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Fuite de données clients : Dior sanctionné par l’autorité chinoise de la Sécurité Publique

Quelques mois après avoir informé ses clients chinois et coréens du sud d’une fuite de leurs données personnelles, la Maison phare du groupe LVMH est accusée par l’Autorité Chinoise de la Sécurité Publique d’avoir transféré illégalement ces datas vers son siège en France.

 

Dior et ses datas chinoises : Saison 2.

 

La filiale basée à Shanghai de la Maison phare du groupe LVMH vient de se faire taper sur les doigts par l’Autorité Chinoise de la Sécurité Publique.

 

Transfert illégal ?

 

Le 9 septembre dernier, cette dernière a en effet publié un communiqué l’accusant d’avoir transféré illégalement les données personnelles de ses clients vers son siège en France, provoquant une fuite de ces données en mai.

 

Au printemps dernier, Dior avait ainsi informé ses clients chinois  (mais aussi coréens du sud) qu’un tiers non autorisé avait accédé à des données clients. La Maison avait dévoilé l’information, soulignant qu’aucune information financière (coordonnées bancaires, numéros IBAN ou informations relatives à des cartes de crédit…) n’avait été piratée et qu’elle avait “immédiatement pris des mesures pour contenir cet incident”.

 

Rebondissement fâcheux

 

Quelques mois plus tard, l’affaire connaît donc un rebondissement fâcheux pour l’image de Dior dans l’Empire du Milieu.

 

Selon l’Autorité Chinoise de la Sécurité Publique, Dior n’aurait en effet pas effectué les évaluations de sécurité requises avant de transférer les données à l’étranger, et n’aurait ni informé les utilisateurs ni chiffré les données conformément à la réglementation. En conséquence, l’Autorité concernée a expliqué infliger une sanction administrative à la Maison de luxe, sans en préciser le montant.

 

Interrogé par l’agence Reuters, Dior n’a pas souhaité commenter l’affaire.

 

Ce nouvel épisode est d’autant plus fâcheux qu’il vient de nouveau alimenter en Chine un mauvais buzz concernant Dior. En mai dernier, lors de la révélation de la fuite de ses données clients, Le JingDaily avait évoqué le “risque d’ébranler la fidélité à la marque dans un segment où la discrétion est primordiale” tandis qu’étaient apparus des commentaires inquiets sur le réseau social chinois Xiaohongshu (ou RedNote), évoquant parfois d’autres incidents de sécurité des données de Dior.

 

Par exemple, le compte officiel Instagram de Dior avait été piraté en début d’année pour promouvoir une fausse crypto monnaie prétendument baptisée Dior official coin.

 

 

Lire aussi > Dior victime d’une cyberattaque en Chine 

 

Photo à la Une : © Unsplash

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Sophie Michentef
Sophie Michentef a évolué plus de 30 ans dans la presse professionnelle. Pendant une quinzaine d’années, elle a encadré la rédaction France et international du Journal du Textile. Elle met désormais son expertise presse, textile, mode et luxe au service de journaux, organisations professionnelles et entreprises.

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