La Bourse de Paris maintient son cap positif. Cette tendance haussière témoigne de l’optimisme persistant des investisseurs face à l’orientation future des taux d’intérêt.
La fin de semaine à la Bourse de Paris reste positive. Cette tendance est portée par l’optimisme des investisseurs quant à l’orientation future de la politique de taux d’intérêt des banques centrales pour 2024, un sentiment qui persiste depuis novembre.
Vers 10h40, le CAC 40 affichait une hausse de 0,62%, à 7 356 points. L’index phare consolide ainsi son excellente performance de novembre avec une progression de 6,2%, la deuxième meilleure de l’année. La tendance ralentissait toutefois vers 15 heures, à 0,22%, atteignant 7 326,56 points.
Le CAC 40 avait terminé jeudi en hausse de 0,59% à 7 310,77 points, la première clôture au-dessus des 7 300 points depuis le 20 septembre.
« Les marchés célèbrent le ralentissement plus fort qu’attendu de l’inflation en zone euro et aux Etats-Unis depuis la fin de l’été, alors que, dans le même temps, la croissance économique ne s’effondre pas. Les marchés actions ont rebondi de près de 10% en novembre et les taux longs sont revenus à leur niveau de mi-septembre », décrivent les analystes de la Banque Postale AM.
Indicateur PMI surveillé
Les chiffres de l’activité manufacturière en zone euro contredisent les prévisions initialement enisagées en novembre. L’indice PMI HCOB de S&P Global s’élève à 44,2, dépassant les prévisions initiales de 43,8. Les chiffres concernant la France et l’Allemagne se sont très légèrement redressés, respectivement de 42,8 à 42,9 et de 40,8 à 42,6.
« Le secteur manufacturier s’est contracté tout au long de l’année, tant en Allemagne qu’en France », rappelle toutefois Michael Hewson, analyste de CMC Markets, illustrant une économie européenne « sclérosée ».
Société Générale enregistre une baisse de 0,9%, impactée par le conseil de vente de Morgan Stanley, qui a également réduit son objectif de cours. En revanche, Air Liquide, Vinci et Safran affichent des gains allant de 0,4% à 1,7%, atteignant même de nouveaux plus hauts historiques.
Baisse des taux des Banques centrales
La baisse de l’inflation aux États-Unis et en zone euro, avec, dans cette dernière, un indice global des prix à la consommation à 2,4%, son plus bas depuis deux ans et seulement 0,4 point au-dessus de l’objectif de la Banque centrale européenne, renforce la tendance. Les investisseurs anticipent désormais des baisses de taux en 2024, avec une probabilité de réduction de près de 50% des taux par la Réserve fédérale américaine en mars, alors qu’elle se situait autour des 20% il y a une semaine.
« A l’heure actuelle, le marché monétaire prévoit que la Banque centrale européenne puisse opérer une baisse des taux dès le mois de mars 2024. Il y a encore quelques semaines de cela, c’était prévu pour juin 2024. Il faudra toutefois être attentif au discours de Christine Lagarde à 14 heures (ce vendredi, ndlr) qui pourrait refroidir les ardeurs des investisseurs », décrit Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement de Pictet AM.
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Photo à la Une : © CHINE NOUVELLE/SIPA