Dans un contexte de grandes mutations, Rachid Mohamed Rachid offre un regard perspicace sur l’état du marché du luxe en 2024. Le président de Valentino et Balmain et dirigeant du fonds d’investissement Mayhoola évoque notamment le ralentissement ainsi que la dureté croissante de ce dernier, en dévoilant les partenariats stratégiques et l’évolution des marques emblématiques.
Présent à Paris à l’occasion des défilés de mode, Rachid Mohamed Rachid s’est exprimé sur le marché du luxe lors d’un entretien avec l’AFP mercredi 24 janvier. Le patron du fonds d’investissement qatari Mayhoola et président de Valentino et de Balmain affirme qu’il est devenu « un jeu de grands », marqué par la dureté du secteur et les incertitudes macroéconomiques et géopolitiques.
« Même avec le ralentissement que nous connaissons, nous parlons d’une croissance possible du marché du luxe cette année autour de 4%, peut-être 5%. Bien sûr, ce ne sera pas la même chose pour toutes les marques », affirme Rachid Mohamed Rachid.
Il observe des signes positifs, mais très lents, en Amérique, et constate une baisse de la fréquentation en Europe. Toutefois, Rachid Mohamed Rachid rappelle que l’Asie est en bonne santé, porté par le marché japonais, mais aussi l’Indonésie, Singapour et la Thaïlande. De son côté, le marché coréen est « relativement mauvais en raison de graves problèmes économiques ».
Le président de Valentino et de Balmain exprime son attente des célébrations du Nouvel An chinois pour évaluer la reprise dans l’Empire du milieu, décrivant actuellement une reprise très lente.
« Dans l’ensemble, 2024 sera une année relativement lente pour le luxe. Mais notre sentiment, c’est qu’il y a assez de résilience pour nous emmener vers une nouvelle ère », déclare-t-il.
Valentino sous la houlette de Kering
Lire aussi>INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : PRIORITÉS, MYTHES ET RÉALITÉS DANS L’INDUSTRIE DU LUXE
Photo à la Une : © Valentino