Arrivée en septembre dernier chez Givenchy, Sarah Burton était l’une des créatrices les plus attendues de la Fashion Week de Paris automne-hiver 2025-26. La britannique, ex-bras droit et mémoire vivante de Lee Alexander McQueen, a livré le 7 mars dernier un premier défilé prêt-à-porter pour la Maison de couture du groupe LVMH, qui a su enchanter le front row aussi bien que la presse.
De l’univers de Björk et de David Bowie à ceux d’Audrey Hepburn et de Jackie Kennedy.
Ce grand écart entre le Londres ouvrier et l’aristocratie de la Ville Lumière paraît incongru. Mais il faut se rappeler les origines modestes du fondateur de la Maison McQueen, qui fut cinq ans (1996-2001) directeur de la création pour la Maison Givenchy.
L’acte fondateur de Sarah Burton chez Givenchy, elle-même après trente années de Maison pour McQueen, était sans doute l’un des moments les plus scrutés de cette Fashion Week parisienne pour l’automne-hiver 2025-26.
Cette démonstration de force dans le prêt-à-porter visait également, paradoxalement, à raviver l’âme couture de cette Maison fondée par le fils de marquis, Hubert de Givenchy en 1952 et qui depuis six ans semblait surtout en pleine introspection.
Il planait d’ailleurs comme un esprit couture et une énergie futuriste qui semblent infuser dans les multiples silhouettes présentées, tout en féminité puissante.
“Monsieur” Givenchy célébré
Comme souvent lors d’un aggiornamento créatif, la nouvelle recrue part en immersion dans les archives de la Maison.
Sarah Burton, figure éminente de la mode et personne de confiance de feu Lee Alexander McQueen, n’a pas fait exception, en prenant appui sur des patrons signés Hubert de Givenchy datant de l’année de la fondation de la Maison de couture.
Cette inspiration transparaît dès la silhouette d’ouverture, un haut en résille noire estampillé “Givenchy 1952”.
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Photo à la Une : © Givenchy