L’horlogerie suisse se tourne vers le marché indien en pleine expansion. Malgré ses défis, le géant d’Asie du Sud représente un potentiel immense pour les horlogers suisses. Avec un accord de libre-échange récent ouvrant de nouvelles opportunités, les marques se préparent à conquérir ce marché prometteur.
L’horlogerie suisse, renommée pour son savoir-faire et son luxe inégalé, se tourne vers de nouveaux horizons avec un intérêt croissant pour le marché indien. Alors que, traditionnellement, les principaux marchés horlogers se concentrent en Europe, en Asie – avec la Chine en tête – et aux États-Unis, l’Inde émerge désormais comme un acteur clé à ne pas négliger.
« L’Inde représente un potentiel énorme », a déclaré Yves Bugmann, le nouveau président de la fédération horlogère, lors du Salon horloger de Genève qui a fermé ses portes lundi soir.
Malgré sa population colossale de 1,4 milliard d’habitants, l’Inde est restée en marge du secteur horloger de luxe.
Classée au 22ème rang des exportations horlogères suisses, juste devant l’Autriche, l’Inde a longtemps été éclipsée par d’autres marchés plus dynamiques. Les taxes élevées, environ 55% (droits de douane d’environ 20 % pour les montres, taxe sur les produits et services de 18 %, ainsi qu’une surtaxe supplémentaire), ont été un obstacle majeur pour les marques de luxe cherchant à pénétrer ce marché.
Mais les défis d’accès au marché indien ne se limitent pas aux taxes élevées. Il faut aussi faire face aux habitudes de consommation des élites indiennes, qui privilégient souvent les achats de montres de luxe lors de leurs voyages à l’étranger, dans des destinations comme Londres, Dubai ou Singapour. Cette tendance a réduit l’attrait du marché intérieur sur les marques suisses.
Accord qui change la donne
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Photo à la Une : © Raymond Weil