De Rigo remporte le Silmo d’Or 2024 dans la catégorie monture optique “griffes” avec un modèle réalisé pour la Maison Nina Ricci. Le licencié italien de lunettes de luxe fait ainsi partie des treize lauréats à avoir été récompensé pour leur créativité et leurs innovations lors des trente ans de la cérémonie des Silmo d’Or, point d’orgue du Mondial de l’optique.
Saluant les licenciés de lunettes à l’échelle internationale, partenaires clés dans la création, la production et la distribution Eyewear des plus grandes marques de luxe, la catégorie “griffes” a sacré De Rigo pour un modèle optique et Grosfilley France pour un modèle solaire.
En bonne place dans le palmarès, EssilorLuxottica a raflé sans surprise le prix des montures connectées avec sa nouvelle génération de Ray-Ban Meta, dont le partenariat est prévu pour être prolongé sur le long terme.
Le triomphe du design vintage
Alors que l’attrait pour les Sixties bat son plein dans la mode, le Silmo d’Or a salué une monture optique Nina Ricci dans la catégorie “griffes” s’inspirant de cette décennie pop, signée par l’italien De Rigo. La Maison parisienne, fondée en 1932 – propriété du géant espagnol Puig – a signé en 2015 un accord de licence à durée quinquénale, portant sur la conception, la production et la distribution de lunettes.
Il s’agit d’une monture en acétate oversize à la façade arrondie. Le modèle SNR403 couleur 7G6 reprend l’emblématique motif gros-grain visible à l’intérieur et le logo en lettres Nina Ricci orne la branche gauche. Le design de la monture s’inspire du modèle phare de Nina Ricci, porté par Jacqueline Kennedy.
Nina Ricci fait partie du portefeuille de marques de De Rigo au même titre que Chopard, Roberto Cavalli, Lanvin Collection, Philipp Plein, Porsche Design ou encore Blumarine. Le licencié de lunettes de luxe originaire de Longarone, dans la région transalpine de Belluno, dispose de 27 filiales et d’une centaine de distributeurs indépendants et quatre divisions retail, répartis dans cent pays. Outre ses licences de marques de luxe, De Rigo possède également des marques en propre, à savoir : Police, Lozza et Sting.
Les années 60 inspirent aussi le second lauréat griffe pour ses montures solaires, à savoir Grosfilley France pour la marque parisienne de prêt-à-porter de luxe, Zilli.
Dans l’esprit d’un Colin Firth, impérial dans le film « A Single Man », la monture Zilli est ornée d’inserts en cuir grainé sur le pont et les branches, soulignés par du titane doré. Pour une douceur et une légèreté exceptionnelles, ces solaires d’inspiration vintage sont dotées de charnières flex intégrées permettant une adaptabilité parfaite. C’est la quatrième fois en quatre ans que le Silmo d’Or met en vedette les créations de Grosfilley France pour Zilli. Le lunettier français fier de son savoir-faire d’Oyonnax possède lui aussi un portefeuille de marques prestigieuses telles que Azzaro, Lancel, Charriol et Chantal Thomass. Grosfilley France fournit près de 3000 opticiens en France et exporte ses créations dans près de 70 pays.
Les lunettes de la catégorie « créateur designer » en optique et solaires épousent également la tendance rétro, mais mettent le curseur dix ans plus tard. Prodesign avec ses solaires baptisées Censur, en métal avec double pont, font un clin d’œil appuyé aux années 1970, de même que Pierre Eyewear avec sa monture optique homme à l’esprit papillon en acétate « Lady ».
Mais ce n’est pas parce que l’on est vintage que l’on ne peut pas être technologique. Ainsi, alors que la prolongation de son partenariat avec Meta a été annoncée, EssilorLuxottica a décroché un prix quasi-sur-mesure, celui des lunettes connectées dans la catégorie Innovation technologique en lunetterie.
C’est avec la nouvelle génération de smart glasses, issue de son partenariat avec Meta, que Ray-Ban a marqué la 31e cérémonie des Silmo d’Or en pleine déferlante de l’intelligence artificielle. Ces lunettes permettent notamment de capturer des moments, et de consommer du contenu numérique, tout en offrant correction et protection visuelle avec le style emblématique Ray-Ban. Avec ses fonctionnalités boostées à l’intelligence artificielle, prévues pour octobre 2024, il sera possible d’identifier ce que voient les utilisateurs et de les assister au quotidien.
Une circularité saluée
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Photo à la Une : © Nina Ricci/De Rigo