La troisième semaine de Fashion Week s’est achevée le 26 février dernier à Milan. La capitale de la mode italienne ne fait jamais défaut et a offert son lot de moments forts. Revenons ensemble sur quatre défilés marquants.
Et de trois. Le marathon de la mode se rapproche de la dernière ligne droite. La sphère mode s’est retrouvée dans la capitale lombarde du 20 au 26 février. Alors que ces derniers mois, les Maisons sont nombreuses à avoir joué aux chaises musicales avec leur direction artistique, cette Fashion Week Automne-Hiver 2024-2025 est l’occasion pour les créateurs de faire découvrir leur vision. Après sa nomination en décembre chez Tod’s, Matteo Tamburini a fait ses premiers pas. Sabato de Sarno et Peter Hawkings, respectivement chez Gucci et Tom Ford, reviennent après des premières collections réussies et montrent qu’ils ont les épaules pour être à la tête de ces Maisons emblématiques. De son côté, Giorgio Armani, monument de la mode italienne, a le privilège de pouvoir se concentrer sur la poésie avec un défilé Emporio Armani tout en douceur.
Nouveau virage pour Gucci
Réussir une première collection est un défi important, mais transformer l’essai l’est sans doute autant. Dans le cas de Sabato de Sarno, la sphère mode semble se laisser séduire par sa vision du style Gucci. La Maison italienne confirme en beauté son changement de direction. Suite au départ d’Alessandro Michele, qui pendant huit années a proposé une mode opulente et extravagante, Sabato de Sarno s’était vu confier la direction artistique du fleuron du groupe Kering. Pour cette collection Automne-Hiver 2024-2025, l’italien crée une rupture avec les codes du vestiaire hivernal. Les manteaux se portent jambes nues et les robes optent pour la transparence. Côté colorama, les invités ont pu assister à un défilé de silhouettes monochromes, du moutarde au bleu ciel en passant par le champagne. Concernant le choix des matières, le créateur a souhaité apporter une touche de rêve en travaillant des dentelles délicates et des broderies étincelantes. Gucci n’oublie pas ses liens avec le monde équestre et le prouve avec les nombreuses déclinaisons de bottes d’équitation vues aux pieds des mannequins. Si la Maison italienne est plutôt connue pour ses sacs à main ultra-désirables, il n’est pas exclu qu’elle puisse se placer la saison prochaine à l’avant-garde de la tendance cuissardes.
Tod’s ou l’essence du style à l’italienne
Cette Fashion Week de Milan accueillait par ailleurs le premier défilé de Matteo Tamburini pour Tod’s. Pour cette occasion, le successeur de Walter Chiapponi a fait le choix d’un entrepôt de tramways où le podium suit la ligne des rails. Côté vêtements, tout se concentre sur l’essentiel. Le jeu des proportions et des matières donnent naissance à des silhouettes portables mais certainement pas dénuées du sens du détail. Brun, gris, bleu pétrole…La palette de couleurs est assurément hivernale et se décline parfaitement sur des grands trench-coat ou des pantalons droits. L’ensemble mise sur un style décontracté où l’élégance semble inhérente à chaque pièce. Matteo Tamburini n’a pas oublié d’honorer le savoir-faire de Tod’s en ce qui concerne les chaussures. Il propose une réinterprétation moderne du mocassin Gommino, un iconique de la marque italienne et l’agrémente de franges en cuir rouge. Le savoir-faire de la Maison de couture n’est plus à prouver mais avec Matteo Tamburini aux commandes, Tod’s trouve un nouveau souffle contemporain tout en célébrant son héritage.
Le sexy maîtrisé chez Tom Ford
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Photo à la Une : © Press