Penhaligon’s dévoile cet automne une nouvelle fragrance boisée épicée, aussi élégante que irrévérencieuse. Avec ce parfum unisexe baptisé The Dandy, la Maison britannique propriété du groupe Puig depuis 2015, espère renforcer son attrait auprès de la clientèle masculine, tout en capitalisant sur le succès grandissant de la musique jazz.
Le flacon, sur son 31 avec son nœud papillon, évoque incontestablement une flasque de whisky. Le design de son étiquette aux accents art déco rappelle, lui, le générique d’ouverture doré du film Gatsby Le Magnifique réalisé par Baz Luhrmann avec Léonardo Di Caprio (2013). La sonorité de son nom – The Dandy – rappelle ce breuvage (le brandy) aux reflets ambrés dont raffolent les anglo-saxons. Enfin, son odeur fait penser au cadre feutré et enfiévré des clubs de jazz.
Pas de doute, The Dandy, dernier né de la Maison Penhaligon’s, a plus d’un argument pour jouer les arbitres de l’élégance avec son charme rétro délicieusement enveloppant.
Si les clubs de jazz ont inspiré plus d’un parfumeur, dont Maison Margiela et sa collection de parfums Replica (Jazz Club), il est relativement rare qu’une fragrance évoque dans son propos tout autant un lieu qu’un archétype. Et quel archétype ! Le dandy a inspiré tant d’écrivains, cinéastes et autres fondus de mode, sans compter que le mouvement qu’il a inspiré s’est développé comme la Maison, dans l’Angleterre victorienne du XIXe siècle.
Black tie et clubs enfumés
The Dandy renvoie directement à la figure mythique des arbitres de l’élégance, qui du Beau Brummell à Hedi Slimane en passant par Lord Byron, Oscar Wilde, le comte Robert de Montesquiou, Steve McQueen, David Bowie et Bryan Ferry (ex leader de Roxy Music), ont traversé les époques.
Ce personnage aussi sophistiqué qu’impertinent, tel le Lord Henry Wotton présent dans Le Portrait de Dorian Gray (1890) est contemporain de la création de Penhaligon’s, fondée en 1870 à Cornwall avant d’être délocalisée à Londres. Depuis, la Maison est au parfum, ce que Burberry est au vêtement d’extérieur, soit l’incarnation d’un esprit british.
Avec sa dernière fragrance conçu par le nez de la Maison, Fabrice Pellegrin, Penhaligon’s livre une partition boisée et épicée rendant hommage aux nuits sans fin avec un soupçon d’espièglerie.
Ainsi, résonne d’abord un accord de whisky “on the rocks” (bien fourni en glaçons) enivrant avec la chaleur combinée du bois de cèdre et de chêne. Vient ensuite une mélodie où s’entrechoquent des notes de framboise, cédrat et bergamote. Enfin, la ligne de basse révèle un Patchouli mêlé à du Clearwood.
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Photo à la Une : © Penhaligon’s