La normalisation de l’industrie du luxe se confirme au premier semestre 2024, avec un ralentissement observé chez tous les grands noms du secteur, conséquence directe du gel des ventes en Chine. Seul Hermès échappe à la tendance baissière, fort d’un produit hautement désirable et d’une clientèle fidèle.
Les entreprises du luxe ont rendu leur verdict pour le 1er semestre
Les trimestres se suivent et se ressemblent pour le secteur du luxe. Confrontées à un environnement de consommation compliqué du fait d’un contexte inflationniste, ainsi qu’à une croissance chinoise atone, les entreprises du luxe ont du mal à augmenter leur chiffre d’affaires.
Toutefois, celles qui avaient performé, poursuivent sur leur lancée et celles qui étaient dans le rouge, y restent.
Hermès, Prada et Moncler maintiennent une croissance à deux chiffres
Les publications se suivent et se ressemblent pour Hermès. Une fois de plus, le numéro 3 mondial du luxe en termes de capitalisation boursière, a dévoilé une croissance du chiffre d’affaires à deux chiffres, +15% en comparable (hors effet devises). D’ailleurs, l’ensemble des zones géographiques affichent une croissance à deux chiffres et le résultat net semestriel est ressorti en hausse de 6,3%.
Ces chiffres sont d’autant plus satisfaisants, que le secteur du luxe se situe dans une phase de ralentissement, voire de croissance négative tandis que le contexte géopolitique est complexe. Toutes les régions ont enchaîné sur une dynamique positive à l’exception de la Chine où la demande reste atone.
Les points forts d’Hermès restent son modèle de fabrication artisanale ainsi que son réseau de distribution exclusif avec des ouvertures et des extensions de magasins. Le groupe peut aussi compter sur la fidélité de ses clients partout dans le monde.
Concernant, le groupe de luxe italien Prada, les ventes ainsi que le bénéfice d’exploitation ont augmenté au 1er semestre dépassant les attentes des analystes. Cette nouvelle performance est essentiellement due aux ventes aux détail de la marque Miu Miu, qui ont pratiquement doublé, sous la direction de création de Miuccia Prada. Miu Miu représente près d’un quart des ventes du groupe désormais. Le titre Prada est en progression de 30% depuis le début de l’année à la Bourse de Hong Kong.
L’autre marque italienne haut de gamme qui fonctionne très bien est Moncler, dont les ventes ont augmenté de 11% au premier semestre. La Maison Moncler, qui représente plus de 80% du chiffre d’affaires du groupe, a été portée par la forte croissance au Japon, soutenue principalement par le tourisme ainsi qu’à une performance positive sur le continent chinois.
En revanche, Stone Island, l’autre marque du groupe, a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre, principalement en raison de la faible performance de son réseau de vente en gros.
Richemont se montre rassurant
Photo à la Une : © Moncler