La multinationale franco-italienne, spécialiste des verres et montures optiques, EssilorLuxottica a réalisé un chiffre d’affaires en hausse pour le deuxième trimestre à 6,70 milliards d’euros. De solides performances en région EMEA mais aussi la reprise du marché chinois permettent de compenser les complications rencontrées par le groupe aux Etats-Unis.
Le numéro un mondial des verres ophtalmiques, devenu propriétaire des marques de lunettes Oakley, Ray-Ban et Persol a déclaré que son chiffre d’affaires total s’élevait à 6,70 milliards d’euros, soit une progression de 4,9% à taux de change constant.
A l’instar de LVMH, la reprise de la Chine et de solides résultats en zone EMEA permettent d’amoindrir l’impact d’un marché américain en phase de ralentissement. Et comme le leader du luxe, le titre EssilorLuxottica – 11e titre du CAC40 en valeur – a été sanctionné lundi à la Bourse de Paris, chutant de 5%. Là aussi à cause de la contraction du marché outre-atlantique.
La marge opérationnelle ajustée se hisse à 18,5 %, à taux de change constants, soit 10 points de base supplémentaire par rapport au premier semestre 2022.
Le cash flow libre atteint 954 millions d’euros au premier semestre.
Un marché américain positif malgré tout
Les performances sont tirées par la progression des marques Ray-Ban et Oakley ainsi que par “le bond impressionnant de deux-tiers” de la marque régionale Bolon, “grâce à la réouverture de son marché domestique, la Chine » comme le précise le communiqué du groupe.
Sur le deuxième trimestre, la région Asie-Pacifique (APAC) s’avère la plus dynamique avec un fort rebond en Chine. Le marché américain, quant à lui, décroche.
La croissance aux Etats-Unis reste malgré tout positive mais est tombée à 0,1% sur la période avril-juin (+2,3% à taux de change constants), contre +11,4% sur les trois premiers mois de l’année (+7% à taux de change constants).
Une situation similaire à celle rencontrée par le groupe LVMH, à ceci près que le groupe EssilorLuxottica est bien plus exposé aux soubresauts du marché américain que ne l’est le numéro un mondial du luxe.
En effet, 46% de son chiffre d’affaires provient des Etats-Unis (contre 24% chez LVMH).
A l’inverse, EssilorLuxottica reste pour l’heure peu présent sur le marché chinois.
Au premier trimestre, le groupe était parvenu à impressionner la Bourse, saluant son accélération de croissance outre atlantique. Son positionnement premium l’avait mis à bonne distance de la concurrence croissante sur les prix, mais aussi immunisé contre les craintes de récession.
Ce faisant, le groupe revoit ses prévisions de croissance 2023-2025 à la baisse aux Etats-Unis, de 4,6% à 3,4%
Ces prévisions ont en revanche été relevées pour l’Europe, de 4,4% à 6%.
Une croissance à deux chiffres en zone EMEA (+7,5% au deuxième trimestre, +10,6% à taux de change constants) a permis de compenser la performance baissière aux Etats-Unis, note-t-on chez UBS.
“Nous sommes satisfaits de notre performance à mi-année, notamment de la forte croissance du chiffre d’affaires et de notre capacité à maintenir le rythme d’évolution de nos marges, en phase avec nos objectifs à long terme.” ont commenté Francesco Milleri, Président-directeur général, et Paul du Saillant, Directeur général délégué d’EssilorLuxottica.
Un pipeline d’innovations puissant
Quant aux perspectives du groupe, l’équipe dirigeante a invoqué “un pipeline d’innovations puissant”.
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Photo à la Une : Campagne Reverse été 2023 © Ray-Ban
