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Crise du Covid-19 : Face au mécontentement des professionnels des métiers de l’hôtellerie, le gouvernement renforce son aide à la filière

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La mesure était attendue par les professionnels du secteur. Les gérants du secteur hôtellerie, cafés et restauration qui ont trouvé un autre travail du fait de la crise due au coronavirus pourront bénéficier de l’accès au fonds de solidarité pour leur entreprise, a indiqué hier dimanche 29 novembre le ministère de l’économie dans un communiqué détaillant de nouvelles aides accordées au secteur.

 

Alors que le sort des hôtels n’avait pas été mentionné par Emmanuel Macron lors de son allocution du 24 novembre, Jean Castex avait apporté le 26 novembre quelques précisions quant au futur proche de ceux-ci. En effet, le premier ministre a annoncé que les entreprises « dont les activités sont directement impactées par le confinement » et qui n’ont pas été fermées administrativement, comme les hôtels, pourront bénéficier de la nouvelle version du fonds de solidarité. Le niveau d’aide sera de « 15 à 20% » en fonction des pertes subies et à condition que « le chiffre d’affaires soit réduit au moins de moitié » a ajouté le chef du gouvernement.

 

Ce soutien  a toutefois été jugé insuffisant au regard des pertes cumulées depuis le début de la pandémie par les entreprises du secteur.

 

D’après Laurent Duc, pour qui le taux de fréquentation de son hôtel de Villeurbanne n’excède pas les 10% depuis le début de la pandémie, ces aides sont en effet « bien trop maigres » et représentent une « incitation à la fermeture. » Ce responsable de la branche hôtelière de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) rappelle en ce sens que, désertés par les clients, « 50% des hôtels en France ont fermé leurs portes de leur propre initiative. » Ces chiffres n’empêchent pas Laurent Duc d’espérer « que les restaurants d’hôtels ouvrent pour leurs résidents. »

 

Un souhait pourtant loin d’être réalisé, la réouverture des commerces le 28 novembre n’étant pas accompagnée par celle des bars, cafés et restaurants. Si ces derniers demeureront fermés administrativement, les hôtels sont quant à eux bien ouverts, mais vides de clients. Selon Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration (GNI), ces établissements sont les « victimes collatérales de la suppression des évènements sportifs et culturels, du télétravail et de la fermeture des restaurants. »

 

Bien qu’il ne soit satisfait que la situation des établissements qui n’ont pas été fermés administrativement ait finalement été mentionnée par le gouvernement, Didier Chenet attend « du concret ». Selon le président du GNI, « Il y a souvent une grande différence entre les annonces et la réalité du terrain. D’autant que ces aides s’appliqueraient à partir du mois de décembre. Nous souhaiterions une prise en compte de l’ensemble des mois de fermeture de notre activité. » La vice-présidente hôtellerie Paris du GNI, Delphine Prigent, insiste en ce sens que la situation est « délicate depuis le mois de mars », aussi « une aide au mois de décembre ne sera pas suffisante. »

 

Une douloureuse réalité également soulignée par le co-président de la branche prestige du GNI Paris, Emmanuel Sauvage, qui a rappelé que « (les hôteliers affichent) entre 0 et 3% de taux d’occupation contre 80%, les autres années. » Le peu d’aides octroyées par le gouvernement constituent dès lors un coup de massue pour l’hôtellerie de luxe dont la clientèle est « étrangère à 50% » rappelle Laurent Duc. Pour le président du GNI, les 5 étoiles français « prennent du retard » sur le marché international, les clients les plus fortunés partant notamment à Dubaï pour les fêtes. D’après lui, « les palaces vont attendre longtemps pour rouvrir. »

 

Face à la colère des organisations professionnelles, Bruno Le Maire a donc précisé dimanche 29 novembre que les entreprises dont les gérants disposent d’un contrat de travail dans une autre entreprise pourront bénéficier de l’accès au fonds de solidarité.

 

Pour les entreprises de plus grande taille, ces aides pourront être complétées d’avances remboursables de l’Etat, grâce à l’enveloppe de 500 millions d’euros mise à disposition par le Gouvernement en 2020.

 

Ces avances, remboursables sur une période de 10 ans avec 3 ans de différé, seront accordées par les CODEFI (Comité Départemental d’Examen des problèmes de Financement des entreprises) dans chaque département pour les entreprises de moins de 400 salariés. Le taux d’intérêt de ces avances sera, a annoncé le ministre, de 1%.

 

Les autres aides prévues depuis le début de la crise demeurent disponibles. Les entreprises de moins de 250 salariés fermées ou qui subissent une perte d’activité de plus de 50% pourront continuer à bénéficier des exonérations de cotisations sociales et d’une aide au paiement de cotisations.

 

Les organisations professionnelles représentatives du secteur, GNC, GNI, UMIH, SNRTC et SNARR se sont ainsi félicitées dans un communiqué publié hier dimanche du « dialogue constructif engagé avec les pouvoirs publics et des mesures fortes annoncées pour soutenir l’ensemble des entreprises du secteur en difficulté« .

 

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Photo à la Une : © Pinterest[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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