Les actions asiatiques ont chuté ce lundi. En cause, les inquiétudes causées par Evergrande sur le marché chinois de l’immobilier ainsi que par l’inflation au niveau mondial, et ce, malgré les nouvelles positives concernant les nouveaux médicaments pour lutter contre le coronavirus.
Malgré les discours visant à rassurer les marchés financiers qui craignent la contagion, Evergrande n’est toujours pas sorti d’affaires. Alors que l’entreprise est proche du défaut de paiement, paralysée par une dette de 260 milliards d’euros, le géant chinois de l’immobilier a suspendu lundi sa cotation à la Bourse de Hong-Kong, sans donner de véritables raisons.
Dans le même temps, le groupe, dont les intérêts concernent des millions de Chinois, va céder 51% de l’une de ses filiales à Hopson Development, une entreprise immobilière chinoise, contre plus de 5 milliards de dollars, a rapporté lundi la presse locale. Une cession qui ne comblerait que 1,7% de la dette totale de l’entreprise qui pourrait expliquer la suspension de cotation.
Alors que le compte à rebours avant la faillite est enclenché, le promoteur doit en effet trouver en urgence de nouveaux capitaux. Il y a quinze jours, il avait déjà commencé à rembourser une partie de sa dette, trop minime au regard de ses créanciers.
Malgré l’optimisme suscité par l’annonce de nouveaux médicaments pour lutter contre le Covid-19, l’inflation se trouve également au cœur des préoccupations de la bourse asiatique. En effet, des données américaines publiées vendredi montrent une augmentation des dépenses de consommation et une accélération de l’activité des usines, mais aussi une inflation élevée également visible dans la zone euro, où l’inflation a atteint des sommets et semble susceptible de grimper encore plus haut.
Les investisseurs craignent que l’inflation mondiale ne persiste plus longtemps que prévu, compte tenu de la hausse continue des prix des matières premières et des perturbations persistantes de l’approvisionnement en énergie dans de nombreuses régions du monde. Une inflation forte et persistante pourrait avoir des effets néfastes sur l’économie.
