Chloé dévoile cette saison l’un des défilés les plus attendus de la Fashion Week de Paris. Nouvelle directrice artistique de la Maison, Chemena Kamali a présenté sa première collection prêt-à-porter, renouant avec son héritage stylistique à travers le prisme de l’époque.
Après trois années d’errance créative, Chloé entame son retour dans le cœur des jeunes générations. La première collection de Chemena Kamali, dont la nomination remonte à octobre 2023, était fort attendue par le groupe suisse Richemont. Lequel voit dans les valeurs de la marque faite de féminité et de liberté un grand potentiel.
La collection proposée par la créatrice allemande a ainsi donné lieu à une réinterprétation des années 1970, véritable âge d’or de la Maison et décennie selon son cœur.
Dans les pas de Karl Lagerfeld
Pour son baptême du feu, Chemena Kamali, originaire de Düsseldorf, a cherché à raviver la flamme créative qui s’était tarie ces trois dernières années, la Maison ayant souffert d’une crise identitaire avec l’arrivée de Gabriella Hearst à la création en 2020. La Maison Chloé avait pourtant réussi à trouver en Karl Lagerfeld, Stella McCartney, Phoebe Philo et Hannah MacGibbon, les dignes héritières du style féminin, effortless et rayonnant proposé par Gaby Aghion, sa fondatrice en 1952.
Chloé faisait partie des marques italiennes et françaises que les parents de Chemena Kamali ont commencé à distribuer outre-Rhin dans les années 1980, aux côtés de griffes comme Versace, Armani et Cacharel.
Pour la créatrice allemande qui a grandi dans les années 1990, le Kaiser – premier directeur de création de Chloé dans les années 1960 et où il est resté 20 ans – fait figure d’icône et de modèle national. Chemena Kamali rappelait ainsi au Figaro, qu’elle n’ignorait rien de la vie du célèbre créateur allemand, au point de vouloir embrasser la même carrière. Après une formation technique à Trieste, elle avait tenté une première fois d’entrer dans la Maison Chloé…en stage. Poursuivant ses études au sein de la prestigieuse école britannique Central Saint Martins, elle s’est découvert une passion pour la féminité naturelle et les années 1970.
Après deux expériences concluantes chez l’italienne Alberta Ferretti où elle s’adonne à la technique du flou, savoir-faire singulier de Karl Lagerfeld puis chez son compatriote Strenesse, elle rejoint les équipes de Clare Waight Keller chez Chloé en 2012.
Sa première collection a été d’ailleurs pensée comme un retour aux sources, créant un pont temporel entre Karl Lagerfeld période 1976-1979 et les années 2000. “J’ai voulu revenir aux racines originelles de la Maison et montrer une Chloé sensuelle qui rayonne de chaleur et de positivité” a-t-elle déclaré.
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Photo à la Une : © Chloé
