Automobile de luxe : une crise sans précédent

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Usines fermées, emplois supprimés, projets gelés, équipementiers à l’arrêt : le marché automobile figure parmi les principales victimes économiques du Covid-19 et des mesures de confinement de la population. Une crise historique pour ce secteur, « la plus grave de son histoire », selon Eric-Mark Huitema, directeur général de l’Association des constructeurs automobiles européens, même si quelques scénarios de sortie de crise sont d’ores et déjà envisagés.

 

Dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19 et suite aux différentes mesures de santé publique, les concessions automobiles, commerce « non-essentiel » , ont du précipitamment annoncer leur cessation d’activités.

 

Pris en étau, le marché de l’automobile vit alors depuis plusieurs semaines un choc de l’offre et de la demande. « C’est historique. On n’a jamais eu une baisse comme celle-là, il manque la moitié d’un mois », a commenté dramatiquement François Roudier, porte-parole du Comité des constructeurs français d’automobiles.

 

Une demande en chute libre

 

Les mesures exceptionnelles de confinement de la population décrétées au sein des différents pays européens empêchent depuis plusieurs semaines toute opération de vente.

 

Alarmés, les experts estiment que 14 millions de voitures en moins seront vendues dans le monde en 2020, alors qu’à titre de comparaison, les ventes avaient baissé de 6 millions seulement après la crise des subprimes en 2008.

 

En France, pour le seul mois de mars 2020, le marché automobile français a chuté de 72,2% et devrait baisser de 20% sur l’ensemble de l’année. Même scénario en Allemagne : selon les chiffres de l’agence nationale de l’automobile KBA, la marque VW de Volkswagen va perdre 35% de ses ventes sur un an, Audi 36%, Mercedes 28% et BMW 21%.

 

Une hécatombe, qui s’est aussi accompagnée d’un effondrement des livraisons de véhicules : selon les chiffres officiels, la France a accusé une baisse de 35,8% du nombre d’immatriculations de voitures neuves sur son territoire, -37,7% en Allemagne, -85,42% en Italie et -39,4% en Suisse.

 

Une crise sans précédent qui n’épargne personne, pas même les marques de luxe, à titre d’exemple l’italien Ford n’a vendu au mois de mars que 1.857 exemplaires, soit un en recul record de 80,08% par rapport à mars 2019. Les spécialistes allemands du haut de gamme BMW (Mini) et Daimler (Mercedes) ont eux aussi reculé, respectivement de 61,8 % et 73,8 %.

 

La chute des ventes de voitures particulières en Europe, mais aussi les problèmes de ravitaillement dû notamment à l’effondrement du marché automobile chinois, ont conduit à la fermeture généralisée des unités de production automobile européennes.

 

Une production automobile à l’arrêt

 

Face à une baisse exceptionnelle de la demande et à une situation qui empire de façon exponentielle, les constructeurs européens ont réduit dans un premier temps leurs cadences de production, avant d’annoncer la cessation totale de leur activité.

 

Ainsi, l’italien Lamborghini annonce le 12 mars la fermeture de son usine «pour au moins 2 semaines», afin de limiter l’impact de l’épidémie. Le 17 mars, l’allemand Volkswagen stoppe ses usines en Italie, au Portugal en Slovaquie et en Espagne et se prépare à suspendre toutes ses unités de production en Europe. Le français Renault annonce le lendemain, mercredi 18 mars, arrêter sa production au Maroc et au Portugal.

 

Progressivement, ce sont toutes les usines d’Europe continental qui ferment leurs portes. L’industrie automobile, touchée de plein fouet est au point mort.

 

Des dizaines de milliers d’employés se retrouvent alors au chômage partiel. En Allemagne, la crise menace sur le long terme quelque 100.000 emplois dans le secteur automobile, selon une estimation de Ferdinand Dudenhöffer, de l’université suisse St. Gallen alors qu’il est une branche phare de l’industrie allemande. Le président de BMW, Oliver Zipse, a estimé vendredi que « des circonstances aussi graves que cela peuvent présenter un danger existentiel, même pour de grands groupes » .

 

« Nous vivons une des épreuves les plus difficiles de notre histoire. C’est d’ailleurs le cas pour l’ensemble de l’industrie automobile, qui je le rappelle fait travailler 15 millions de personnes en Europe, dont 400 000 en France » , expliquait fin-mars Jean-Dominique Senard, le patron de Renault, dans une interview pour le Parisien.

 

De même, le secteur automobile italien (qui compte notamment Fiat Chrysler ainsi que les marques de luxe Ferrari, Lamborghini ou Alfa Romeo) emploie 250.000 personnes sur le territoire national et représente 5,6% du PIB italien, selon un rapport du centre d’études de la Fondazione Ergo publié en 2019.

 

La récession et les pertes d’emploi vont plomber les ventes de voitures neuves, même après la crise du coronavirus » , selon une analyse financière de EY. Des pertes économiques et humaines colossales donc qui font craindre le pire, alors que des annonces récentes de récession économique et de déclin du PIB sont venues secouer l’Europe.

 

Comment sauver le secteur automobile ?

 

Face à un tel bouleversement du paysage industriel, seul l’État peut agir pour sauver le secteur automobile, selon des prévisionnistes. En plus des mesures de soutien aux entreprises mises en place par le gouvernement, différentes options sont alors explorées, de l’octroi de primes à la casse en passant par des nationalisations d’entreprises.

 

L’espoir pourrait aussi venir de Chine. Si le marché automobile européen est aujourd’hui paralysé, l’activité des concessionnaires automobiles chinois a repris : « Sur les 8.721 magasins 4S interrogés dans le pays, 98,8% ont repris leurs activités à 16 heures vendredi 3 avril » , a indiqué l’Association des concessionnaires automobiles de Chine. Les usines de pièces automobiles, qui tournent désormais à plein régime, peuvent donc reprendre leurs exportations, notamment de pièces détachées, et ainsi stabiliser la chaîne d’approvisionnement mondiale.  

 

Mais le passage à l’électrique est certainement le défi le plus important à relever pour surmonter la crise. Selon Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA), l’automobile doit entreprendre sa plus grande transformation depuis son invention : « Dans l’électrique, 75 % de la chaîne de valeur est en Asie. Il faut ramener de la production et de la création de valeur en Europe et en France, et cela ne concerne pas que les batteries. Et il est indispensable que l’achat de voitures électriques ou hybrides donne droit à de vrais bonus. L’électrique a décollé dans les pays comme la Norvège, où les consommateurs ont été aidés » .

 

La voiture électrique a d’ailleurs représenté 8,8 % du marché des véhicules neufs au mois de mars, preuve que l’électrique constitue un enjeu de taille pour le marché automobile qui, s’il espère se relever après la crise, doit répondre au vertigineux défi climatique et au renforcement des normes européennes en matière de CO2.

 

 

Lire aussi > Coronavirus : Ferrari suspend sa production de voitures jusqu’à nouvel ordre

 

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Usines fermées, emplois supprimés, projets gelés, équipementiers à l’arrêt : le marché automobile figure parmi les principales victimes économiques du Covid-19 et des mesures de confinement de la population. Une crise historique pour ce secteur, « la plus grave de son histoire », selon Eric-Mark Huitema, directeur général de l’Association des constructeurs automobiles européens, même si quelques scénarios de sortie de crise sont d’ores et déjà envisagés.

 

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Usines fermées, emplois supprimés, projets gelés, équipementiers à l’arrêt : le marché automobile figure parmi les principales victimes économiques du Covid-19 et des mesures de confinement de la population. Une crise historique pour ce secteur, « la plus grave de son histoire », selon Eric-Mark Huitema, directeur général de l’Association des constructeurs automobiles européens, même si quelques scénarios de sortie de crise sont d’ores et déjà envisagés.

 

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