LVMH, le numéro un mondial de luxe, a annoncé une hausse de 17 % de ses ventes au premier trimestre, soit plus du double des attentes des analystes, grâce à un fort rebond de la Chine après la fin des fermetures liées au COVID-19.
Les ventes du groupe français, propriétaire des Maisons de couture Louis Vuitton et Dior, ainsi que du cognac Hennessy et du bijoutier américain Tiffany, se sont élevées à 21,04 milliards d’euros (23,10 milliards de dollars) au premier trimestre 2023.
La croissance organique de 17 %, qui exclut l’effet des fluctuations des taux de change et des acquisitions, a surpassé de loin les attentes des analystes. Ces derniers tablaient sur une croissance de 8 %, selon un consensus de Visible Alpha.
A l’image de la majorité de l’industrie du luxe qui s’est montrée résiliente à la hausse de l’inflation et aux turbulences du marché, les performances de LVMH, ont aussi offert un premier aperçu de l’ampleur de la reprise chinoise en 2023, après l’abandon des restrictions liées au covid. Fin 2022, les fermetures avaient en effet fortement entamé les ventes du luxe.
LVMH a ainsi déclaré que les ventes du premier trimestre ont augmenté de 14 % en Asie, hors Japon, contre une baisse de 8 % au quatrième trimestre de l’année dernière. Le groupe s’attend d’ailleurs à ce que la Chine soit le moteur de la croissance en 2023.
Le tableau est plus mitigé aux États-Unis. La forte demande qui a stimulé les maisons de mode européennes l’année dernière montre des signes d’essoufflement, en particulier chez les jeunes acheteurs qui dépensent moins.
Les ventes américaines ont augmenté de 8 % au cours du trimestre, soit plus que ce que les analystes attendaient. Mais le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony, a déclaré que la majeure partie de cette croissance était due à l’activité soutenue de sa chaîne de magasins de produits de beauté Sephora.
« Pour le reste, l’activité ralentit un peu » , a-t-il déclaré, citant une demande plus faible pour la Mode et Maroquinerie, ainsi que pour la Joaillerie.
En 2022, LVMH a réalisé 27 % de son chiffre d’affaires dans les Amériques et 30 % en Asie hors Japon.
Les actions de LVMH ont augmenté de 23 % depuis le début de l’année, surpassant la hausse de 14,5 % de l’indice français des valeurs vedettes. Le groupe de luxe a ainsi atteint une capitalisation boursière de 420 milliards d’euros – le double de son niveau d’il y a trois ans – cimentant sa position de société la plus valorisée d’Europe.
Bernard Arnault ne se contente pas des ventes record de son groupe et du statut de l’homme le plus riche du monde, récemment décerné par le magazine Forbes. Il enrichit aussi son portefeuille de marques, et en particulier dans la joaillerie où l’homme d’affaires français souhaite se diversifier. LVMH vient ainsi de faire l’acquisition de Platinum Invest. Ce groupe manufacturier détient cinq usines en France. Avec une équipe de 800 artisans, il produit déjà pour de grands noms tels que Bvlgari et Cartier et boostera désormais d’autres noms du groupe français, comme Tiffany & Co.
Cette acquisition intervient dans un contexte d’une augmentation de la demande, que certains responsables de LVMH ont qualifié de record.
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