Après 37 ans à la tête de la rédaction de l’édition américaine du magazine de mode phare de Condé Nast, Anna Wintour a annoncé chercher son successeur. Pressentant le séisme que représente ce départ pour la Fashion Sphere, annoncé jeudi 27 juin en soirée, l’éditeur a précisé que la “papesse de la mode” conserve un rôle clé au sein du groupe.
Coupe au carré et lunettes aux verres fumés, celle qui a inspiré la terrible Miranda Priestly du roman puis film “Le Diable s’habille en Prada”, annonce quitter le bercail, en l’occurrence, le Vogue américain. Elle avait fait de ce titre de presse un acteur culturel de premier ordre, pesant dans les tendances comme dans les débats de société.
Anna Wintour, 75 ans, a ainsi décidé de laisser sa place de rédactrice en chef, poste qu’elle occupait depuis 1988 au sein du navire amiral des publications Vogue.
La femme la plus influente de l’industrie de la mode ne dit toutefois pas totalement au revoir à la galaxie Vogue : elle conserve son rôle de Chief Content Officer pour Condé Nast ainsi que celui de Global editorial director chez Vogue.
Comme le révèle le documentaire The September Issue (2009), la directrice artistique Grace Coddington, arrivée la même année que la Cruella de la mode, aura été l’une des rares collaboratrices à oser l’affronter.
Un départ très commenté
L’annonce du départ d’Anna Wintour du Vogue USA par l’intéressée a elle-même pris le monde de la mode par surprise. L’information n’a fuité que le lendemain de son annonce aux équipes internes du magazine, soit jeudi 26 juin.
Après quasiment quatre décennies à régner sans partage sur le titre de mode américain, la décision de la célèbre mais discrète septuagénaire britannique préfigure une nouvelle ère pour le secteur.
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Photo à la Une : DR