Kering vient de dévoiler un bénéfice net divisé par deux sur son premier semestre de 2024. Peu confiant, le deuxième groupe mondial de luxe anticipe d’ores et déjà un recul de 30% de son résultat opérationnel pour le second semestre 2024.
Après une chute de 20% de ses ventes au premier semestre, Gucci confirme ses difficultés et entraîne avec elle sa maison-mère, Kering.
D’ordinaire locomotive du groupe de luxe, la Maison florentine, toujours en quête d’un positionnement clair (offre et prix), ne parvient pas à enrayer la chute de ses ventes.
Kering voit ainsi son bénéfice net divisé par deux et son chiffre d’affaires plonger de 11% sur un an, à 9 milliards d’euros.
Inquiétude des marchés
C’est dans un climat d’incertitude économique que Kering a publié des résultats peu enthousiasmants pour son premier semestre 2024 avec un chiffre d’affaires chutant de 11% sur un an, à 9 milliards d’euros.
Autant dire un chiffre inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur une baisse de 9 %, selon le consensus de Visible Alpha.
Et le futur ne s’annonce pas plus reluisant alors que son président-directeur général François Henri Pinault prévoit dans une note générale une chute du résultat d’exploitation de l’ordre de 30% au deuxième semestre 2024. Une prudence rendue nécessaire « compte tenu des incertitudes pesant sur l’évolution de la demande des consommateurs du Luxe au cours des prochains mois après le ralentissement constaté au premier semestre 2024.“
Cette anticipation est à mettre en parallèle avec la chute de 42 % au premier semestre, à 1,6 milliard d’euros.
Bien que la situation ne se soit pas aggravée depuis le début de l’année, le deuxième trimestre n’est pas parvenu à faire mieux que le premier.
En revanche, le titre de Kering, dans le sillage de la publication de ses résultats a atteint mercredi 24 juillet son plus bas niveau depuis 2017. Perdant 4,66% de sa valeur, le titre affronté ce jour-là sa pire baisse depuis octobre 2023.
François-Henri Pinault veut toutefois se montrer rassurant et patient, considérant que pour remettre sur orbite la « fusée » Gucci, il faudrait d’abord passer par plusieurs périodes compliquées.
Pas un cas isolé
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Photo à la Une : © Gucci