Depuis l’invasion russe il y a deux ans, l’Ukraine est plongée dans un conflit meurtrier marqué par des combats incessants et des enjeux géopolitiques majeurs. Malgré les échecs militaires et les tensions diplomatiques, les alliés occidentaux continuent d’apporter un soutien crucial à Kiev dans sa lutte contre l’agression russe. Et la situation inquiète puisque cette aide pourrait bien être remise en cause en cas d’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis…
Le 24 février 2022, l’armée russe envahissait massivement l’Ukraine, dans le cadre d’une « opération spéciale » menée par Poutine. Deux ans plus tard, on constate que l’opération ne s’est pas déroulée comme prévu et que la prise de la capitale Kiev s’est avérée plus difficile que prévu, se soldant par un échec. Le conflit a évolué vers une guerre de positions, avec des combats concentrés dans les villes de Boutcha, Zaporijjia et Marioupol. La situation s’est enlisée et la guerre s’est transformée en guerre d’usure.
Depuis l’échec de la contre-offensive de juin dernier, le front est figé et la guerre a entraîné une stagnation économique et une inflation, ainsi que des coûts de plus en plus élevés pour le soutien à Kiev. En outre, le conflit à Gaza est venu concurrencer celui des Ukrainiens dans les médias occidentaux.
La guerre qui se tient aux portes de l’Europe a chamboulé l’équilibre des relations diplomatiques. Désormais, l’Occident apporte un soutien presque inconditionnel au pays agressé. En 2008, l’Allemagne et la France avaient refusé catégoriquement d’accueillir l’Ukraine dans l’Alliance atlantique, dans une perspective d’apaisement avec la Russie. Cependant, leur position a radicalement changé et la question n’est plus de savoir si l’Ukraine a sa place dans l’OTAN, mais plutôt quand elle pourra y adhérer. Un changement similaire est observé pour les candidatures de la Géorgie et, dans une moindre mesure, de la Bosnie. La Finlande et la Suède, qui appliquaient une politique de neutralité stricte entre les États-Unis et la Russie, ont également changé leur position et ont soumis leur candidature à l’OTAN suite à l’invasion russe. Il semblerait que le conflit ait renforcé le sentiment d’unité au sein de l’Union européenne et même au-delà.
Rage sur le front
L’armée ukrainienne se trouve actuellement confrontée à une situation extrêmement complexe sur le front. La tâche de reprendre les près de 20% de territoire occupés par Moscou s’avère immense.
« Les forces d’occupation russes continuent d’intensifier leurs efforts et surpassent en nombre » les forces ukrainiennes, a déclaré le général Syrsky sur Telegram, l’Ukraine éprouvant des difficultés à regarnir les rangs de son armée. « Nous faisons tout notre possible pour empêcher l’ennemi de progresser sur notre territoire et pour maintenir nos positions », a-t-il souligné, reconnaissant que ses forces éprouvaient des difficultés à contenir les multiples assauts russes dans l’Est.
Depuis octobre, les forces russes mènent des assauts et des bombardements massifs pour conquérir Avdiïvka, où la position des défenseurs ukrainiens s’est détériorée depuis janvier. Le maire de la ville, Vitaly Barabach, a récemment évoqué une situation « critique » dans certains quartiers. Kiev peut néanmoins se féliciter de continuer à infliger des dommages à la flotte russe en mer Noire, mais également à son aviation. Le commandant de l’armée de l’air ukrainienne a en effet annoncé, mercredi 21 février, que Kiev avait détruit un chasseur-bombardier Su-34. Ce serait le septième aéronef russe pulvérisé en moins d’une semaine.
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Photo à la une : © Presse