de 2023, enregistrant une augmentation notable de 3,1 %. Cette tendance positive a été tirée par des marchés dynamiques tels que Manille et Dubaï, comme l’indique l’agence immobilière Knight Frank dans son dernier rapport, The Wealth Report, publié mercredi 28 janvier.
Manille, la capitale des Philippines, a dominé la liste des 100 marchés suivis par Knight Frank, affichant une impressionnante croissance des prix de 26 %, suivie de près par Dubaï avec une augmentation de 15,9 %. Cependant, les performances à New York et à Londres ont été plus modestes, avec des baisses de 2 % en 2023. Les deux destinations sont inférieures de respectivement 8 % et 17 % par rapport à leurs plus récents sommets.
Les Bahamas (+ 15 %) arrivent en troisième position, tandis que l’Algarve et Le Cap (+ 12,3 % chacun) complètent le top cinq.
En 2023, les marchés immobiliers ont été touchés par une augmentation des coûts d’emprunt, l’inflation et une incertitude économique, ce qui a entraîné une diminution notable des volumes de transactions. Cette situation a eu pour effet de soutenir les prix des propriétés de luxe, tout en favorisant l’expansion des portefeuilles des personnes fortunées grâce à la reprise des marchés boursiers.
« Alors que les portefeuilles de richesse se sont redressés en 2023, les acheteurs fortunés ont ciblé l’immobilier résidentiel sur les marchés de luxe du monde entier », a déclaré Liam Bailey, responsable mondial de la recherche chez Knight Frank.
Un avis partagé par Kate Everett-Allen, responsable de la recherche internationale sur les biens résidentiels et les pays. Elle note que si « le boom immobilier alimenté par la pandémie devait se terminer dans les larmes alors que les coûts d’emprunt atteignaient leur niveau le plus élevé depuis 15 ans », les prix ont connu « un atterrissage beaucoup plus doux ».
Dubaï, un marché à part
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Photo à la Une : © MLSWorldWide
