Kering démarre moins bien l’année que ses concurrents

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Avec un premier trimestre quasi-stable, le groupe de François-Henri Pinault fait mieux que les prévisions, mais moins bien que ses concurrents du luxe.

 

Lot de consolation chez Kering. Alors que le groupe de luxe emmené par François-Henri Pinault avait chuté de 7%  au quatrième trimestre 2022, celui-ci a réalisé un  chiffre d’affaires en hausse de  +1% en comparable à 5,08 milliard d’euros.

 

C’est mieux que les prévisions des consensus Bloomberg et Facset, qui s’attendaient plutôt à 5,065 milliards d’euros et 5,02 millards d’euros. Mais c’est moins bien que les autres grands acteurs du luxe, comme Lvmh (+17%) et Hermès (+23%) qui ont réalisé des croissances à deux chiffres au premier trimestre. Kering, et en particulier Gucci, a en effet moins tiré partie de la reprise chinoise.

 

« La performance de Kering au premier trimestre demeure contrastée, comme nous l’avions anticipé, »  a admis François-Henri Pinault, le Pdg du groupe. « L’amélioration progressive de l’activité tout au long de la période est encourageante et nous œuvrons pour accroître la désirabilité de nos marques et développer leur visibilité sur les marchés clés. Les nombreuses initiatives de nos Maisons renforcent encore leur attractivité et leur exclusivité, et consolident les fondations d’une croissance rentable et durable. »

 

Stabilisation pour Gucci

 

La Maison-phare du groupe, Gucci, semble pour sa part avoir stoppé sa descente aux enfers. Elle affiche en effet une légère croissance, à +1%, tant en données publiées que comparables à  2,6 milliards d’euros au premier trimestre 2023. Une stabilisation appréciable alors qu’elle avait reculé de 14% au dernier trimestre 2022, entraînée dans sa chute par le marché chinois toujours perturbé.

 

Mais si ses ventes dans le réseau de boutiques en propre progressent de +1% en comparable au premier trimestre 2023, celles dans réalisées dans le circuit  gros (Wholesale) sont toujours orientées à la baisse  (-7%).

 

En revanche, “toutes les catégories de produits clés sont en croissance, en particulier les sacs à main,la collection Valigeria (accessoires de voyage) et le prêt-à-porter féminin”.

 

Performances contrastées

 

De son côté, Yves Saint Laurent se reprend aussi, avec un chiffre d’affaires en hausse de +8% à 806 millions d’euros, soit le double de celle du quatrième trimestre 2022 (+4%). La dynamique est tirée par les ventes du réseau en propre (+14%),  les “excellentes performances de la maroquinerie et du prêt-à-porter”, et “la stratégie d’élévation qui porte ses fruits”.

 

En revanche, Bottega Veneta se contente de ventes stables après une hausse de +6% au dernier trimestre 2022. Avec un contraste entre les ventes dans le réseau en propre (+5%), et celui du gros (Wholesale) (-14% en comparable) liée à “l’accélération de l’optimisation de ce canal de vente”.

 

Les “Autres maisons” (Alexander McQueen, Balenciaga, Boucheron,  Brioni, DoDo, Pomatello, Queelin)  sont en revanche toujours en méforme, avec un recul de leurs ventes de 9% à 890 millions d’euros. Elles sont la fois plombées par la “stratégie de rationalisation” des ventes en gros (Wholesale), en chute de 32%, et par la situation du marché américain”. Dans le réseau en propre (+7%), les ventes de toutes les Maisons sont en revanche en croissance. Celles de Brioni sont carrément “excellentes” et les performances des Maisons de Joaillerie “remarquables”.

 

Kering Eyewear : la bonne élève

 

Enfin, la division Kering Eyewear se démarque toujours comme la bonne élève de la classe. Après déjà une année 2022 radieuse (avec une hausse de +27%), y compris en fin d’année (+30% !), son chiffre d’affaires a progressé de +11% en comparable à 890 millions d’euros, “porté par le dynamisme des marques du portefeuille”. Mi-mars, Kering Eyewear a aussi annoncé l’acquisition de la société française UNT, un fabricant de composants de haute précision.

 

Pour Kering, 2023 reste une année d’épreuves à surmonter. Il lui faudra réussir le pari de la relance de sa marque phare Gucci, dont le nouveau créateur, Sabato de Sarno, dont le premier défilé est attendu en septembre.

 

Enfin, le groupe de luxe souffre d’un autre caillou dans sa chaussure : il a annoncé mi-avril la tenue d’inspections de la commission européenne dans les locaux italiens de Gucci. Et ce dans le cadre d’une enquête préliminaire sectorielle sur de possibles ententes et pratiques commerciales anticoncurrentielles, menée dans plusieurs entreprises de mode et pays.

 

 

Lire aussi > Kering a décéléré au dernier trimestre 2022

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Avec un premier trimestre quasi-stable, le groupe de François-Henri Pinault fait mieux que les prévisions, mais moins bien que ses concurrents du luxe.

 

Lot de consolation chez Kering. Alors que le groupe de luxe emmené par François-Henri Pinault avait chuté de 7%  au quatrième trimestre 2022, celui-ci a réalisé un  chiffre d’affaires en hausse de  +1% en comparable à 5,08 milliard d’euros.

 

C’est mieux que les prévisions des consensus Bloomberg et Facset, qui s’attendaient plutôt à 5,065 milliards d’euros et 5,02 millards d’euros. Mais c’est moins bien que les autres grands acteurs du luxe, comme Lvmh (+17%) et Hermès (+23%) qui ont réalisé des croissances à deux chiffres au premier trimestre. Kering, et en particulier Gucci, a en effet moins tiré partie de la reprise chinoise.

 

« La performance de Kering au premier trimestre demeure contrastée, comme nous l’avions anticipé, »  a admis François-Henri Pinault, le Pdg du groupe. « L’amélioration progressive de l’activité tout au long de la période est encourageante et nous œuvrons pour accroître la désirabilité de nos marques et développer leur visibilité sur les marchés clés. Les nombreuses initiatives de nos Maisons renforcent encore leur attractivité et leur exclusivité, et consolident les fondations d’une croissance rentable et durable. »

 

Stabilisation pour Gucci

 

La Maison-phare du groupe, Gucci, semble pour sa part avoir stoppé sa descente aux enfers. Elle affiche en effet une légère croissance, à +1%, tant en données publiées que comparables à  2,6 milliards d’euros au premier trimestre 2023. Une stabilisation appréciable alors qu’elle avait reculé de 14% au dernier trimestre 2022, entraînée dans sa chute par le marché chinois toujours perturbé.

 

Mais si ses ventes dans le réseau de boutiques en propre progressent de +1% en comparable au premier trimestre 2023, celles dans réalisées dans le circuit  gros (Wholesale) sont toujours orientées à la baisse  (-7%).

 

En revanche, “toutes les catégories de produits clés sont en croissance, en particulier les sacs à main,la collection Valigeria (accessoires de voyage) et le prêt-à-porter féminin”.

 

 

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Avec un premier trimestre quasi-stable, le groupe de François-Henri Pinault fait mieux que les prévisions, mais moins bien que ses concurrents du luxe.

 

Lot de consolation chez Kering. Alors que le groupe de luxe emmené par François-Henri Pinault avait chuté de 7%  au quatrième trimestre 2022, celui-ci a réalisé un  chiffre d’affaires en hausse de  +1% en comparable à 5,08 milliard d’euros.

 

C’est mieux que les prévisions des consensus Bloomberg et Facset, qui s’attendaient plutôt à 5,065 milliards d’euros et 5,02 millards d’euros. Mais c’est moins bien que les autres grands acteurs du luxe, comme Lvmh (+17%) et Hermès (+23%) qui ont réalisé des croissances à deux chiffres au premier trimestre. Kering, et en particulier Gucci, a en effet moins tiré partie de la reprise chinoise.

 

« La performance de Kering au premier trimestre demeure contrastée, comme nous l’avions anticipé, »  a admis François-Henri Pinault, le Pdg du groupe. « L’amélioration progressive de l’activité tout au long de la période est encourageante et nous œuvrons pour accroître la désirabilité de nos marques et développer leur visibilité sur les marchés clés. Les nombreuses initiatives de nos Maisons renforcent encore leur attractivité et leur exclusivité, et consolident les fondations d’une croissance rentable et durable. »

 

Stabilisation pour Gucci

 

La Maison-phare du groupe, Gucci, semble pour sa part avoir stoppé sa descente aux enfers. Elle affiche en effet une légère croissance, à +1%, tant en données publiées que comparables à  2,6 milliards d’euros au premier trimestre 2023. Une stabilisation appréciable alors qu’elle avait reculé de 14% au dernier trimestre 2022, entraînée dans sa chute par le marché chinois toujours perturbé.

 

Mais si ses ventes dans le réseau de boutiques en propre progressent de +1% en comparable au premier trimestre 2023, celles dans réalisées dans le circuit  gros (Wholesale) sont toujours orientées à la baisse  (-7%).

 

En revanche, “toutes les catégories de produits clés sont en croissance, en particulier les sacs à main,la collection Valigeria (accessoires de voyage) et le prêt-à-porter féminin”.

 

 

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Sophie Michentef
Sophie Michentef a évolué plus de 30 ans dans la presse professionnelle. Pendant une quinzaine d’années, elle a encadré la rédaction France et international du Journal du Textile. Elle met désormais son expertise presse, textile, mode et luxe au service de journaux, organisations professionnelles et entreprises.
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