Alors qu’il vient de réaliser un deuxième trimestre inférieur à ses prévisions, le groupe de vins et spiritueux Rémy Cointreau anticipe des résultats annuels inférieurs aux précédentes attentes. La hausse provisoire depuis la mi-octobre des tarifs douaniers en Chine sur le cognac va jouer mais les autres marchés, et en particulier l’Asie du Sud-est les Etats-Unis, souffrent aussi d’un contexte de pression promotionnelle.
Rémy Cointreau n’est pas à la fête…
Le groupe de vins et spiritueux vient de publier un chiffre d’affaires inférieur aux attentes au deuxième trimestre de l’exercice 2024-25, clos en juin. Sa baisse a atteint 16,1% en organique, alors que les analystes espéraient qu’elle serait limitée à 15,4 %.
Au premier semestre 2024-2025, le chiffre d’affaires de Rémy Cointreau a ainsi reculé de 15,9% en organique (-16,2% en publié) à 533,7 millions d’euros. Cette contre-performance inclut un effet négatif des devises de 0,3%, principalement lié à l’évolution du renminbi chinois.
Ainsi, le groupe a révisé à la baisse ses performances pour l’exercice 2024-25. Il anticipe désormais une baisse à deux chiffres de son chiffre d’affaires organique annuel.
Vents contraires pour le Cognac
Il faut dire que sa division cognac (Remy Martin et Louis XIII) qui pèse 65 % de ses ventes (contre 33% pour les liqueurs et spiritueux (Cointreau, Metax, St-Rémy, Westland, etc) et 2% pour les marques partenaires) réalise 87 % du bénéfice opérationnel (soit le double de la part des liqueurs et spiritueux), est exposée à des vents bien contraires.
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Photos à la Une : © Louis XIII/Remy Cointreau