La Bourse de Paris a affiché dans le rouge lors de la séance de lundi, à la suite des attaques de ce week-end sur Israël. La situation économique s’est également complexifiée avec le ralentissement des ventes en Chine, qui impacte directement les valeurs du luxe en France.
La Bourse de Paris a connu lundi une journée de prudence, enregistrant une perte de 0,55% en raison de deux facteurs majeurs : la hausse des prix du pétrole liée à l’offensive du Hamas contre Israël et les inquiétudes concernant le ralentissement chinois.
La même séance boursière à Paris a été fortement influencée par les fluctuations du marché pétrolier. Les prix du baril ont connu une hausse considérable, dépassant les 5% en réaction à l’offensive du Hamas. Le baril de Brent de la mer du Nord a atteint 87,86 dollars, tandis que le baril de WTI américain s’est élevé à 86,15 dollars.
Cette hausse du prix du pétrole suscite des préoccupations en matière d’inflation, comme l’explique Nicolas Budin de Myria AM. « Cette hausse des prix du pétrole a une implication sur l’inflation ». Elle survient alors que les investisseurs sont déjà sous tension en raison de la perspective de taux d’intérêt élevés à long terme.
Toutefois, le CAC40 a redressé la barre mardi et est remonté dans le vert. L’indice phare a ainsi enregistré +1,50% à 14 heures, à 7 128,36 points.
Influences économiques et géopolitiques
L’offensive du Hamas contre Israël a entraîné une escalade, avec des pertes humaines tragiques des deux côtés. Depuis le début de l’attaque du Hamas samedi, plus de 900 Israéliens ont été tués et 2 616 blessés, selon l’armée. Côté palestinien, 687 personnes ont été tuées et 3700 blessées, selon les autorités locales. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un nouveau conflit proprement dit, cela a généré des incertitudes supplémentaires sur les marchés. Et ces événements ont un impact sur la psychologie des investisseurs, souligne Nicolas Budin.
Par ailleurs, la semaine à venir sera caractérisée par deux rendez-vous majeurs aux États-Unis. Mercredi à 18H00 GMT, la Réserve fédérale américaine (Fed) publiera le compte-rendu de sa dernière réunion, tandis que le jeudi à 12H30 GMT, l’indice des prix à la consommation (CPI) pour le mois de septembre sera dévoilé. Le CPI est un indicateur largement suivi par la Fed dans le cadre de sa politique monétaire, visant à maintenir l’inflation à un taux de 2%.
La Chine pèse sur le luxe
Mais les perspectives économiques sont également influencées par le ralentissement chinois. Alors que le secteur du luxe avait connu un début d’année prometteur, l’indice STOXX Europe Luxury 10, qui regroupe les 10 plus grandes entreprises européennes du secteur telles que LVMH, Kering ou Richemont, a enregistré sa plus forte baisse trimestrielle depuis 2020.
L’indice a perdu environ 175 milliards de dollars de valeur depuis fin mars. « Le secteur s’est fortement déprécié au cours des deux ou trois derniers mois, sous l’effet conjugué de la hausse des taux d’intérêt, du positionnement des investisseurs et de l’anticipation des réductions de bénéfices », a déclaré Bernard Ahkong, codirecteur de l’UBS O’Connor Global Multi-Strategy Alpha.
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