De nouvelles marques françaises renommées de spiritueux se retrouvent dans le collimateur des autorités chinoises, après le lancement de leur enquête antidumping en janvier dernier. Cette initiative soulève des préoccupations quant à ses implications pour le commerce international entre l’Union européenne et la Chine.
Nouveau rebondissement dans l’affaire antidumping en Chine. Le ministère chinois du Commerce a annoncé mardi 12 mars son intention d’inclure de nouvelles Maisons de spiritueux dans son enquête antidumping sur les eaux-de-vie de vin importées de l’Union européenne (UE).
Martell & Co, une filiale de Pernod Ricard, la société Jas Hennessy & Co, appartenant au groupe de luxe LVMH et E. Remy Martin & Co de Rémy Cointreau sont les sociétés concernées par cette enquête.
À ce jour, aucune de ces Maisons, parmi les plus influentes au monde, n’a commenté cette enquête.
La filière cognac, représentée par le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), considère cette enquête comme une « étape procédurale classique de l’enquête », expliquant qu’il s’agit de « désigner un panel d’acteurs jugés représentatifs, à partir de l’étude duquel les autorités chinoises rendront leurs conclusions ».
Il ajoute que « si ce panel est confirmé dans les prochains jours », les producteurs de cognac et lui « collaboreront activement ».
Tensions entre la Chine et l’UE
Le 5 janvier dernier, Pékin a annoncé le lancement d’une enquête antidumping sur les eaux-de-vie de vin de l’Union Européenne, à la suite d’une plainte de l’Association chinoise des boissons alcoolisées. Elle porte sur les spiritueux de la famille des brandys, dont le cognac est la plus prestigieuse appellation. La Chine soupçonne les producteurs d’avoir exporté sur son territoire des bouteilles à des prix cassés de l’ordre de 16 %. L’enquête doit durer entre douze et dix-huit mois.
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Photo à la Une : © Hennessy