La justice italienne a épinglé pour pratique commerciale déloyale l’influenceuse italienne. Elle avait collaboré à une série limitée de brioches de Noël, vendues sous son nom. Mais l’intention caritative annoncée -le soutien d’un hôpital de Turin- n’a pas été respectée.
Certains gâteaux de Noël peuvent d’avérer très indigestes…L’influenceuse italienne Chiara Ferragni en fait l’amère expérience.
Elle vient d’être condamnée, le 15 décembre dernier, par Codacons, le gendarme italien de la concurrence à une amende d’un million d’euros pour avoir transformé une collaboration annoncée comme caritative en simple opération commerciale.
Depuis l’annonce de la nouvelle, la star transalpine des réseaux sociaux, a vu s’effriter le nombre initial de ses 29,7 millions de followers… L’entreprise italienne de confiserie et pâtisserie Balocco, avec qui l’influenceuse de 36 ans avait noué un partenariat, a pour sa part été condamnée à une amende de 420.000 euros.
Pandoro Gate
Le scandale, surnommé le “Pandoro gate” par la presse transalpine, a pour héros central le Pandoro, une brioche de Noël ancestrale originaire de Vérone.
Il y a un an, en novembre et décembre 2022, deux sociétés contrôlées par l’influenceuse, soit Fenice et TBS Crew, avaient déployé l’initiative commerciale « Chiara Ferragni et Balocco ensemble pour l’hôpital Régina ».
Sur une vidéo, la célèbre influenceuse avait présenté sa déclinaison rose bonbon du pandoro, produite par Balocco. Cette série limitée était proposée à un prix quasiment triplé (9 euros) par rapport à la version de base. Un luxe qu’elle justifiait par la cause servie par la gourmandise. Ses bénéfices seraient versés à l’hôpital turinois Regina Margherita, pour financer ses équipements permettant de traiter des enfants souffrant d’ostéosarcome et du sarcome d’Ewing.
Mais la magie de Noël n’a pas opéré…Et un an plus tard, l’argent récolté n’a pas rejoint les caisses de l’hôpital turinois, a pointé le gendarme italien.
Pratique commerciale déloyale
Certes, Balocco avait bien fait un don de 50.000 euros à l’établissement. Mais c’était avant sa collaboration avec Chiara Ferragni. Et le montant versé était bien inférieur au montant total des ventes (1 million d’euros) généré par l’opération.
Cette dernière a donc été qualifiée de “pratique commerciale déloyale” par la justice italienne, qui a donc condamné les sociétés de l’influenceuse, Fenice et TBS Crew à des amendes respectives de 400.000 euros et 675.000 euros.
Alors que ces dernières ont annoncé leur intention de faire appel, l’influenceuse italienne a tenté d’éteindre l’incendie. Dès l’annonce de la décision de justice, elle a plaidé dans une vidéo, une erreur de communication et indiqué qu’elle ferait un don d’un million d’euros à l’hôpital.
Elle s’est ensuite infligée une trève des confiseurs, soit seize jours de silence, sur les réseaux sociaux. Une éternité pour une figure comme la sienne…Elle a effectué son come back avec un post le 4 janvier, pour remercier “toutes les personnes” restées près d’elle et l’ayant réconfortée.
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Photos à la Une : © Chiara Ferragni/Instagram
