[vc_row njt-role-user-roles= »administrator,armember »][vc_column][vc_column_text]
Suite aux vagues d’indignation provoqué par le meurtre de George Floyd, les rumeurs se multiplient dans les médias new-yorkais présageant l’annonce prochaine de la démission de celle que l’on surnomme Nuclear Wintour après 32 ans à la tête de la bible de la mode américaine. Elle serait remplacée par l’actuel dirigeant du Vogue britannique, le rédacteur noir de 48 ans Edward Enninful.
Toutefois, des sources affirment que si le départ de l’impératrice de la mode est avéré, elle conservera tout de même le poste qu’elle occupe depuis 2013 en tant que directrice artistique de la société mère de Vogue, Condé Nast.
Si Anna Wintour s’est imposée comme la femme la plus puissante de la mode, reconnue pour sa froideur, elle fait désormais l’objet d’une série de plaintes concernant ses pratiques d’embauche et son rôle en tant que membre du « comité de diversité » de l’entreprise.
L’impératrice de la mode au coeur de la critique
Le collaborateur de longue date de Vogue, Leon Talley, faisait la une des journaux en mai dernier alors qu’il accusait Anna Wintour d’entretenir un environnement raciste chez Condé Nast et dans le monde de la mode.
Les lecteurs déploraient déjà le manque de diversité de la couverture du magazine de mode. Les collaborateurs du célèbre média manifestent également leurs critiques à l’égard de la gérance du magazine.
« Je dirai ceci : mon passage chez Vogue, chez Condé Nast, a été la période la plus difficile et la plus misérable de ma carrière », tweetait Shelby Ivey Christie, qui a travaillé au département de marketing numérique de Vogue. « Les brimades et les tests des homologues blancs, le travail complétement ingrat, le salaire de base terrible et le racisme étaient épuisants. »
L’intensification des plaintes dans le contexte des protestations de Black Lives Matter a incité Anna Wintour à rendre des comptes à ses équipes. Dans une récente note de service, la rédactrice en chef reconnaissait le manque de diversité au sein du magazine et admettait avoir eu un « comportement intolérant ».
Le mouvement Black Lives Matter renverse les rôles parmi les grandes figures médiatiques
La semaine dernière, le principal concurrent de Vogue, Harper’s Bazaar, annonçait la nomination de son nouveau rédacteur en chef Samira Nasir, le premier rédacteur en chef noir depuis la création du magazine il y a 153 ans.
Quant à Vogue, de nombreux acteurs de la mode confient que la rivalité entre Anna Wintour et Edward Enninful suit son cours depuis longtemps déjà.
« C’est toujours sur le point d’arriver, mais d’une certaine manière, ça n’arrive jamais » déclarait une source de Condé Nast au sujet de cette succession.
« Edward est son successeur évident, et ce serait certainement le moment idéal pour un changement ».
Si le PDG de Condé Nast, Roger Lynch reste évasif sur le présumé changement de direction, il insiste sur le fait que l’impératrice de la mode restera quoi qu’il advienne au sein de l’entreprise.
Lire aussi > BLACK LIVES MATTER : UN ENJEU PRIMORDIAL POUR LES ACTEURS DE LA MODE
Photo à la Une : © Getty Images[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]