Connu pour avoir transformé l’entreprise familiale Bvlgari en un leader mondial de la joaillerie, Francesco Trapani s’est éteint à son domicile de Rome le 10 septembre, à l’âge de 68 ans. Il était l’arrière-petit-fils du fondateur du joaillier romain Bvlgari, Sotirio Bulgari, et avait pris la direction de l’entreprise en 1984. Il avait alors 27 ans.
L’Italie déplore la perte d’un de ses chefs d’entreprise charismatiques avec la disparition de Francesco Trapani, lequel a fait l’objet de nombreux hommages, au premier rang desquels figure celui de l’actuel pdg Jean-Christophe Babin.
Diplômé de l’université de Naples en économie d’entreprise, Francesco Trapani s’était spécialisé dans l’administration des affaires à l’université de New York, avant de rejoindre l’entreprise familiale en 1981 comme assistant du directeur financier.
En trente ans, il a transformé l’historique joaillier romain en un leader du luxe. Un changement de dimension rendu possible par un vaste plan de diversification produit dans l’horlogerie mais aussi dans les parfums et les accessoires avant de pénétrer le marché de l’hôtellerie de prestige – avec Bvlgari Hotels & Resorts – via une co-entreprise avec Marriott International / Ritz-Carlton. L’entreprise a pu également bénéficier de son entrée à la Bourse de Milan en 1995.
Sous l’impulsion de Francesco Trapani, la Maison joaillière passe de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires avec cinq boutiques et 80 employés en 1984 à 1,5 milliard d’euros, 300 magasins et 4.000 collaborateurs vingt-sept ans plus tard.
Lorsqu’en 2011, LVMH met la main sur la pépite romaine, cette dernière est évaluée à 4,3 milliards d’euros. Suite à l’acquisition de l’entreprise par le Numéro Un du Luxe, Francesco Trapani accompagne l’intégration de la Maison dans le groupe, tout en dirigeant la division horlogerie-joaillerie du groupe jusqu’en 2014.
Début 2014, Francesco Trapani rejoint le fonds d’investissement italien Clessidra, dont il devient le président. Trois ans plus tard, il décide de le quitter pour intégrer une nouvelle aventure joaillière en tant que membre du conseil d’administration de Tiffany & Co.
A l’annonce de la cession du joaillier américain au groupe LVMH, fin 2019, il démissionne. Il réapparaît ensuite auprès de nombreux fonds d’investissement, tels que Bluebell Capital Partners, Tages Group et VAM Investments.
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