L’horloger suisse a réalisé un chiffre d’affaires et des résultats en légère hausse en 2022. Mais le marché chinois a pénalisé l’exercice. Si l’Empire du milieu a aussi plombé en fin d’année les exportations horlogères suisses, toutes Maisons confondues, celles-ci ont battu un nouveau record l’an dernier…
Swatch Group, propriétaire de la fameuse montre fantaisie mais aussi des marques plus traditionnelles Omega, Tissot et Longines, a marché d’un pas plus modeste qu’espéré l’an dernier. Son chiffre d’affaires a crû de 2,5% à 7,45 milliards de francs suisses (7,3 milliards d’euros). Hors effets de changes, la hausse est de 4,6%.
Son bénéfice net a, lui, été en hausse de 6,3% en 2022, à 823 millions de francs suisses (820 millions d’euros).
Vague de malades Covid
Mais l’horloger suisse aurait fait beaucoup mieux sans les difficultés rencontrées sur le marché chinois. Dans un communiqué, Swatch group y évalue son manque à gagner en termes de ventes « à plus de 700 millions de francs », lié d’abord aux confinements, puis, à l’inverse, une fois levées les mesures de restrictions, à «la vague massive de malades liés au Covid». Le quatrième trimestre a été particulièrement affecté dans l’Empire du milieu : en décembre, le chiffre d’affaires y a même fondu de 50% !
Sans la Chine, le chiffre d’affaires du groupe a bondi de 25% en monnaies locales. L’Europe et l’Amérique ont en effet affiché des croissances à deux chiffres.
Le groupe se montre malgré tout optimiste pour 2023. Avec une normalisation qu’il espère rapide du marché chinois, il s’attend même à des résultats record.
Exportations records pour les horlogers suisses
La Chine est aussi le caillou dans la chaussure des horlogers helvétiques dans leur ensemble. La fédération horlogère suisse a certes dévoilé les très beaux résultats des exportations l’an dernier, soit une progression de 11,4% par rapport à l’année précédente, à 24,8 milliards de francs suisses (24,7 milliards d’euros). Le record 2021, déjà remarquable grâce au rebond post pandémie, a été battu.
Mais la Fédération a aussi évoqué une nette baisse de rythme dans l’Empire du milieu en décembre. Après déjà un recul de 18,1% en octobre et 11,5% en novembre, les exportations y ont chuté de 22,5%. Les autres grands marchés mondiaux, y compris asiatiques (sauf Hong Kong), ont revanche continué de bénéficier de la reprise de la consommation et du retour en force des touristes. Pendant le dernier mois de l’année, les ventes ont progressé de 14,8% en moyenne vers les marchés européens, de 11,5% aux États-Unis, de 26,2% vers Singapour et de 20,4% au Japon.
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