La Bourse de Paris a connu une semaine de volatilité marquée par des incertitudes politiques et des indicateurs économiques. Les principaux indices européens ont enregistré des baisses significatives, accentuées par la perspective des élections législatives en France et au Royaume-Uni. Les investisseurs restent prudents, attendant de nouveaux signes d’amélioration économique.
Les Bourses européennes ont débuté la séance du vendredi 21 juin en légère baisse, dans l’attente des premiers indicateurs sur l’activité économique de juin et dans un climat d’incertitude lié à la perspective des élections législatives en France et au Royaume-Uni.
La semaine précédente, à la suite de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, Paris avait chuté de 6,23%, sa pire performance depuis mars 2022. Milan (-5,76%) et Francfort (-2,99%) avaient aussi connu leur pire semaine de 2024, et Londres cédé 1,19%.
Après une hausse de 2,24% depuis lundi, le CAC 40 commencait la dernière journée de la semaine sur une note stable, avec une légère baisse de 0,03% à 7 668,9 points vers 9h30, tandis que les indices de Francfort et de Londres diminuaient de 0,11%. L’indice phare parisien chutait encore de 0,57 % à 7 627,2 points vers 14h30.
Selon les experts, ce vendredi pourrait être marqué par une certaine volatilité due à la journée en France des « quatre sorcières », qui correspond à l’échéance des options et des futures sur actions et indices.
Les investisseurs se tournent désormais vers les indices PMI d’activité dans le secteur privé en Europe et aux États-Unis pour le mois de juin. Ces indices sont scrutés à la recherche de signes d’amélioration de l’activité économique et d’une diminution des pressions sur les coûts.
Contraction de l’activité économique en zone euro
Ce vendredi, les investisseurs ont ainsi pris note de la publication des indices PMI en zone Euro, des indicateurs avancés de l’activité du secteur privé, montrant une baisse dans la zone euro pour le mois de juin. L’indice composite, qui regroupe les secteurs des services et manufacturiers, a chuté à 50,8, contre 52,2 en mai. Un indice à 50 marque la limite entre la contraction et l’expansion de l’activité économique.
En France, le PMI composite est passé de 48,9 en mai à 48,2 en juin.
« L’incertitude liée aux prochaines élections législatives engendre une certaine paralysie parmi les entreprises françaises, qui craignent une dégradation de la conjoncture », analyse Norman Libeke, économiste de la Hamburg Commercial Bank. Il note également que « certains attribuent le repli de leur activité à la tenue prochaine des élections, tandis que la demande s’oriente elle aussi à la baisse, comme en témoigne la première diminution des nouvelles affaires depuis trois mois dans le secteur des services. »
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