Le marché chinois a fortement impacté les résultats de Burberry et Richemont au dernier trimestre 2022. Mais l’Europe leur a permis de maintenir une croissance honorable.
Burberry a déçu les analystes, en annonçant mercredi une croissance de seulement 1% lors des trois derniers mois de l’année 2022. Le consensus des premiers tablait sur le double. Pour rappel, la croissance de la Maison britannique avait atteint + 11% le trimestre précédent.
Talon d’achille de Burberry : les ventes à périmètre constant en Chine, plombées par des mesures persistantes de restrictions liées au Covid, ont carrément plongé de 23%. De quoi faire chuter son marché asiatique de 7%. Mais heureusement, l’Europe a permis de compenser en partie ces mauvais résultats. Le chiffre d’affaires de l’ensemble “vieux continent, Moyen-Orient, Inde et Afrique” a en effet augmenté de 19%.
« L’Europe, en particulier, a continué de montrer de belles performances, portées par de solides échanges pendant la période des fêtes, et la maroquinerie a enregistré un nouveau trimestre de croissance à deux chiffres à l’échelle mondiale » , a ainsi déclaré le directeur général de Burberry, Jonathan Akeroyd.
A noter, les Amériques étaient elles aussi en petite forme pour Burberry, avec un recul de 1%.
Richemont aussi plombé par la Chine
De son côté, Richemont, notamment propriétaire des marques Cartier, Van Cleef & Arpels, Azzedine Alaïa ou Cholé, a aussi fortement souffert sur le marché chinois au dernier trimestre 2022.
« L’augmentation massive des cas de Covid a eu un impact négatif sur le trafic des clients et, en raison de l’indisponibilité du personnel, a conduit à une réduction des heures d’ouverture des boutiques ou à des fermetures temporaires des points de vente en Chine continentale, entraînant une baisse des ventes de 24% au cours de la période sous revue » , a indiqué le groupe suisse.
Mais grâce à la forte demande locale et au retour des touristes (notamment américains et moyen-orientaux) en Europe et au Japon, Richemont a échappé à la Berezina. Il a affiché une croissance de 8% de son chiffre d’affaires trimestriel consolidé à 5,4 milliards d’euros. Une performance cependant inférieure à celle espérée par le consensus des analystes, soit 5,67 milliards d’euros.
En Europe, les ventes du groupe suisse ont cru à change constant de 19% tandis qu’elles ont plongé de 7% en Asie-Pacifique. Mais si dans la région, la Chine, Hong Kong et Macao ont décroché, le Japon a cartonné, avec une hausse à change constant de 43% du chiffre d’affaires!
Comme en Europe, la combinaison “bonnes ventes domestiques-retour des touristes” a joué.
De son côté, malgré cette fin d’année décevante, Burberry a déclaré être “satisfait de ses performances globales” en 2022 et indiqué “rester confiant dans le fait de pouvoir atteindre ses objectifs à moyen terme malgré un environnement macroéconomique plus difficile”.
L’allégement fin 2022 des contraintes anti-covid en Chine devrait faciliter sa tâche, ainsi que celles de Richemont et des autres Maisons de luxe
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Photo à la Une : © Burberry