Balmain : contre l’adversité, un défilé floral et enchanté

Mercredi soir au Palais de Chaillot, c’est un Olivier Rousteing déterminé qui a fait de son défilé une fête colorée et bucolique, loin de la sobriété de rigueur pour cette Fashion Week de Paris. En à peine dix jours il est parvenu avec son équipe à reconstituer une partie de sa collection, qui avait été dérobée mi-septembre.

 

C’est une collection aux allures de Renaissance qui a déferlé à pas feutré dans un cadre intimiste, réparti en deux temps : principaux clients l’après-midi puis VIP et presse le soir, une première pour la Maison Balmain.

 

Semblant tirer un trait sur les shows XXL – tels les 7000 personnes au stade Jean Bouin en 2022 – la Maison parisienne du groupe saoudien Mayhoola prend davantage appui sur ses pièces d’archives, convoquant le souvenir vivace du fondateur Pierre Balmain.

 

Résilience au sommet

 

Floraison n’est pas oraison (funèbre)

 

Est-il possible de reconstituer une collection à dix jours d’un défilé ? C’est La question qui enflammait la presse et qui faisait du défilé Balmain, l’un – sinon le plus – scruté de cette semaine de la mode parisienne.

 

Si beaucoup pensaient la tâche insurmontable, on peut dire que Olivier Rousteing a su surmonter avec brio ce coup du sort, qui par une nuit de septembre, l’a privé d’une cinquantaine de pièces pour son défilé.

 

Chez Balmain, c’est la stupeur le 16  septembre dernier  : le camion de livraison qui acheminait une centaine de carton dont une bonne partie de la collection, »depuis l’aéroport en direction du siège de Balmain » vient de se faire braquer par des hommes encagoulés. A son bord, on imagine également des prototypes et des patrons provenant d’autres marques mais qui ne se sont pas manifestées.

 

Pour autant, le directeur artistique de 38 ans refuse de s’avouer vaincu et d’annuler le show.

 

Sur Instagram, il partage la sinistre nouvelle, ajoutant « tant de personnes ont travaillé dur pour que cette collection voit le jour. Nous sommes en train de tout refaire, mais c’est vraiment un manque de respect ».

 

Ni une ni deux, les “petites mains” de la Maison relèvent leurs manches et de proches amis prêtent main forte. Commence alors un sprint de dernière minute pour faire comme si toute cette violence n’avait pas eu lieu.

 

Finalement, ce sont une cinquantaine de looks qui ont défilé cette saison, soit moitié moins que ce à quoi la Maison Balmain nous avait jusqu’ici habitués. Les équipes ont été en mesure de recréer 80% des pièces volées en l’espace d’une semaine. Autant dire, un exploit !

 

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Photo à la Une : © Launchmetrics

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Victor Gosselin
Victor Gosselin est journaliste spécialisé luxe, RH, tech, retail et consultant éditorial. Diplômé de l’EIML Paris, il évolue depuis 9 ans dans le luxe. Féru de mode, d’Asie, d’histoire et de long format, cet ex-Welcome To The Jungle et Time To Disrupt aime analyser l’info sous l’angle sociologique et culturel.

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