Alors que la Fashion Week de Milan débute, Londres s’est imposé comme une étape riche de ce « Fashion Month ». Nous revenons ensemble sur les évènements de cette semaine passée le long de la Tamise.
La dualité entre élégance et punk, royauté et anarchie qui caractérise l’identité anglaise est habituée à faire son chemin jusque dans les défilés et offrir des moments forts. Parmi les nombreuses marques qui ont présenté leur dernière collection Automne-hiver 2024-2025, focus sur l’iconique Burberry, le créatif JW Anderson, Dilara Findikoglu la provocatrice et le romantique d’Erdem.
Excursion à la campagne pour Burberry
Comment célébrer l’héritage d’une Maison emblématique tout en proposant une collection moderne ? Comme pour beaucoup de créateurs, c’est une question à laquelle Daniel Lee doit répondre à chaque saison. Pour son défilé Automne-hiver 2024-2025, le directeur artistique de Burberry s’est intéressé à l’essence même de la marque, à savoir son identité très british. Sous une grande tente installée dans le Victoria Park londonien, des grands noms du mannequinat – Jean Campbell, Lily Cole, Naomi Campbell pour ne citer qu’eux – se sont avancés devant un parterre de célébrités telles que Cara Delevingne, Georgia May Jagger ou encore l’acteur Barry Keogan. Sur le podium fait de gazon synthétique, les silhouettes hivernales font la part belle aux matières. La laine, le cuir ainsi que la fourrure composent cette garde-robe prévue pour résister à la météo capricieuse du Royaume-Uni. Daniel Lee n’oublie pas de revisiter des classiques comme le trench et le duffle-coat alors que les nuances de bruns, de gris et de verts se déclinent pour dépeindre un paysage de campagne anglaise.
JW Anderson, rétro et confortable
Toujours très attendus, les défilés imaginés par Jonathan Anderson sont toujours gage d’une créativité rafraîchissante. Présenté dans le gymnase Seymour Leisure Centre, la collection JW Anderson Automne-hiver 2024-2025 n’a pas dérogé à la règle. Dès la première silhouette, le ton est donné : l’heure est au confort. Les pièces de la collection mettent l’accent sur les volumes en proposant des manteaux XXL, des pulls tricotés aux mailles imposantes et des robes semblables à des pelotes de laine. « Un quotidien grotesque, dans des déformations et des proportions grotesques. » annoncent les notes du défilé. Alors que le rétro et le vintage occupent une place prépondérante dans les tendances mode, Jonathan Anderson pousse l’idée encore plus loin en s’intéressant au « style de grand-mère ». Coiffés de perruques grisonnantes, les mannequins défilent vêtements amples sur le dos et chaussons Ugg aux pieds. Les ensembles d’intérieurs en maille légère invitent à rester chez soi, ou plutôt à sortir dans la rue en restant ultra-décontracté.
Dilara Findikoglu, retour remarquable ( et remarqué )
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Photo à la Une : © Burberry